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Violée par mon frère alors que j’avais 12 ans

Bonjour à tous, ce témoignage risque d’être long mais je ressentais le besoin de tout exprimer.

Pour situer le contexte, je suis une fille de 18 ans et j’ai quatre frères de 18 (jumeau que je vais appeler H), 21 (G) , 24 (F) et 26 ans (B).

Notre mère s’est suicidée alors que j’avais 8 ans, cela a beaucoup impacté la famille, a plongé notre père dans la dépression et a fait beaucoup de dégâts psychologiques chez les enfants. Je me suis renfermée sur moi-même et me suis repliée sous une carapace.

Un soir lorsque j’avais 12 ans, j’étais seule dans la maison avec G (mon père travaillait et mon jumeau était avec des amis) et on regardait un film. On avait l’habitude, avec tous mes frères lorsqu’on regardait un film, de se demander des grattages de dos. J’ai donc demandé à mon frère de me gratter le dos, après quoi j’enlevai mon t-shirt pour faciliter le grattage. Après un moment, mon frère me proposa de m’asseoir sur ses genoux pour mieux pouvoir me gratter, ce que je fis. Je n’avais alors pas du tout conscience que ce que je faisais été malvenu, ayant toujours été très proche de mon frère jumeau. G a commencé subtilement à me caresser de manière déplacée, jusqu’à aller aux attouchements sexuels de manière totalement assumée. Je me suis laissée faire en premier lieu, l’encourageant même en me tortillant sur lui, m’amusant de son érection que je sentais grossir. Franchement, je ne sais pas à quoi je pensais et je me sens encore extrêmement responsable pour mon comportement alors, je me dis qu’il a sûrement interprété cela comme un feu vert et que si je m’étais montrée hostile dès le départ ce qui suivit durant deux longues années n’aurait peut-être jamais eu lieu.
Lorsque sa main est descendue dans ma culotte j’ai essayé de partir en lui demandant d’arrêter. Il m’a alors retenue contre lui en accentuant ses caresses, totalement désinhibé. Ce n’est que lorsque je me suis mise à pleurer qu’il a desséré son étreinte et m’a laissée partir, me disant qu’il était désolé, qu’il croyait que ça me faisait du bien. Je me suis enfuie en larmes dans ma chambre. Il m’a rejoint un peu plus tard, j’ai feint le sommeil mais cela ne l’a pas empêché de reprendre ses attouchements, puis de me violer malgré mes larmes.

Je ne me souviens pas trop de cet événement. Ça me semble très loin, comme dans un rêve, comme une ville que l’on voit en haut d’une montagne où l’air se raréfie, mais qui est réelle quand même. J’avais 12 ans quand ça a commencé, et lui en avait quinze.

Je ne comprendrai jamais pourquoi il a fait ça, pourquoi il ne s’est pas contenté de se masturber dans sa chambre pour évacuer, pourquoi a-t-il préféré venir dans ma chambre pour abuser de sa petite sœur. Et surtout, pourquoi il a continué. Je m’étais toujours bien entendu avec mes frères. J’aimerais comprendre.

Après la seconde visite nocturne, j’ai abandonné ma chambre pour dormir exclusivement chez mon frère jumeau en prétextant des terreurs nocturnes. Mais alors cela se passait même en journée quand personne n’était là. J’ai donc commencé à suivre mon frère jumeau partout, à devenir amie avec ses amis, à rester collée à lui pour ne jamais être seule avec G (notre père était souvent absent à cause de son travail et lorsqu’il était là, la nuit, il n’entendait rien de ce qui se tramait à 25 mètres de lui). Une semaine mon frère est parti en voyage scolaire avec sa classe et je ne pouvais pas le suivre. Ce qui s’est passé pendant cette semaine reste gravé dans ma tête comme des souvenirs particulièrement traumatisants.

Il m’intimait de ne rien dire à personne, il me disait que si Papa venait à le savoir ça le conduirait pour de bon au suicide, il me manipulait en étant excessivement gentil par moments, en m’offrant des cadeaux, puis en me menaçant d’être plus violent si je ne me laissait pas faire, si je refusais une fellation, etc. Il usait aussi bien de la force morale et hiérarchique qu’il avait mais aussi de la force physique. Il me tapait, puis il redevenait gentil.

Pourquoi je n’ai rien dit, pourquoi n’en n’ai-je pas parlé plus tôt pour y mettre un terme dès le début ? C’est mon plus grand regret, mon fardeau. J’étais terrifiée. Je ne voulais pas causer plus d’histoires dans la famille, être responsable d’un autre drame après le suicide de notre mère. Je ne voulais pas que ça se sache, j’avais profondément honte de ma condition, honte d’être abusée par mon frère, honte de n’avoir pas été capable d’y mettre un terme, honte d’observer parfois mon corps s’exciter et prendre du plaisir sans ma volonté. J’étais souillée, même rigolant avec mes amis je ne me sentais pas vraiment “moi”, du moins je ne considérais pas cette enveloppe corporelle salie comme étant la mienne.

Mon frère jumeau se doutait bien que quelque chose n’allait pas. J’ai hésité, mais je ne lui ai jamais avoué. J’ai toujours trouvé des excuses.

Vers mes treize ans et demi, les viols qui dépendaient alors de ma capacité à rester avec H (ils n’étaient donc pas aussi fréquents que ça) se sont démultipliés lorsque ma grand-mère a signifié à mon père sa réticence à ce qu’une jeune fille de mon âge déserte sa chambre pour dormir avec son frère. Ce n’était pas convenable, mes seins grossissaient, les envies des garçons grandissaient et je n’étais plus une enfant. Mon père m’a alors forcée à dormir dans ma chambre. J’étais pourtant toujours une enfant lorsque mon propre frère s’accaparait mon corps qui ne semblait de toutes façons plus m’appartenir depuis longtemps. Lorsque mon père travaillait la nuit je continuais à dormir chez H mais lorsqu’il était présent, les deux chambres étant côte à côte, je ne pouvais plus me réfugier chez mon jumeau.

Je n’en pouvais plus. J’eus le droit quand j’avais 14 ans à la conversation typique du grand frère protecteur mettant en garde contre les garçons mal attentionnés avec mon frère aîné (B) alors âgé de 22 ans. Saisissant l’opportunité d’être seule à seule avec quelqu’un de bienveillant et de “pondéré” (H, mon confident habituel, était beaucoup trop imprévisible, il l’aurait pris très à cœur et je ne pouvais pas attendre de lui à ce qu’il ne cause pas un drame), je l’informai des viols répétés que je subissais depuis deux ans par notre propre frère. J’eus énormément de mal à le dire, mes mots étaient étouffés par mes sanglots et B dut faire preuve de beaucoup de patience pour prendre conscience de l’abjection de la chose. Il était horrifié.

Durant ce weekend il a proposé à G alors âgé de 17 ans d’aller se balader tous les deux, et il l’a tabassé, l’envoyant à l’hôpital et prétextant une agression par un groupe d’individus. G a confirmé l’histoire. Les petites visites nocturnes ont cessé.

Désormais j’ai un copain, de bonnes notes, de très bons amis mais je demeure profondément marquée par cette merde qu’a été mon enfance, qui n’a été en soit qu’une succession d’événements malheureux. Seulement mon copain actuel, G, B, mes deux meilleurs amis (auxquels j’en ai parlé beaucoup plus tard) et moi sont au courant des faits. Dorénavant, ni B ni moi n’entretenons de relation fraternelle avec G, si ce n’est la façade que l’on joue lorsqu’on est en public ou en famille. Je ne lui parle pas, mais je le vois toujours en famille, et feins alors, avec B, qu’il ne s’est jamais rien passé. Je lui en veux toujours et ai souvent l’impression qu’il n’a pas assez payé pour ce qu’il m’a fait subir. Si ce n’est un passage à tabac et la rupture de sa relation avec B et moi, il n’a rien eu. Et si ça se trouve, il a fait ou du moins est capable de faire d’autres victimes. Je ne me sens cependant pas prête à faire éclater la vérité, ayant toujours extrêmement honte et peur du mal que cela pourrait causer.

Que pensez-vous de ma situation, que me conseillez-vous de faire ?

En vous remerciant de m’avoir lu jusqu’ici et en vous souhaitant de faire attention à vous.

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Zaragan
3 années plus tôt

Chère anonyme, excusez moi pour cette réponse aussi tardive.
Je vous félicite pour votre courage, car c’est très courageux de témoigner. Et c’est aussi très éprouvant de vous lire tant on perçoit l’horreur des choses et la souffrance que vous ressentez…
N’ayez pas honte d’une chose que vous avez subie, dont vous êtes totalement innocente. Vous n’êtes coupable de rien et à 12 ans on ne comprends pas ce qui se passe… Et même si vous auriez été plus âgée cela n’aurait jamais été de votre faute. La victime n’est jamais coupable, elle ne provoque JAMAIS RIEN. Et un mineur n’est JAMAIS CONSENTANT. La seule est unique cause d’un viol, c’est le violeur. Personne d’autre et surtout pas la victime ! Vous n’avez rien dit car vous étiez effrayée, manipulée, sous son emprise, vous n’avez pas à regretter cela. Ce n’est pas vous qui aurait dû ou n’aurait pas du faire quelque chose, mais lui qui n’aurait pas du vous abuser. Vous n’étiez qu’une enfant, perdue, seule, sous l’emprise d’un porc incestueux, comment auriez vous pu gérer cela ? Une victime n’a rien à gérer et encore moins une enfant. Car c’est impossible. On ne peut pas réfléchir et prendre de la distance dans notre situation, lorsqu’on est persécutée, qu’on a honte et qu’on vit sous le même toit que notre agresseur. Votre frère a évidemment tout mis en place pour vous empêcher de parler. Le seul qui devrait avoir honte ,c’est ce porc qui a abusé de sa petite sœur !! Il savait parfaitement ce qu’il faisait et vous a manipulé. Votre frère ne vous a pas abusé car il avait des « envies sexuelles», mais parce qu’il avait tout simplement envie de vous détruire. C’est horrible à dire mais il a continué car il aimait vous faire souffrir. Il n’y a pas d’excuse ou de sens à ses actes, ce n’est que par pur cruauté et perversité . Les gens profondément mauvais existent bel et bien. Votre « frère » en fait partit malheureusement.

Vous n’éprouvez pas de « plaisir », on a du plaisir que lorsqu’on est consentant(e) , lorsqu’on aime quelque chose. Vous n’étiez pas consentante et vous n’aimiez pas du tout ce qui ce passait. Personne n’aime se faire abuser, vous n’êtes pas une exception. Ce que vous définissez comme du «plaisir » ne sont que des réactions physiologiques dû au stress provoqué par les agressions. Il me semble que c’est une sorte de mécanisme de défense, de survie pour « supporter la douleur ». En tout cas, cela n’a rien à voir avec du plaisir. N’en ayez pas honte, chaque victime adopte des mécanismes de survie. Lisez ça :

**Répondreaupréjugé.com
https://www.repondreauxprejuges.com/les-victimes-peuvent-jouir-pendant-un-viol
**OBS rue 89: “Jouir” lors d’un viol: un traumatisme de plus pour les victimes 
https://www.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20180127.OBS1325/jouir-lors-d-un-viol-un-traumatisme-de-plus-pour-les-victimes.html 
**Blog de Catherine Solano : Peut-on jouir lors d’un viol? 
http://www.catherinesolano.com/2018/01/on-jouir-lors-dun-viol/ 
** Non aux violences: possède une catégorie entière sur tout les mythes sur le viol et les agressions sexuelles dont un point sur ce « plaisir »
https://www.violencessexuelles.be/
Catégorie: mythes au sujet des agressions sexuelles: 
https://www.violencessexuelles.be/mythes-au-sujet-des-agressions-sexuelles

Il faut absolument que vous arrêtez de contacter, de voir votre agresseur ! CA VOUS FAIT SOUFFRIR ET C’EST NEFASTE POUR VOUS!!! C’est totalement normal que vous lui en voulez ! Surtout qu’il est toujours en liberté ! Je comprends votre peur mais sachez que vous êtes entourée de personnes qui vous croient et pourrez témoigner en votre faveur !
Si vous ressentez le besoin de porter plainte, le besoin de justice : ALLEZ Y. Ce n’est pas facile c’est vrai, mais ça pourrait vous aider à vous reconstruire. Sachez que vous pouvez commencer par faire un signalement anonyme sur cette plateforme, vous serez conseillée par des policiers formés pour ça : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R50509
Malheureusement, je crains qu’il est fait et a déjà fait d’autres victimes… Un pervers ne s’arrête jamais . Vous pouvez le vérifier avec :
**L’association Parler qui permet d’accéder à des groupes de paroles, trouver un thérapeute et retrouver des victimes du porc
https://www.associationparler.com/
Notamment avec le site suisjeseule.org, voici un lien avec toute les informations dessus :
https://www.associationparler.com/copie-de-les-campagnes
** Coabuse un site qui permet de retrouver d’autres victimes du porc. Remplissez simplement le formulaire anonyme
http://www.coabuse.fr/

Mais le plus urgent dans votre situation c’est :
– Ne plus avoir le moindre contact avec votre agresseur
– Consultez un psychiatre et un psychologue.
Vous souffrez d’un psychotraumatisme et de stress post traumatique. Il est très important que vous soyez suivie. Renseignez vous :
** La sidération: pourquoi une victime ne réagit-elle pas durant l’agression? 
→ Site filsantejeunes.com → Accueil → Mal être → Violences → Des info sur… → violences physique → L’état de sidération
https://www.filsantejeunes.com/letat-de-sideration-psychique-20843
** la mémoire traumatique ; site de Muriel Salmona: voir son article mémoire traumatique en pdf + rubriques « Psychotraumatismes » et « Que faire en cas de violence? » sur le site.
https://www.memoiretraumatique.org/
où on peut trouver des brochures expliquant simplement les choses :
→ ** mémoiretraumatique.org : publication et outils : Brochure d’information :BROCHURES D’INFORMATION SUR LES VIOLENCES, PLUSIEURS VERSIONS : dernière version de 2018
https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Documents-pdf/201806-Brochure_victimologie.pdf
** Sur le site du CPIV : vous trouverez une rubrique sur le stress post traumatique avec les symptômes et les différents types (TSA, TSPT et TSPT complexe)  :
http://www.cpiv.org/le-trouble-de-stress-post-traumatiq

Ce n’est pas vous qui est censé protéger votre famille, mais elle qui est censé vous protégez. Si vous avez besoin de leur en parler, si vous sentez que c’est nécessaire à votre reconstruction : Faites le. Ce n’est pas égoïste de demander le soutien de ses proches. Même si la mort de votre mère a fait des ravages… vous êtes celle qui souffre le plus dans votre famille, sans aucun doute. On ne sait pas comment ils peuvent réagir. Ils pourraient très bien réagir, comme mal réagir…
Sachez que PERSONNE n’a le droit de vous reprocher quoique ce soit, ou de banaliser, minimiser les faits ! Si malheureusement c’est le cas, coupez les ponts.
C’est possible aussi que certains en souffrent en se sentant coupable. Dites leur bien que ce n’est pas de leur faute. Ils ont sûrement besoin de voir un psy eux-aussi. Si vous parlez de la fragilité psychologique de certains de vos proches aux aides soignantes, peut-être seront-ils pris en charge également ? En tout cas, si vous avez des idées suicidaires, vous pouvez soi appeler le 15 pour demander une hospitalisation, sois appeler les numéros suivant :

**Suicide Écoute : 01 45 39 40 00 (7/7 , 24h/24h)
https://suicideecoute.pads.fr/
**SOS suicide phenix : 01 40 44 46 45 (13h à 23h)
email: [email protected] ( réponse dans les 72h)
https://sos-suicide-phenix.org/  
En région : https://sos-suicide-phenix.org/qui-sommes-nous/nos-associations
**SOS Amitié: 09 72 39 40 50 ( 7/ 7 , 24h/24h)
https://www.sos-amitie.com/  
numéro des postes près de chez vous:
 https://www.sos-amitie.com/carte
par message (réponse dans les 48h)
https://www.sos-amitie.com/web/internet/messagerie?from=suicideecoute
par chat (13h – 3h du matin)  :
https://www.sos-amitie.com/web/internet/chat

Vous avez au moins quelques personnes qui vous soutiennent. Même si les autres membres de votre famille réagissent mal, vous pourrez toujours compter sur eux, non ?
Dans tout les cas, vous ne serez jamais seule. Il existe des associations, des médecins et tout autre professionnels pour vous aider. Avec le confinement c’est compliqué de consulter. Mais vous pouvez toujours prendre rendez-vous avec votre médecin traitant et appeler des associations. Leur activité sont réduite, mais elles sont toujours joignable, je vous met quelques numéros/email d’entre elles. Expliquez leur votre situation, vous pouvez également leur poser des questions et leur expliquer vos craintes, elles vous rassureront :

** le 3919 accessible du lundi au samedi de 9h à 19h .
** le 0800 05 95 95 du lundi au vendredi de 10h à 19h.
** SOS incestes violences sexuelles
https://www.sos-inceste-violences-sexuelles.fr/
Tel : 02 22 03 89 03
email:  [email protected] 
** Enfance bleu Enfance maltraité: 
https://enfantbleu.org/ 
TEL:  01 56 56 62 62 (lundi-jeudi 11h-18h, vendredi: 10-17h) 
Email: [email protected]

Il y aura toujours des gens pour vous écouter. C’est très important que vous en parler, ça va beaucoup vous soulager. Il faut absolument que des professionnels soient mis au courant! Ces personnes ne vous jugeront pas et vont vous aider. Vous n’êtes pas obligée d’en parler avec votre famille, mais il ne faut plus que vous vous forcez à le voir!
Si vous êtes à nouveau agressée, mettez vous à l’abris, appelez le 17 ou envoyez un message au 114.
Prenez soin de vous et préservez vous surtout.
Courage!

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