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Violée par ma gynécologue

C’était il y a environ 1 mois. J’avais un RDV chez la gynécologue de ma mère car elle m’avait dit que comme j’avais des relations sexuelles régulièrement avec mon copain depuis quelques années, il serait temps de faire un frottis pour vérifier que tout va bien. Elle m’avait prévenue que cette gynécologue pouvait être un peu brusque, mais à part ça elle n’avait jamais eu de problème avec elle. C’est ma mère qui a pris le RDV pour moi afin de l’avoir assez vite, et elle a précisé à la gynécologue que j’étais jeune et que il faudrait y aller doucement.

J’y suis donc allée seule. Je commence à lui parler de ma situation, du fait que j’avais arrêté la pilule car trop d’effets secondaires, et du fait que j’avais mal lors des pénétrations de mes rapports sexuels (j’avais déjà consulté une autre gynécologue à ce sujet, et elle m’avait juste dit : “Mais vous êtes sûre que vous aimez votre copain ?”). Je n’ai même pas le temps de correctement expliquer tout ce qui me tracasse : elle me traite limite d’inconsciente pour avoir arrêté la pilule (et je le reconnais, mais à l’époque c’était devenu insupportable et avec mes expériences passées auprès des gynécologues je n’ai pas oser consulter tout de suite pour avoir une autre contraception), et quand je commence à aborder le sujet des douleurs lors de la pénétration elle m’interromp et me propose de passer en salle d’examen. A ce moment-là je me sens déjà super mal a tel point que c’est difficile pour moi de me déshabiller. J’ai envie de m’enfuir et je voudrais l’avoir fait. Elle rentre dans la pièce et s’étonne de me voir encore habillée. Je lui parle de mon stress et elle me rassure en me disant qu’elle voit des femmes nues tous les jours et que ce n’est un moment agréable pour aucune de ses patientes, et elle ajoute qu’elle ne pourra pas me soigner si je ne me déshabille pas. Du coup je prends mon courage à deux mains et je me déshabille.

Je m’installe sur la chaise et elle commence par me palper les seins. Elle n’insiste pas trop et me permet de récupérer mon t-shirt pour me couvrir quand elle a fini avec le haut. Elle me pose un tensiomètre (un truc à piles qui mesure automatiquement) sur le bras en me disant qu’elle fera la mesure un peu plus tard car je venais juste de bouger.

Elle s’installe sur son tabouret et elle me dit “Je vais vous examiner” et là plusieurs choses se passent en même temps : le tensiomètre passé à mon bras se met en route et se gonfle sans prévenir, me faisant sursauter et elle m’enfonce son spéculum dans le vagin (je précise que je n’avais jamais été auscultée de cette manière avant, et que si ma mère ne m’avait pas montré sur internet à quoi ressemble un spéculum j’aurais été incapable de deviner ce qu’elle me faisait). Je ressens immédiatement une douleur insoutenable au niveau de mon sexe. J’ai les larmes qui montent aux yeux et je crie. Je lui dit que ça fait mal. “Oui, vous avez une petite mycose, c’est normal que ça tire un peu à l’entrée du vagin. C’est un peu désagréable mais c’est juste un mauvais moment à passer”. Sauf que j’ai pas mal juste à l’entrée, j’ai mal partout, je me sens écartelée. Je lui dit ” Arrêtez s’il vous plaît, ça fait trop mal”. Elle me répond ” ça ne peut pas vous faire si mal voyons, serrez les dents”. Et elle commence le frottis et c’est pire que tout. J’ai l’impression qu’elle me pique avec la pointe d’un couteau. Je crie plus fort et je répète 2 ou 3 fois “Arrêtez s’il vous plaît”. Elle insiste : ” c’est bientôt fini “. J’ai envie de me barrer de la table mais j’ai trop peur de me faire encore plus mal avec tout ce qu’il y a dans mon vagin. Et là, j’envisage de la supplier, et j’ai immédiatement honte, mais j’ai trop mal, alors je la supplie : ” Je vous en supplie arrêtez”. Ça m’a coûté mes dernières forces, alors à partir de là je ne fais que sangloter en serrant mon t-shirt contre moi jusqu’à ce qu’elle ait fini. Dès qu’elle enlève son matériel je me rassoit et j’enfile mon t-shirt.

Elle me dit “Non, non, restez allongée” elle regarde le tensiomètre et me dit : “ah, vous avez bougé, il faut refaire la mesure”. Je lâche à voix basse un “sans blague”. Cette remarque me met en colère : évidemment que j’ai bougé, comme si c’était ma faute.

Je lui dit : “je vous avais dit que j’avais mal lors des pénétrations”.”ah mais je pensais que c’était que depuis que vous avez une mycose”. ( Évidemment, c’était à ce moment de l’entretien qu’elle avait coupé court, alors pas étonnant qu’elle n’y était plus attentive. C’est une leçon, la prochaine fois je ne passerai pas à l’examen si j’ai l’impression qu’on ne m’écoute pas.)

Après ça elle me dit qu’elle devait encore me faire un toucher vaginal. Moi je n’ai pas envie qu’elle repose ses mains sur moi. Elle me dit que si elle ne le fait pas aujourd’hui il faudra le faire à un autre moment, et que ça sert à détecter des kystes ou autres rumeurs. Elle me fait un peu peur avec son histoire de kystes, j’ai encore moins envie de devoir revenir et je sais que je ne pourrai pas avoir un autre RDV avant de partir étudier à l’étranger, alors je lui demande en quoi ça consiste. Elle me dit qu’elle introduit deux doigts dans le vagin pour palper l’utérus et les ovaires. Je lui réponds que quand je me masturbe je n’arrive jamais à rentrer plus d’un doigt et qu’elle n’arrivera pas à en mettre deux sans me faire mal. Ce à quoi elle répond : “un vagin c’est grand, vous pouvez rentrer votre main entière jusqu’au pouce et ça ne doit pas vous faire mal. Vous devez juste essayer et vous verrez que ça ne fait pas mal. Vous devez juste apprendre que votre vagin est fait pour contenir quelque chose d’aussi grand.” Je lui répète que j’ai déjà essayé et elle me regarde sans rien dire. Du coup je lui donne mon feu vert pour le toucher vaginal (je dois me faire violence pour me réinstaller sur la chaise, mais je me dit que comme ça je n’aurai plus besoin de voir un gynécologue avant au moins 1 an), et elle essaye quand même de mettre deux doigts…. évidemment j’ai mal, évidemment je crie et me crispe, et elle accepte enfin de m’écouter et de ne mettre qu’un seul doigt. En fin de scéance elle me conseille d’aller voir un sexologue pour pallier à mes douleurs.

J’ai payé et je suis partie le plus vite possible. Je suis sortie de là avec une ordonnance pour des anti-mycose, une pilule et un traumatisme. Je trouve que cette ordonnance a été bien cher payée.

Je ne suis pas allée voir un sexologue, car ce ne sont plus mes douleurs qui me pourrissent mes rapports sexuels, mais les souvenirs de ce qu’elle m’a fait. À la place je suis allée voir une psychologue.

Depuis je fais des cauchemars, j’ai des insomnies, j’ai des crises de larmes au milieu de mes journées. Je sors le moins possible car je me sens mal à l’aise devant le regard des autres. Je n’ai plus de libido, et la dernière fois que j’ai essayé de me masturber pour me remettre sur les rails j’étais complètement insensible du sexe, je ne ressent plus aucun plaisir.

Les médecins sont là pour régler nos problèmes de santé, pas pour nous en créer des nouveaux. Le pire, c’est que je pense qu’elle ne s’est pas rendue compte de ce qu’elle m’a infligé.

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Anonyme
Anonyme
2 années plus tôt

Merci pour ce témoignage des violences gynécologiques. C’est vraiment terrifiant ce qui s’est passé.

Je suis sûre que cette gynécologue est consciente du mal qu’elle fait. C’est une évidence. Les gynécologues normales prescrivent une échographie pour détecter les kystes aux ovaires ou à l’utérus.

De plus, c’est une stratégie des agresseurs de faire peur, de tenir des propos qui mobilisent la victime sur le plan émotionnel pour pouvoir perpétrer leurs agressions sans résistance de la part de la victime, car les capacités de réflexion sont altérées par la peur et l’émotion.

Je vous souhaite plein de courage pour surmonter ce traumatisme. Vous avez bien fait de consulter une psychologue.

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