Violée, humiliée par mon copain

Pendant presque un an, j’ai été la cible d’humiliations répétées et d’actes qu’aujourd’hui je n’hésiterais plus à qualifier de viols. C’est au cours de soirées étudiantes, alors que j’étais à la fac à Toulouse, que j’ai rencontré le garçon qui allait me faire plonger. Il était ailier dans une équipe de rugby, la cible de tous les regards, beau, carré, les yeux verts. Il jouait de son charme et collectionnait les aventures. J’étais au début assez distante, indépendante — il me surnommait « la féministe » —, je n’aimais pas trop non plus ses copains de l’équipe de rugby. Je pense maintenant que c’est ce qui a dû l’attirer. Avec moi, au départ, il n’en rajoutait pas dans le genre « macho », au contraire, il était beaucoup moins « grande gueule » que d’habitude, mais prévenant, attentif, presque doux. Après une nuit en boite, je finis par succomber à ses avances. Honnêtement, je croyais à une histoire sans lendemain. Je ne me voyais pas trop construire quelque chose avec lui. Mais Romain (peut-être des lecteurs.trices le reconnaitront) continua à me courtiser. Au bout de trois semaines seulement, il était installé chez moi (j’avais un grand studio dans Le Busca). Il me disait qu’il avait envie de se « poser » et que je lui plaisais énormément. Je dois avouer qu’il me plaisait aussi, et à tout points de vues à cette époque. C’est progressivement que les choses se sont détériorées. Il est devenu de plus en plus autoritaire, m’imposant toutes les tâches ménagères, choisissant et filtrant mes sorties, rigolant si je faisais mine de renâcler. Souvent aussi débarquaient 3 ou 4 de ses potes de rugby. Je devais les servir, préparer les pizzas, les bières, etc. Ils me remerciaient à peine. Alors qu’au début quand nous faisions l’amour il était doux et tendre, il est devenu dominateur, brutal, il aimait employer des mots vulgaires. Je pris d’abord ça pour un jeu. Si je ne réagis pas tout de suite c’est aussi parce qu’il m’avait installé dans une sorte de dépendance sexuelle. J’aimais son corps, je l’avoue, et souvent il se baladait en slip, voire nu, dans l’appartement. Il avait des épaules et des cuisses étonnamment musclées, couvertes de poils bruns, la mâchoire forte, un beau nez aquilin, de grands yeux verts en amande. Son sexe était d’une taille impressionnante et il considérait que je devais l’honorer, « le vénérer », il disait, chaque fois qu’il en avait envie. S’il se levait avant moi et devait partir tôt (ce qui arrivait rarement, en général il fallait que je lui prépare son petit déjeuner), il me contraignait systématiquement à une fellation. Et je devais l’en remercier. « Ma petite chienne a eu sa pâtée du matin ! », lançait-il. Il avait installé toute une série de « rites » auxquels je devais me soumettre. Après m’y avoir initié, il pratiquait aussi de plus en plus fréquemment la sodomie, me l’imposant même quand j’aurais préféré des rapports plus doux. Mais l’acmé de mon humiliation arriva un soir où nous regardions à la télé un reportage d’Envoyé Spécial sur les inégalités salariales hommes/femmes. L’un de ses copains, Benjamin, était venu prendre l’apéro et était resté. Tous les deux avaient descendu pas mal de bières. Alors que je risquais un commentaire sur le reportage, Romain éclata : « Tu vas pas nous casser les couilles avec tes conneries de féministe ! ». « T’y crois même pas, tout ce que t’as besoin c’est de ma grosse queue ! ». J’étais sidérée. Rouge de honte à cause de la présence de son ami. Mais le choses ne s’arrêtèrent pas là. Il baissa son short, me sortit sa verge et encouragea Benjamin à en faire autant. « Peut-être même que ce qu’il lui faut c’est deux grosses queues pour qu’elle arrête de nous faire chier !' ». Je ne rentrerai pas dans les détails mais il me contraignit à un plan à trois. Cette soirée leva manifestement les inhibitions qui lui restaient puisqu’il me força de plus en plus souvent à ce genre de pratiques. Je n’osais pas en parler à mes copines qui m’enviaient le « beau Romain », comme elles disaient. Je souffrais en silence, me déconsidérant à mes propres yeux. À cause de lui, je n’ai pas réussi à valider mon master en compta. Mais au moins cet échec dans les études m’a ouvert les yeux. J’ai réussi à me soustraire à son emprise. Mais il m’a fallu quitter la fac et Toulouse. Aujourd’hui je me reconstruis grâce à une structure dédiée à accueillir la parole des femmes. Merci à toutes les filles de l’association qui m’ont soutenu sans me juger.

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6 Commentaires

  1. sylvie

    c,’est arrivé à un ecollègue de l’hopital st Anne de MOnt de Marsan; regardez son post, tres grave bien sûr que c’est du viol. Courage

    • juliette

      Oui, j’ai eu du mal à mettre des mots sur ce qu’il me faisait subir, c’était presque moi qui me sentait coupable. Et je restais attaché à lui. C’est un pervers narcissique.

  2. bof

    et vous vous êtes infligé ça en restant avec lui parce qu’il était…beau et bien membré…. ok…..

    • Joêlle

      c’est honteux de dire ça, vous ne pouvez pas juger, vous n’avez aucune compassion, elle était clairement sous emprise, manipulée… Il y a beaucoup de types comme ça qui profitent de leur apparence et sont en fait les pires porcs.

  3. Un groupe de Toulousains

    Un porc a rayer de cette société
    Quel était le nom de de l’équipe de rugby? (PM possible)

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