J’ai travaillé comme GO pendant des années. Lors du passage à l’an 2000 une méga fête était organisée. L’alcool coulait à flot et tout le monde avait beaucoup bu, moi autant que les autres. A la fin de la soirée, je tenais à peine debout et un collègue moniteur de ski m’a raccompagnée jusqu’à ma chambre. Il me draguait depuis le début de la saison mais je n’avais jamais voulu de lui. J’ai eu le trou noir avant même d’arriver au batiment où se trouvaient les chambres. Le lendemain lorsque je me suis réveillée, j’ai vu un préservatif usagé dans la corbeille à côté du lit et j’ai compris qu’il avait profité de mon état comateux pour me violer. Je l’ai revu dans la journée et il a reconnu les faits en s’excusant brièvement. J’étais dans un pays étranger, j’avais la réputation d’être une fille facile et tout le monde m’avait vu saoule alors je n’ai rien fait. 20 ans après cette histoire me hante car abuser d’une femme qui n’est même pas consciente c’est vraiment la considérer comme un bout de viande.
Chère amie anonyme, votre conclusion est trop sobre car c’est bien pire encore: c’est une un crime abominable contre votre libre arbitre, votre personne et donc votre humanité. En plus c’était prémédité mais surtout ce crime a été commis sur vous par ruse et sous l’emprise d’un psychoactif puissant, l’alcool à une dose où l’on a un trou noir. C’est une circonstance aggravante dans la loi:
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1526
Cette ordure devrait être en taule pour longtemps, nous ne pouvons refaire l’histoire hélas mais je note que vous aviez une “réputation” de “fille facile”, cela c’est toujours au détriment de la femme, c’est pour mieux la soumettre afin de la violer en bande à tour de rôle: c’est la pratique typique des meutes de porcs. Sachez d’ailleurs que c’est bien souvent la prémisse de la mise en prostitution des femmes, car quand elles sont étiquetées “faciles” c’est que ce sont presque des putes, c’est bien connu. Votre milieu professionnel particulier, l’animation touristique en camp de loisirs demande des qualités humaines qui devaient convenir à une jeune femme pleine de joie de vivre, la liberté alliée à la joie de vivre féminine c’est ce que détestent le plus les porcs misogynes.
Ce qui est désolant mais aussi terriblement normal hélés, c’est que cela vous hante encore vingt ans après, cela montre bien vous avez été ébranlée dans votre personne, votre âme et donc votre humanité. Je vous invite à consulter car cet épisode vous a peut-être causé un noyau dépressif. Voici quelques sites pour vous aider:
** site de l’institut de la victimologie vous avez un annuaire des associations de lutte contre le harcèlement dont l’adresse des centres régionaux:
http://www.institutdevictimologie.fr/annuaire.php
** site de Muriel Salmona: mémoire traumatique ; voir son article mémoire traumatique en pdf sur le site
https://www.memoiretraumatique.org/
** indiqué par Céline9: un site très intéressant d’ailleurs
https://www.cyrinne.com/
Je vous invite aussi à contacter l’association PARLER de Sandrine Rousseau, car votre violeur ne s’est sans doute pas arrêté à vous, et il y a donc un faible espoir d’obtenir à tout le moins reconnaissance de la société si ce n’est justice pour ce crime qui vous hante.
Affection, courage et soutien.
Bonsoir, je suis pleinement d’accord avec les propos de Psionic et je suis sincèrement attristée par la marque laissée par ce que vous a fait vivre ce porc.
Qu’est ce qu’une “fille facile”? Les troupeaux de porcs aiment bien employer cet argument choc pour défendre l’indéfendable. Vous étiez et vous êtes surtout une femme donc par essence vous méritez le respect comme tout être humain.
Un viol, une agression sexuelle laissent des traces et votre témoignage courageux montre combien il est important de ne pas les refouler. Ce n’est pas vous la coupable. Même en ayant bu personne n’avait à vous faire vivre cette horreur.
De tout coeur avec Vous.