J’avais neuf ans et rentrais d’une course à la boulangerie à côté de chez moi à Paris. Pour ne pas risquer de rester coincée dans l’ascenseur qui tombait souvent en panne, je prends l’escalier de service de l’immeuble. Un homme me rattrape entre le rez-de-chaussée et le 1er étage et me coince. Sans aucune connaissance de la sexualité, je ne comprends pas ce qu’il me fait et éclate en larmes. Petite fille gaie et souriante, j’occulte cet épisode. Ce n’est que plus de 10 ans plus, que j’ai compris que c’était un viol, quand j’étais avec mon premier petit ami et que je me suis mise à trembler des pieds à la tête en pleurant quand il a refait le même geste. Il m’a fallu longtemps pour verbaliser et surmonter ce traumatisme.
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