Violé pendant 15 ans

J’avais environ 6 ans quand il m’a touché, il me masturbait dans sa chambre, il me disait que c’était pour me montrer mais je ne devais rien dire. Puis il venait aussi dans ma chambre pendant que maman dormait, je devais le caresser, le masturber, lui pratiquer des fellations, il insérait son doigt dans mon anus, puis éjaculait dans un mouchoir. Il venait 3 à 4 fois par semaine et cela à duré 15 ans. Je devais subir aussi son haleine (il était alcoolique et fumeur) puis son corps couvert de psoriasis. Il me disais que « si tu parles tu auras de sérieux problèmes ». Voila comment j’ai grandi; en pensant qu’un père pouvait coucher avec son fils et que tout le monde vivait la même chose secrètement. Toutes les nuits je m’interdisais de dormir je n’avais pas envie de le voir, et quand il était là j’avais peur que maman se réveille. Alors j’ai grandi avec beaucoup de difficultés à l’école parce que très fatigué de ces nuits. A l’âge de 19 ans, j’ai eu l’occasion de quitter la maison alors je suis parti vivre à Paris, enfin libre…Mais quand je rentrais voir mes parents pendant les vacances il recommençait, alors je venait systématiquement avec quelqu’un, malgré tout, le moindre moment même furtif, il me touchait et m’offrait son sexe pour « un truc vite fait ». Je me suis retrouvé un jour face à lui seul dans la maison j’étais tétaniser par son insistance, j’ai réussi à me réfugier dans les toilettes pour qu’il me laisse tranquille, il à fini par partir en m’insultant et en me menaçant. Puis peu avant mes 28 ans et après 4 tentatives de suicides, j’ai réussi à déposer plainte; le sol s’est alors dérobé sous mes pieds, ma grand-mère hospitalisé, ma maman en dépression sévère, et je découvre que je ne suis pas seul; d’autres victimes se font connaitre…Il à été mis en liberté conditionnel (pointer toutes les semaines à la gendarmerie et ne pas m’approcher), je l’ai croisé plusieurs fois dans la rue et à chaque fois je faisais une crise de panique, impossible de contenir mes larmes et mes tremblements. Alors je ne voulais plus sortir; puis un jour on m’apprend son décès, il n’y a donc pas eu de procès, je n’ai donc pas été reconnu comme victime (et ça je ne le digère toujours pas). Je suis allé à l’enterrement en espérant trouver du soutien, mais là, le choc; on m’a reproché de l’avoir « laissé crever comme un chien »puis dans l’église je me suis retrouvé seul à droite du cercueil, tout le monde se trouvait de l’autre côté, alors je me suis interdit de pleurer face à un tel affront. Plusieurs personnes qui m’ont connu enfant ont arrêté de me parler certaines m’ignore encore. J’ai fait au total 6 tentatives de suicide, je n’ai jamais réussi à m’épanouir sexuellement, aujourd’hui à 42 ans je vis avec un homme merveilleux qui ne m’impose rien et se souci constamment de mon bien-être. J’ai toujours eu peur d’avoir des enfants, et de savoir qu’un enfant puisse connaitre les peurs et les angoisses avec lesquelles j’ai vécu, même là en ce moment je n’arrive toujours pas à croire que j’ai pu vivre (au sens médical du terme) avec de telles peurs. Guillaume

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2 Commentaires

  1. mapi

    Merci pour votre témoignage précieux. je vous souhaite beaucoup de guérison et beaucoup de bonheur.

  2. elaetlea

    Bonne continuation guillaume, et ayez des enfants, vraiment.

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