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Viol et violence dans le couple

Dans le courant du mois de novembre 2020, j’ai été agressée sexuellement par mon désormais ex-compagnon. Nous avons eu une relation d’environ deux ans et demi. Nous n’avons cependant jamais vécu ensemble, étant chacun propriétaire de notre propre maison. J’ai mis un terme à la relation le 20 décembre 2020, par sms, suite à une dispute qui a eu lieu à son domicile le soir du 19 décembre 2020 et il n’a pas cherché à me recontacter depuis. Ce soir-là, il s’est montré fortement agressif vis-à-vis de moi, apparemment parce que je ne l’avais pas remercié d’avoir nettoyé l’appareil à croque-monsieur. C’est en tout cas le motif qu’il a évoqué lorsqu’il m’a crié dessus ce soir-là et ce n’était pas la première fois qu’il se montrait agressif vis-à-vis de moi. Au niveau verbal, tenir des propos du type « tu es bête, tu es conne, tu me dégoutes », faisait partie de son vocabulaire habituel. Lorsque nous nous disputions, il pouvait casser des objets de façon violente, taper sur les murs, sur les meubles, ce qui avait le don de me faire peur. Il ne m’a jamais battue physiquement de façon répétée mais a bien eu recours à la violence physique. C’est arrivé une seule fois lors d’une dispute en octobre 2019, sous prétexte que je l’avais giflé, ce qui n’était pas le cas. Il m’a fait une clé de bras d’aïkido, m’a retourné le bras dans le dos et m’a bloqué l’épaule puis m’a jetée sur le lit. Une ou deux semaines après les faits, le 23 octobre 2019, pour être précise (je le sais car ce jour-là j’ai passé un examen médical dont j’ai gardé trace), je suis revenue sur le sujet et je lui ai dit que s’il refaisait cela, j’irais à la police. Il a tout d’abord dit qu’il ne m’avait pas touchée, que c’était moi qui l’avait giflée. Puis, quand je lui ai redit explicitement ce qu’il avait fait, il a tenté de m’intimider. Il a d’ailleurs réussi. Il m’a dit alors que sa réaction était un acte de self défense. Quand j’ai rétorqué que non, je ne l’avais pas giflé, il m’a répondu que si j’allais à la police, on ne me croirait pas, que je n’avais aucune preuve et que même si on me croyait, les plaintes pour violence conjugale étaient quasiment toutes classées sans suite.
Pour en revenir à l’agression sexuelle, je ne me souviens plus de la date exacte des faits mais cela s’est passé un week-end de novembre 2020, à mon domicile, dans le cadre d’une relation sexuelle à la base normale et à la base consentie. Tout a été très vite. Sans m’en demander la permission, il a pris l’initiative de me « fister » tout en me maintenant couchée sur le dos. J’ai senti mes ischions s’écarter. J’ai eu extrêmement mal et lui ai dit « arrête, j’ai mal ». Il m’a alors répondu « non, tu n’as pas mal » sur un ton autoritaire et a continué d’enfoncer son poing dans mon vagin, en faisant des torsions avec son poing, ce qui a accru la douleur. Je bougeais parce que je voulais qu’il arrête, sans pouvoir me dégager, jusque au moment où, comprenant qu’il n’arrêterait pas, je me suis figée et je n’ai plus bougé du tout. J’en aurais été tout bonnement incapable, mes muscles ne m’obéissaient plus. J’ai appris récemment que cet état s’appelle l’état de sidération. Cela l’a surpris et il a alors arrêté ce qu’il faisait sans rien dire. Il s’est alors couché de son côté du lit en me tournant le dos. J’ai fait de même de mon côté. J’ai pleuré en silence car j’étais sous le choc. Il semble ne pas s’être rendu compte que je pleurais. Je me souviens m’être dit que j’allais devoir le quitter car ce qu’il venait de se passer n’était pas normal, sans pour autant pouvoir mettre le mot « agression sexuelle » sur ce qui venait de se produire. J’ai eu des saignements vaginaux jusqu’au lendemain, élément dont il n’a pas eu connaissance.
Le lendemain, mon ex-compagnon m’a envoyé un message par sms pour me demander si je n’avais pas mal après le rapport du jour d’avant. Je ne me souviens plus de mes mots exacts, mais je me souviens lui avoir dit que ça allait, même si ce n’était pas le cas. Par contre, je lui ai spécifié qu’il ne pouvait pas continuer de me faire quelque chose si je lui disais d’arrêter. Il a simplement répondu par un « OK ». Nous n’avons plus jamais parlé de ce qui s’était passé ce jour-là, presque comme si cela ne s’était jamais produit, mais j’ai commencé à être mal à l’aise dans l’intimité, au point de refuser d’avoir des rapports, ce que je n’avais jamais fait auparavant. En fait, je suis rentrée dans une sorte de déni jusque début janvier 2020. Après la rupture, j’ai parlé avec mon entourage des faits ce qui m’a fait prendre conscience de leur gravité. J’ai ensuite été voir une psychologue qui m’a suggéré de passer un examen gynécologique, ayant toujours des douleurs suite au fisting, ce que j’ai fait. Ma gynécologue a constaté que j’avais une cicatrice de déchirure et d’éraillures de la vulve.
En entendant qu’il y avait des cicatrices, j’ai eu un électrochoc et je suis sortie de mon déni. Je me suis rendue compte de la gravité de ce qu’il m’avait fait et j’ai décidé de porter plainte. A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai un syndrome post-traumatique suite à cette relation destructrice. Je suis suivie par une psy et j’espère vraiment que je vais arriver à me reconstruire et à refaire ma vie. Je prendrai le temps qu’il me faudra, jour après jours, minute après minute.
Courage à toutes et tous, j’aime me rappeler un principe fondamental : l’amour, par définition, ne doit pas faire souffrir.

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