J’ai été violée en 1994 au Senegal, par un homme qu’un cousin a présenté à ma famille comme étant un cousin. Cet homme s appelle ********* ******. J’avais 22 ans, je devais venir en France pour continuer mes études, et du moment qu il a appris mon départ, il a tout programmé, d abord en me convaincant de faire un dernier repas chez lui car on allait plus se revoir. Finalement j ai accepté. A 22 ans j étais naïve, trop gentille et respectueuse. J ai vraiment cru qu on allait faire un dernier repas entre cousins . Mais lui il a agit comme un prédateur, qui avait repéré sa proie, il a bafoué le lien familial, il a abusé de ma confiance et de ma gentillesse. Ainsi je suis allé chez lui . Au début il m a bien reçu, on a mangé, et après le repas j ai eu un coup de barre et de plus il faisait très chaud, alors il m a repose de me reposer un peu sur son lit , car il n y avait que ça, il logeait dans un petit studio. Ce que j ai trouvé bizarre, c est qu il avait posé un préservatif sur une table. Je n ai pas voulu lui en parler sur le coup, parce que déjà ça me gênait et je me suis dis que c était sa vie et que ça ne me regardait pas. Mais malheureusement, il l avait préparé pour moi. Et du moment, que je me suis posé sur le lit, il m a sauté dessus, je ne pouvais pas luter contre lui car il était bien plus fort que moi , de plus il m a fait une prise de judo (il pratiquait ce sport ). Je ne pouvais plus bouger, je l ai supplié de ne pas me violer , qu on était cousins mais il n en avait rien à faire. Alors, voyant que je ne pouvais rien faire, je lui ai demandé de mettre le préservatif car j ai pensé à ma santé, je ne voulais pas attraper le Sida ou une autre maladie ou tomber enceinte. Quand il eut fini, je me suis levée, j ai pris mes affaires et je suis partie sans regarder derrière et j ai rien dis à ma famille, car j étais choquée et je prenais l avion le lendemain pour la France. Un choix c est imposé à moi, ou je parlais ou je partais. Je suis partie car il venait de me détruire et je ne voulais pas lui donner la satisfaction de me voir rester au Sénégal complètement malheureuse et réduire à néant mon projet de vie. Alors je me suis raccrochée à mon projet pour ne pas sombrer . Quelques années plus tard, il est venu lui aussi en France et il a réussi à récupérer mon numéro de téléphone auprès de ma famille qui n était pas au courant. Et il m a harcelé la nuit au téléphone en appelant entre 2 h et 3 h du matin . Ce n est quand déménagement et en changeant de numéro de téléphone qu il a perdu ma trace. Aujourd’hui je sais qu il vit à PARIS et comme tout le monde il a une page Facebook bien verrouillé comme s il se cachait. J aurais voulu porter plainte contre lui, qu il avoue ce qu il m a fait, et qu il a dû certainement faire à d autres femmes. J en connaît au moins une mais pour elle comme pour moi, les faits sont prescrits. C est tellement désolant que les victimes soient arrêtés par un nombre d années. Comme si le traumatisme que nous avons subi cessait de nous torturer au bout de 20 ou 30 ans et que tout rentrait dans l ordre. La honte, la culpabilité, le tracé de notre vie, la loi mais aussi l argent nous empêche de porter plainte ou de recourir à des soins. Il serait intéressant de réfléchir à un compte ou toutes les victimes participeraient pour venir en aide à toutes et tous lorsqu une procédure est lancée. Car qu est ce qu on se sent seul face à tout cela. Voilà mon histoire, aujourd’hui je ne suis pas apaisée, je suis plutôt en colère .
Bon courage aux victimes.
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