Vieux porc
il y a 45ans, mon grand-père a violé ma tante de ses 9 ans à ses 14ans. Mais ma mère dit qu’elle n’a pas subi, alors que moi j’ai vu que lorsque j’avais 6ans, mon grand-père venait chez nous, ma mère était marié et nous disait de regarder la télé. J’étais innocente à 6ans mais avec les années, je me souviens que c’était un vieux porc. Ma tante est bipolaire et ma nièce idem, leur fils c’est pendu et moi je suis dépressif chronique et il faut rien dire on ne doit pas pas balancer un membre de la famille alors que c’est un porc. Ecoutez-moi svp sinon je signe mon arrêt de mort. Cela fait des année…
Merci à vous, j’en est marre, je ne suis pas bien dans ma tête, je vous en supplie, prenez cela en considération.
Je comprends ta souffrance… 🙁
Il est tres frequent que l’inceste entraine de graves troubles psychologiques chez les membres d’une famille (ceux qui ont été violes bien-sûr, mais aussi les autres qui subissent également les contre-coups d’une ambiance malsaine).
Delphine de Vigan en parle dans deux de ses livres (“Rien ne s’oppose à la nuit” et la suite “D’après une histoire vraie”) ce sont deux ouvrages (surtout le premier) dans lesquels j’ai retrouvé les mêmes symptômes de ma propre famille.
Je te mets un lien sur une note d’une personne du milieu médical :
https://www.infirmiers.com/votre-carriere/votre-carriere/lire-rien-oppose-nuit.html
L’inceste est un vrai poison, particulièrement quand il est nie (le plus fréquent)… La famille se désagrège et ses membres tombent (malades) et cela peut s’étendre sur plusieurs générations.
Courage ❤️
je comprends votre mère de ne pas avoir le courage de témoigner. Nous, les victimes et les témoins d’horreur, nous sommes conditionnés pour nous taire. En faisant semblant d’accepter, en mettant un mouchoir par dessus, nous nous donnons l’illusion d’assumer. Nous refusons d’être des victimes. L’expression “AVOUER qu’on a été victime de malversations sexuelles” en dit long. Nous devons dépasser les convenances. Le non-dit est la règle à suivre. C’est encore mieux vu d’être grivois.
Mais c’est nous les HÉROS dans ces histoires. Vous êtes un héro pour votre courage à parler, à témoigner, à trouver anormal qu’un grand-père, un patriarche, se sente tous les droits et en abuse. VOUS ÊTES UN HÉRO. Écoutez, entendez vos enfants et vos petits-enfants si vous en avez. Dites-leur bien qui sont les héros dans les histoires vraies. Ce sont ceux qui ont le super pouvoir d’oser regarder la réalité en face, ceux qui osent être lucides quand tout le monde refuse de voir, et qui refusent l’inacceptable, même quand notre propre mère affirme que tout va bien et qu’on a tors.