J’avais 23 ans. Lui, un vieux monsieur, qui avait vraiment l’air d’un vieux pervers. D’abord ça a commencé dans son salon, j’étais paralysée, j’avais peur et honte car les attouchements ont commencé violents et sales… puis le viol qui a été suivie par un harcèlement moral et sexuel à chaque fois qu’il avait envie. J’étais seule en France, sans famille, il me menaçait des pires horreurs notamment sur ma famille… J’ai été comme paralysée et j’ai pu sortir de son emprise quelques années après. Je sais que je n’étais pas sa seule victime… Il y a plein d’autres jeunes victimes comme moi… L’emprise psychologique qu’un pervers peut avoir sur une jeune personne vulnérable et naïve est immense. Je ne me suis jamais remise. Il est impossible de pouvoir se remettre de ces abus et viols à répétition. Le pire c’est que si je vais témoigner ou porter plainte, je serais plus maltraitée que le mis en cause. Les victimes ne sont jamais défendues. Au contraire, on les traite de menteuses et affabulatrices… La parole doit se libérer mais je crains que le cadre pénal, le volet répressif ne puisse pas être la seule solution. Ce qu’il faut, il faut prévenir les jeunes femmes, les enfants dès qu’ils sont en âge de comprendre. L’École et l’État ont leur part de responsabilité. Il faut briser l’omerta et parler des choses qui peuvent arriver et surtout donner des clefs aux éventuelles victimes pour se prémunir de ce genre de crimes sexuels et surtout qu’elles puissent se défendre. Dire non à une personne qui est en train de vous violer ne suffit pas…
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