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Victime pour toute la vie!!

Première fois , 6 ans: attouchements :un cousin
Seconde fois, 9 ans : un autre cousin de 39 ans (je devais partager son lit par manque de place)
Troisième fois 13 ans : une bande de garçons de mon âge me tombent dessus tous en même temps pour m’embrasser chacun leur tour.
Quatrième fois: 16 ans, mon propre petit ami. Attachée, bâillonnée, sodomisée.
Cinquième fois : 32 ans, mon propre petit ami, saoûl, ne supporte pas que je refuse de coucher avec lui. Viol.
Dans le monde du travail aux environs de 20 ans : je te fais un contrat seulement si tu viens dîner avec moi. je refuse, je suis renvoyée au bout d’une semaine d’essai..
Dans la rue, la police, les CRS, la gendarmerie : les pires! on te rend ta mobylette si tu viens passer la soirée avec nous! que faites-vous là mademoiselle? vous voulez que je vous raccompagne?
Sans compter le nombre de fois où je me suis fait contrôler parce que j’avais l’air bizarre..
Les éducateurs de l’époque ont reconnu que j’avais l’air d’une victime, fragile, apeurée et constamment sur la défensive.
12 ans de psychothérapie, 6 tentatives de suicide, et je ne parle pas des crises d’angoisse, de cauchemars et de montées de violence en moi! Impossible de regarder un film sans m’assurer qu’il n’y aura pas de sexe non-consenti.
Aujourd’hui, j’ai 55 ans, et je n’arrive même pas à en parler sans pleurer. J’ai peur pour mes filles, pour mon fils.
Je suis sous anti-dépresseur depuis 20 ans. Je ne peux pas m’en passer, pour pouvoir vivre à peu près normalement.
A propos de dénonciation : ça n’a jamais été possible, la seule fois où j’ai voulu en parler, j’ai été éjectée de ma famille, parce que soi-disant, j’étais une fouteuse de merde, et une droguée!
Voilà. même à mon âge, j’ai encore peur, et je suis très très triste et en colère ! mais bon, j’ai quand-même une belle vie maintenant, seulement grâce aux médicaments que je dois prendre chaque jour pour avoir faim, pour pouvoir dormir, pour pouvoir me lever et travailler.
Je travaille chez moi, car impossible pour moi de travailler en groupe. ça me terrifie.
Merci de me permettre de laisser mon témoignage.
Courage à tous et toutes!!

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elle
elle
6 années plus tôt

Merci de ce témoignage poignant. Courage à vous. Vous aussi avez été rejetée par votre famille au lieu d’être soutenue. Que dire ? Que de mauvaises familles, où l’on se préoccupe trop de la bienséance et du qu’en dira t’on au lieu de privilégier le rôle primordial d’une famille : l’entraide ! Honte à eux !

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Yoshi
6 années plus tôt

Bonjour, vous dites : “A propos de dénonciation : ça n’a jamais été possible, la seule fois où j’ai voulu en parler, j’ai été éjectée de ma famille, parce que soi-disant, j’étais une fouteuse de merde, et une droguée!”. Malheureusement il s’agit d’un classique dans la famille, la victime est forcément une menteuse, une fouteuse de merde … En disant cela, la seule chose qu’ils font est de protéger l’agresseur. Il faudrait que les mentalités changent et que l’on commence un peu à écouter les victimes plutôt que de les faire culpabiliser encore plus.
Bon courage à vous

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little sister
little sister
6 années plus tôt

exactement Yoshi, le jour ou ceux qui n’nt pas cru les victimes, ou pire les ont empêché de porter plainte seront mis devant leurs responsabilité, les mentalités changeront peut être. C’est de la non assistance à personne en danger au vu du nombre de victimes qui se suicident !

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Anonyma
Anonyma
6 années plus tôt

Dites-moi où vous vivez que je n’y vive surtout pas ! Étant plutôt jolie, j’ai pourtant été assez épargnée, donc je pense que ça doit aussi venir du milieu.

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Anonyme
Anonyme
6 années plus tôt
Répondre à  elle

Merci de m’avoir lue. Afin d’être une meilleure mère auprès de mes enfants, depuis qu’ils sont tout petits, je leur ai simplement dit :” votre corps est à vous! personne n’a le droit d’y toucher, ni de vous en menacer. Et je vous défendrai de toutes mes forces contre qui que ce soit !” une de mes filles a pris cela très au sérieux. A cinq ans, à quiconque lui mettait une petite tape sur les fesses, (comme on fait souvent)même amicalement, elle répondait :” ce sont mes fesses ! t’as pas le droit de me toucher !”On m’en a fait le reproche : “tu te rends compte? cette gosse m’a fait passer pour un pédophile devant tout le monde !” Eh bien, tant mieux, au moins, dorénavant, vous ferez tous attention”..”mais tu vas les traumatiser tes gosses à leur parler de ces choses-là !” “Peut-être, je ne sais pas, je fais ce que je peux, je veux aussi qu’ils respectent les autres!”Ils sont grands, maintenant, et ils ont l’air d’aller bien. Ceci dit, j’ai eu l’occasion de parler de ce sujet avec ma grand-mère, centenaire et toujours en vie. “Mammie, as-tu déjà été violée?” elle a réfléchi un peu puis m’a répondue : “Non, pas moi ! mais mes soeurs, oui ! ainsi que ma mère, ma grand-mère, ma tante et mes cousines.. à l’époque, on n’en parlait pas, mais on le savait, c’était très courant .” Elle a rajoutée : “je ne suis pas sûre que ça ait beaucoup changé”…

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Anonyme
Anonyme
6 années plus tôt
Répondre à  Yoshi

Merci de votre commentaire. Ma famille se protégeait effectivement. J’ai appris bien plus tard que je n’étais pas la seule dans cette famille a avoir été violentée, mais j’étais la première qui avait essayé d’en parler. Après moi, les langues se sont déliées petit à petit, ça a mis beaucoup de temps, mais ce n’est plus un sujet tabou. A un point que, bizarrement, on vient systématiquement vers moi pour parler de “ça”. C’est très éprouvant pour moi. Alors effectivement, je navigue difficilement entre “écouter”, “soutenir” et “me protéger”. A mon grand regret.

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Anonyme
Anonyme
6 années plus tôt
Répondre à  little sister

C’est vrai. En plus du mal-être qu’on éprouve, il y a aussi ce sentiment de culpabilité qu’on ressent. C’est un mélange explosif. Et très difficile à gérer. N’accordant plus sa confiance à personne, on devient à son tour la personne dont il faut se méfier. Je regrette d’avoir voulu me suicider, d’avoir tant désiré mourir. Il faut continuer à vivre, aussi difficile que cela puisse être. De poster mon témoignage me fait du bien, mais me fait aussi du mal. D’autres victimes se reconnaîtront, malheureusement. Je crois que c’est ça le pire, qu’on soit si nombreux dans ce cas, garçons et filles ! Seulement, il faut vivre pour pouvoir agir ou réfléchir autrement, et faire évoluer les choses. Merci.

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Anonyme
Anonyme
6 années plus tôt
Répondre à  Anonyma

“Assez” épargnée ? Il y a un début de quelque chose dans cette phrase. J’ignore si j’étais jolie, ce n’était pas le problème. J’étais une “victime” potentielle, ça se voyait sur mon visage, mon regard, mes attitudes… Quant aux milieux, malheureusement, aucun n’est épargné.. pensez à être heureuse.

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Anonyme
Anonyme
6 années plus tôt
Répondre à  Anonyme

Car, et je le rajoute, je suis capable d’une telle violence, que je pourrais tuer… C’est grave ce que je dis, je le sais, c’est pourtant la vérité. Donc.. de qui se méfier?

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Catoune
6 années plus tôt
Répondre à  Anonyme

Chère Anonyme,

Ta violence, ta colère, le fait de savoir que tu peux tuer et y compris te tuer, ne me surprend pas, mais alors pas du tout ! Je suis comme toi !

Pourquoi ? Cumul de traumatismes ! Les uns après les autres et devoir toujours serrer les dents et avancer !

Je suis sous antidépresseurs depuis 6 ans et j’ai eu de multiples thérapies. Depuis huit ans, je suis suivie par une psychiatre qui est saine et qui me fait évoluer !

Mais, quand on me fait du mal gratuitement, je mords et si on insiste, je deviens féroce et si on va plus loin, je peux faire beaucoup de dégâts y compris tuer !

Je suis capable du meilleur comme du pire ! Le pire, comme l’explique le Dr Muriel Salmona, c’est la violence de mes agresseurs !

Regarde la vidéo du 07/09/17 de cette psychiatre sur you tube dont le titre est : “Le fonctionnement et l’enfer de la mémoire traumatique quand l’agresseur a colonisé l’esprit de la victime.”

Regarde aussi celle du 02/03/15 dont le titre est : “La mémoire traumatique, “véritable torture” des victimes de violences sexuelles.”

Tu verras, tu comprendras beaucoup de choses sur ton fonctionnement et tes réactions.

Connais-tu l’Association des victimes d’Inceste, l’AIVI ? Consulte leur site si tu as besoin d’aide.

Bon courage ! Je te comprends ! Je te soutien.

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