J’ai dû attendre plus de 40 ans avant d’en parler à un psy, je me sentais coupable, j’avais honte, j’avais l’impression d’être fautive.
Je jouais dans le jardin quand il m’a sauté dessus et m’a jeté par terre, il m’a attrapé les mains, puis m’a touché partout en se frottant sur moi, je n’avais que 8 ans, j’étais une enfant.
Je me souviens de son poids qui m’étouffait, de son odeur qui me dégoutait. Surtout, de la porte de la maison que je regardais en me disant, si sa mère, ma nourrice, vient elle dira que c’est ma faute.
Pendant des années, je n’ai pas pu toucher un homme, sans avoir envie de vomir et surtout je n’en ai jamais parlé à personne, je n’y arrivais pas… puis mon esprit l’a effacé de ma mémoire sélective.
Je le croise encore… ce JP.C vie dans le sud, un petit village de 200 habitants… des rentes de sa famille.
Ces souvenirs ont été occultés pendant plusieurs années, jusqu’à ce que nous, nous retrouvions face à face dans des élections municipales. Son regard, son sourire bizarre, tout est remonté, j’en suis tombée malade et depuis ma santé ne fait que péricliter, mon psy me dit de lui faire une lettre, je ne peux pas… aujourd’hui, je serais plus à lui mettre mon poids dans la figure, j’espère qu’il n’a pas fait de mal à d’autres enfants.
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