Il m’a fallu près de 10ans pour mettre les mots dessus, et accepter l’idée que même au sein d’un “couple”, le viol existe. Accepter d’entendre que non, ce n’est pas parce que c’est arriver dans le cadre conjugal, que j’étais responsable de ce que j’ai subis plus de 2 ans. 19 ans seulement, comment imaginer que si jeune, on peut se retrouver dans une telle situation, à l’âge où l’on est censé vivre d’amour et d’eau fraîche.
Le cadre a été posé dès la première heure, et cet atmosphère d’emprise totale s’est installé. Il était déjà trop tard…
Quand il m’imposait les rapports, les conditions, les façons…. J’étais sous une emprise qui me tetanisait, et j’ai fini par me persuader que “c’est lui le plus” mûr”, le plus âgé, il a déjà eu des relations, c’est lui qui a peut être raison ?
Mais au fond, je savais que non et j’étais comme paralysée. Incapable de me débattre, d’hurler. Je n’osais pas en parler à qqun. Quand enfin je parvenais à lui dire “non pas de ça” il le faisait quand même, ajoutant en étant faussement désolé le temps d’une seconde, qu’il pensait que j’aurais changé d’avis pour lui. Et il recommençait pour toutes ses idées farfelues. Et je n’arrivais toujours pas à hurler, me faire entendre, partir… Cette emprise indescriptible et invisible était bien là. Alors je n’arrivais à parler ouvertement du viol conjugal de ces 2 ans et demi sous son emprise. Ces 2 ans sans intimité, où je devais même me mettre mes tampons devant lui car ça l’exitait ! Toutes ces choses…
Les personnes à l’extérieur qui ne se rendaient pas compte.
10 ans pour accepter que non, il n’avait pas le droit d’imposer les rapports quotidiens, les actes, parce que l’on était au sein d’un couple. Un couple dont je ne voulais pas, et qui s’est imposé aussi.
Je n’étais pas libre de disposer de mon corps, de mes envies… L’oppression silencieuse.
Notification par e-mail
connecté
0 Commentaires