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Un viol par un « ami »

1988. J’ai juste 18 ans, un studio depuis quelques mois pour suivre une première année de médecine, dont je n’ai suivi les cours qu’au premier trimestre, et je m’en sens très seule. J’ai sympathisé très vite avec les étudiants de l’appart voisin. Notre année universitaire n’a pas été excellente… nous avons souvent passé les soirées ensemble, eux 4 garçons, et moi. Ils ont des copines et nos rapports sont amicaux avec un jeu de séduction avec l’un d’eux (Laurent) dont je suis éprise. Juin. Mes voisins sont partis, changement d’appart pour eux. Je reçois un appel d’Achour B., qui est sur Lille pour la soirée, et n’a plus de pied à terre. Il me demande si je peux l’hébergement pour la nuit. J’accepte. Je le jugeais sympa, bien élevé, rien ne s’était jamais passé entre nous, mais j’avais eu des jeux sexuels avec Laurent, celui qui me plaisait beaucoup, mais qui avait une copine officielle… Ce soir là, avec Achour, nous discutons de notre année, de l’été à venir et de la prochaine rentrée universitaire et de nos projets (plus sérieux et travailleurs!). Puis nous nous couchons. Je ne souhaite rien d’autre que de dormir. Achour fait des approches. Je les repousse. Il continue. Je lui dis que je n’ai pas du tout envie de faire l’amour avec lui. Il commence à prendre les mains, coincer les jambes avec les siennes. Je dis “non”. Il continue. Il semble jouer à me faire céder. Ça dure. Je tourne la tête quand il cherche à m’embrasser. Ça dure. Il est de plus en plus fort, je fatigue à essayer de me libérer de ses mains et de son corps qui maintenant est presque complètement sur moi. Je perçois qu’il enlève son caleçon. Je dis “non”. Je n’en ai pas envie. J’essaie encore et encore de me libérer, en me débattant. Je n’y arrive pas. Je tente une sortie en arrêtant de me débattre, et faisant un corps « mort » en dessous de lui, pour lui signifier que je ne veux pas participer à une relation physique avec lui. Je pense qu’il va arrêter, que l’ami va respecter l’absence totale de désir que je lui manifeste. Mais il ne peut pas comprendre que je ne le désire pas, puisqu’il veut seulement assouvir son désir à lui, et rien d’autre. Je le sens faire son affaire dans mon corps mort et mortifié. Ça ne dure plus très longtemps. C’est odieux, c’est horrible, je ne me sens pas vivre ce moment. C’est comme si ma tête l’observe et que mon corps le subit sans vraiment le sentir. Je n’ai pas de souvenir de sensations. J’ai un souvenir très douloureux d’être un corps mort et plus rien d’autre pour lui à ce moment là. Il termine, il est sur moi, se laisse glisser à côté de moi, attend un peu, peut-être se rend compte alors que je suis un corps mort à ses côtés, et … s’excuse… je me tourne pour lui faire dos. Il s’endort. Moi non. Je ne lui ai plus rien dit. Sauf à son réveil, de partir. Je ne l’ai plus revu. Je connais son nom. J’ai trouvé une photo récente de lui sur des réseaux sociaux, et j’ai été écœurée. J’ai débuté une thérapie il y a trois ans. Après de très longues années sans y penser, cette scène dans mon studio à Lille a resurgi. J’ai mis 6 mois avant de la raconter à mon thérapeute. J’ai encore des sensations douloureuses aujourd’hui, et mes relations avec les hommes traversent une phase difficile. Mon mari m’a quittée après 20 ans de mariage. Je me reconstruis maintenant en continuant ma thérapie. L’avenir devient de plus en plus lumineux. Je me sens plus libre. J’apprends doucement à m’aimer et j’espère retrouver la capacité à aimer un autre homme un jour. Merci pour votre site, merci pour votre lecture.

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