Aout 1996 : pneumothorax et fracture de l’omoplate suite à une chute de cheval.
Octobre 1996 : départ aux USA.
Mars 1997 : retour en France en urgence. Père gravement malade qui décède quelques jours plus tard. Mai 1997 : je suis violée par mon beau frère. Juillet 1997 : je fais une tentative de suicide. Au cours de l’année 1998 je fais de courts séjours à l’hôpital pour dépression. Je suis aussi violée une deuxième fois par mon beau frère.
Janvier 1998 je rencontre mon futur mari. En 2003 : j ai un fils. En 2007 (environ) je révèle mon viol à mon psychiatre puis à ma mère, puis à mon mari, puis à mes deux sœurs, puis à ma sœur femme du beau frère agresseur. Je subis alors une deuxième agression : l’indifférence totale de l’une, l’empathie des deux autres dont la femme de l’agresseur. Puis retournement, leur indifférence à toutes les trois. Déni total. La vie reprend son cours on fait comme si rien ne s’était passé et on ne comprend pas que je ne veuille plus le voir. Qui ? L’agresseur. Alors lui continue d être invité à toutes les fêtes de famille et on me reproche de ne plus venir. Sans mon mari, ma mère et mon fils (sans ordre de préférence) je ne serai plus ici aujourd’hui. Être indifférent à ce que dit une personne violée c’est prendre le parti de l’agresseur. C’est tout simplement insoutenable et invivable. Au départ on peut comprendre le choc de l’entourage lié à la révélation mais près de 10 ans après la révélation c’est terrible.
On me disait encore il y a un an. “Il faut te pardonner !” Comment peut on dire ça à une victime ? “Passe à autre chose !” Pour passer à autre chose ce qu’il me faut ce sont des mots et des actes. Reconnaitre “oui tu as été violée et nous n’aurions jamais du continuer à le côtoyer. Pardonne nous pour ça. ” Mais elles refusent.
Des livres m’ont heureusement aidé : “Mourir de dire, la honte”, “Rien ne s’oppose à la nuit”. Alors si vous croisez une victime soyez bienveillant, croyez-la et écoutez-a. Ainsi vous la sauverez. Bon courage à toutes les victimes et dans l’espoir d’un monde meilleur.
Terrible ces soeurs qui feignent de ne pas comprendre, qui prennent la défense de l’agresseur. Bon courage, vous n’êtes pas la seule, la vie se chargera d’elles. Soyez forte, et vous l’êtes, trainez cet ibdividu infâme en justice, courage.