Je vais ici raconter quelques souvenirs que j’ai de mon avortement à 23 ans :
– Le fait que l’homme par lequel cela m’est arrivé m’a considéré entièrement responsable de cet état de fait : la grossesse.
– Voici ses propos : “T’es complètement folle, t’as plus 15 ans. ça te fera une leçon !”
Sachant que lui en avait 37, d’années, je trouve ses propos franchement décalés.
Quand on sait ce que c’est que d’être seule chez soi, que d’attendre que le processus se fasse après avoir pris les médicaments abortifs, que l’on pisse le sang et plane sous les anti-douleurs, je ne crois pas que l’on puisse dire cela.
Mais pour le savoir, encore faudrait-il que les homme s’intéressent à ce qu’il se passe, qu’ils se renseignent sur le processus d’un avortement, sur ce que ça peut faire de perdre une vie que l’on abritait en soi.
Et deux mois plus tard, je croise monsieur à un festival.
Au milieu de ses copains, alcoolisés bien sûr, il me met le bras sur l’épaule et répond à ses copains qui font des allusions sexuelles sur moi : “Non, je ne vais pas la baiser, je vais la SODOMISER !”.
Et la bande de débiles qui ricanent tous ensemble, de concert.
Et moi, interdite, humiliée, faisant mine de m’énerver mais n’y arrivant pas vraiment, et me faisant entendre dire : “Oh ça va, fais pas ta bourgeoise !”
Plus que l’avortement, plus que le sang, plus que la perte d’une vie, ce sont ses propos dégradants, blessants, dis en public pour me rabaisser, qui m’ont fait mal. Pendant des mois, je me suis sentie rongée par une rage amère et violente.
Et silencieuse surtout, parce que si je lui en avait reparlé, cet homme, d’une part, aurait nié ses propos, mais surtout il n’aurait pas vu où était le problème, il n’aurait jamais pu comprendre à quel point je me suis sentie rabaissée, humiliée, ridiculisée.
Vous faites confiance à un homme pour faire telle ou telle pratique sexuelle, et on vous le renvoie dans la figure. Vous construisez une relation de confiance, et on vous chie à la gueule.
ça, ce sont les hommes. On ne peut pas avoir de relations sans être rabaissée, parce qu’ils ne savent pas ce que c’est, que de respecter une femme.
Un bon conseil, celui qui ne te respecte pas ne te mérite pas.
Tu ne te laisses approcher que par des gens qui te parlent correctement, qui se tiennent bien. Les arsouilles et les pauvres types, dis- toi que ce n’est pas pour toi, Tu en as déjà bavé, mais maintenant c’est fini. Tu n’es pas un paillasson pour déchets humains, relève toi, retrouve ta dignité, courage.
ok il a eu des propos très cons et surtout pas de respect pour toi,mais a la base est-ce que tu ne lui a pas fait un enfant dans le dos ? connaissant les hommes je sais que ça passe pas,ont est deux dans un couple et se genre de décision se fera ensemble et non pas par une seul personne,si c’est le cas tu as fais une erreur de base et aussi pour le chois du père.
Cest vraiment degueulasse comme commentaire.
Oh oui alors Anne, vraiment déguelasse, pauvre taré de vivi!
Va lire ailleurs, t’as rien compris!
Bonjour,
Beaucoup d’hommes ne comprennent même pas qu’une fausse couche est traumatisant alors un avortement dans ces conditions. Toute ma compassion. Prends soin de toi.