J’avais 12 ans. Il avait 17 ans. Il s’appelait Lionel. J’avais fait sa connaissance 15 jours auparavant alors que nous promenions nos deux chiens. Il venait de Paris et était en vacances chez sa tante. Il n’habitait pas loin de chez moi. Nous nous croisions souvent. Nous avions discuté animaux et nous nous étions revus plusieurs fois à cette occasion, amicalement, en promenant à chaque fois nos chiens. Je vivais dans une petite résidence très tranquille près de Toulon. Il m’a abordé de nouveau un soir d’été de juillet. Je crois qu’il me surveillait. Il a insisté pour que l’on aille faire un tour à pied dans le quartier. Il faisait encore beau et jour, il devait être 19 heures. Je le connaissais. Je ne me suis pas méfiée du tout. Il m’a coincé près de l’entrée d’un immeuble, m’a embrassé de force, m’a peloté, m’a dit qu’il était tombé fou amoureux de moi. Je n’ai pas osé bouger sur le moment tellement j’ai été choquée par son comportement. Il me faisait peur. Je me suis sentie prise dans un engrenage. En plus, il était bien plus grand et plus fort que moi. Par chance, une dame est arrivée à ce moment là et j’ai pu m’échapper. Il a couru après moi, a essayé de me rattraper mais j’ai réussi à me sauver et j’ai pu rentrer chez moi. J’ai eu le courage d’en parler à mes parents. Ils sont allés le voir et lui ont dit de ne plus s’approcher de moi. Il a nié tout ce qu’il m’avait fait et a dit que c’était un banal malentendu. Pour moi, ce n’en était pas un. C’était une relation non voulue et forcée. Je ne l’ai plus jamais revu après. Mais, je ne l’ai pas oublié. A 12 ans, ça m’a vraiment marqué. J’ai eu du mal à faire confiance aux garçons après pendant mon adolescence. C’était en 1987.
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