Surveillant au collège
J’avais 13 ans et lui 28. Je le considérais comme un pion sympa et on s’entendait très bien. Un jour d’hiver après l’étude, il faisait noir dehors et il m’a emmené dans un coin, sans aucune violence puisque je lui faisait confiance. Il m’a embrassé de force et à mis sa main dans ma culotte, il m’a doigté quelques secondes et comme je l’ai repoussé il a arrêté. Je l’ai ensuite fuit tout le reste de l’année. Cela date d’il y a plus de 20 ans maintenant et je me demande combien nous sommes victimes, combien avec qui il a été jusqu’au viol. On se sent honteuses et on ne parle pas, j’ai conscience aujourd’hui que c’est ça le problème et que c’est ça qui permet aux violeurs de continuer encore et encore. Je voudrais dire aux jeunes qui sont actuellement victimes : parlez, ce n’est pas vous le problème, vous êtes victimes.
Oui, et ces jeunes ne parlent toujours pas. Y’a toujours ce truc complètement concon de “je suis fautive” ou “j’aurais dû….”, mais aujourd’hui se rajoutent de nombreuses autres méthodes pour garder les victimes silencieuses et les forcer à tolérer d’autres abus. Il deviendra de plus en plus difficile de parler.