Si il n’y avait pas eu mon père, il est évident que je ne serai pas. Il me l’a assez répété, vulgairement. J’ai particulièrement un souvenir assez précis pour ne pas être inventé, version sado-maso dans son labo de tirage photo noir et blanc amateur, à côté du grenier de la maison où j’ai grandit. Il nous enfermait là à clef, lui et moi; dans le noir ou avec lumière rouge. La lumière crue était plutôt une délivrance. Ce souvenir, il m’a fallut plus de vingt ans pour l’accepter en tant que tel, mon corps lui n’oubliait pas. J’ai pu, en parlant à ma mère (j’avais alors plus de 25 ans), dater assez précisément ce souvenir traumatique: quelques jours avant mes 2 ans. En nous épargnant vous et moi, l’évocation détaillée de cette relation toxique à mon corps, imposée par mon géniteur; je veux aussi balancer que j’ai vécu d’autres viols dans ma vie d’adulte-femme-blanche, et j’ai été victime de beaucoup d’autres violences sexistes et classistes également. J’en ai comme beaucoup ras-le-bol de la société française raciste et pro-viol, mais vous savez quoi…? Je vais pas me flinguer et avec mes copines féministes nous allons vous en faire des Révolutions jaunes rouges vertes noires et bleues! COURAGE à tou-te-s, ORGANISEZ-VOUS.
Là, c’est le pire que vous avez vécue, avez-vous pensé à porter plainte? Pour l’instant, les féministes n’ont pas vécue ce que vous avez vécue, ce qui compte c’est vous et cette blessure en vous! Il existe des sites, des associations qui vont vous permettre de vous libérer de ce cauchemar.
Le coupable c’est toujours l’adulte, courage