Je revenais du collège à vélo comme tous les jours, le même chemin. Sur la route, un garçon à peu près du même âge que le mien déboule de nul part aussi à vélo, à croire qu’il m’attendait. Il me dit bonjour, me demande mon âge, je lui réponds poliment. Il reste longtemps à pédaler à côté de moi sans rien dire avec un comportement bizarre. Je décide de fuir devant cette gêne et pédale plus vite, très vite. Il me poursuit me bloque juste devant l’entrée de l’immeuble de mon voisin (heureusement pour moi) me touche le sexe, les fesses, les seins et part. Effrayée, je sonne frénétiquement à l’interphone de ce voisin qui était un amis proche, j’entre chez lui tremblante et je lui explique que je me suis faite suivre sans lui parler des attouchements (j’avais honte). J’ai 23 ans maintenant et déteste qu’on me touche…
Manifestement vous portez en vous les séquelles de cette agression. Il n’est jamais trop tard pour vous prendre en main et vous libérer du poids que vous portez des suites de cet acte de violence envers votre personne. Vous n’étiez qu’une enfant et vous avez vécu l’incompréhensible. Qui plus est, la honte vous a fermé la bouche. Pourriez-vous envisager de contacter une association pour vous diriger vers une prise en charge de vos séquelles? Vous êtes encore jeune, permettez-vous de vous lancer dans la vie sur des bases saines. Bon courage.
Je viens de relire le conte “Un conte qui vient de la réalité”, du livre de Jacques Salomé “Contes d’errances. Contes d’espérance”.
C’est exactement votre histoire, celle d’une très jeune fille qui est agressée lors d’une balade à vélo.
Je vous l’aurais bien recopié, mais c’est un peu long, et surtout je ne sais pas si j’en ai le droit.
En tout cas, je vous en conseille la lecture.