J’étais enfant 4 ou 5ans. Ma mère avais une amie ayant un fils de 10 ans environ. nous étions donc laissés ensemble pour jouer . Ce garcon usait alors de son autorité, de manière subite , au milieu d’un jeu pour que je me déshabille par exemple. Stupéfaite je m exécutais. Une autre fois me touche …
J apprend vers l age de 11ans au cours d une confidence, qu il a fait la meme chose sur une amie a moi et sa soeur.
Je suis alors en colere et souhaite l exprimer d’une part a cette amie mais aussi ensuite a ma mere.
Mon amie n a pas eu du tout la meme reaction que moi : pour ma part je me sentais plus forte de trouver une amie si proche dans le meme cas que moi et voulais crever l’abcès., mon amie au contrire est restee, peut etre etonnee de ma reaction, ou se sentant coupable, je l’ignore , muette et fermee.
Je revelealors la chose a ma mere (je rappelle que jai tjs 11ans) . Jesuis en colere veux des explications, savoir si ma colere est legitime, enfin bref faire la lumiere sur un evt qui avait marque ma petite enfance et dont je n avais jms ose parler.
soudainement grace aux revelations de mon amie j en avais le droit.
Mais helas ma mere n a pas acceuilli ma confidence et m a plus ou moins fait taire en me disant que tout ca n’etait que des histoire de ”touche pipi”..
A cette epoque je pense qu il aurai ete immortant que ma mere me dise en effet que ma colere etait légitime que j avais le droit de le dire, et surtout que ce garcon n avais pas le droit d user de son autorite pour depasser les limites de l intimite, que mon corps m appartenait, et qu en aucun cas il ne fallais se soumettre a certaines injonctions lorsque on ne le souhaite pas. Au lieu de ca , ma mere a banalise, rendu risible , la chose , peut etre en se disant ”autant ne pas faire tout un foin de cette histoire , moins on en parlera, moins ca aura d impact”. Okce n etais pas si grave mais ce n etais pas rien non plus. L attitude de ma mere, le tabou qu elle jette sur le sujet , me semble le meilleur moyens de favoriser la soumission. En effet elle a donne symboliquement le droit a ce garcon de faire ce qu il avait fait. Ce n etais pas grave , cetait rien , inexistant…
Et bien non, parce que pdt lontps j ai donc sentis cette difference de traitement garcon fille. J aurais meme voulu etre un garcon car ils avaient plus de droits et de pouvoirs…
Je me sentais meme inferieure aux garcon, j en aviais un peu peur, plus tard mes fatasme d amour d adolescente tournaient uatour de la soumission . D une certai’e maniere dans ma tete je ne pouvais pas vraiment etre l initiatrice (en tant que fille) d une relation, il fallait que le tout puissant desir masculin s affirme ava t le mien et que d une certaine maniere entre en conflit avec le mien et le fasse ceder…
J espere que vous comprenez ou je veux en venir…
Faisons attention a ce que nous transmettons inconscienment a nos enfants. Donnons leur les outils d analyse et ne nous figeons pas face aux taboux car de nombrejx quiproquos s intallent alors et se transmettent meme.
J espere ne pas avoir ete trop co’fuse dans ma redaction. J attends vos avis et vos reponses.
Votre mère est de la génération précédente où tout le monde trouvait normal de soumettre les filles et les femmes. Celles-ci ont intériorisé une infériorité acquise non naturelle, et ça leur cause beaucoup de soucis dans leur vie quotidienne, professionnelle et personnelle, ainsi qu’à leurs descendantes.
Votre colère est légitime, j’espère que ça fera réfléchir votre mère et qu’à force de lui en parler, elle se remettra en question.
Vous transmettez à des plus jeunes que vous de meilleurs messages : respect de son propre corps, affirmation de soi, etc. Les filles et femmes des générations suivantes vivront mieux en étant plus respectueuses envers elles-mêmes et envers d’autres filles et femmes, en ayant des comportements plus sains.
Réflexion pertinente. Il faut transmettre aux filles ET aussi aux garçons.
Je vois des mères qui donnent du discours féministe à leur fille mais qui continuent le vieux schéma avec leur garçon en lui donnant plus d’importance (par des petites phrases anodines mais l’inconscient traduit)
à quoi ça mènera 10 ans plus tard ? à des filles frustrées et des garçons toujours aussi sûrs de leur pouvoir
Eduquer les filles, c’est aussi leur donner le marteau pour plus tard briser le plafond de verre
Parfaitement d’accord avec vous. Votre récit me laisse penser que votre mère minimisait votre parole en la reléguant à des histoires d’enfants sans gravité alors que vous l’avez vécue toute autrement comme vous l’écrivez si bien. Votre colère était totalement légitime et le petit salaud aurait dû être sévèrement réprimandé avec excuses auprès de vous pour vous avoir humiliée. Le fait de minimiser les signes et la parole des enfants abusés est terrible car nous savons tous trop bien que cela aboutit à des abominations insupportables comme en témoigne Françoise Laborde dans son livre écrit avec Michèle Créoff, dont vous pourrez voir toute la colère dans une vidéo de l’article du parisien intitulé “Enfants martyrs : le cri d’alarme de Françoise Laborde”. Votre colère était absolument légitime, votre mère aurait dû vous écouter, car en outre vous n’étiez pas la seule à subir cette maltraitance, ce qui est intolérable. En vous lisant, je comprends combien cet évènement vous a profondément marqué, ce qui bien normal vu l’abus pervers de votre intimité. Il faut savoir que lors d’enquêtes sur ces sujets, les enfants sont interrogés avec des psychologues derrières des glaces sans teint afin de vérifier les signes de la maltraitance, de même, toute forme de maltraitance a un effet sur la formation de la personne surtout dans la petite enfance comme dans votre cas. Une éducation correcte et humaine doit comme vous le remarquez justement ainsi que les intervenants précédents préserver une stricte égalité de droits (ce qui n’exclue pas la les déférences dans les capacités ou facultés) et surtout l’intimité et le respect de la personne mais avant tout dans l’écoute de ce que dise les petits en colère ! Bien à vous, courage et soutien.
Bonjour,
Je comprends parfaitement. Votre mère a minimisé. En fait c’est le moment où les parents doivent justement réagir et dire ton corps t’appartient et tu n’as pas le droit de faire ça. Je l’ai vécu avec mes enfants ils ont joué à touche pipi et on leur a dis que c’était interdit. C’est le seul discours à cet âge.
N’hésitez pas à consulter car ça vous affecte toujours.
Courage.