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Ras le bol

Ça commence par la sphère familiale. Mère qui n’a eu de cesse de revendiquer avoir été violée par son père. Sombrant dans l’alcoolisme et la folie, et tombant sur des mecs violents et plus que chelous sexuellement avec moi. Ma mère n’était pas en reste, elle me tripotait pas mal.

Collège : agression sexuelle par une bande d’énervés de ma classe pendant une bonne année. J’avais 12 ans, j’ai été traitée de grosse salope.

14 ans, je suis placée en foyer. Je me fais casser la gueule par le frère de la chef. Traitée de pucelle et d’intello, je suis sommée de me trouver un copain. Je m’en invente un, on flaire le mensonge. Après plusieurs mois de harcèlement quotidien (j’étais dans la même chambre que la chef) je me jette sur le premier venu : un des gars qui me tripotaient le derrière (et le reste) au collège. Je perds ma virginité par obligation, sans amour, avec un mec que je détestais et qui me méprisait.

Je deviens ensuite l’archétype du cas social placé en foyer.
À 16 ans, un garçon qui me plaisait m’invite dans un coin sombre. J’avais pas prévu les nombreux mecs qui me sont tombés dessus quelques minutes après. Du coup de 16 à 21 ans (jusqu’à ce que je parte de mon bled pour aller à l’Université) quand je sortais, il y avait toujours un connard pour me demander “c’est combien ?”

Jamais eu vraiment de petit ami, d’amoureux et de belle relation romantique.

Je rencontre à une soirée celui qui allait devenir mon mari. Gros coup de foudre. Admiration béate et aveugle. Je relève au fur et à mesure des années qu’il me rabaisse beaucoup, mais personne ne prend ma défense. Au bout de plusieurs années il se permet de me violer un soir (raconté ici sous un autre pseudo)

À la fac, je revenais un soir par le campus, vu que mon copain (futur mari) n’était pas venu me chercher comme promis. J’entends quelqu’un courir derrière moi dans le noir, je me fais plaquer au sol à plat ventre. J’arrive à me retourner, esquisse un coup de boule et m’enfuis.
Débraillée, sans chaussures, j’arrive dans ma chambre universitaire. Mon copain m’attendait dans mon lit à une place, je lui raconte. Il se marre, me dit en riant “tu l’as échappée belle, imagine, tu aurais pu te faire enculer”. 5 minutes après il dormait.

Petit résumé sur mes années de jeune maman à Paris :
Harcèlement sexuel quasi quotidien même enceinte, insultes quand tu te balades avec ta poussette, des voyeurs quand t’allaites sur un banc (il y en a même un qui a voulu m’attraper le sein).

Un jour j’étais assise sur un banc avec mon mari, un gars hilare fait quelques mètres pour me dire “Excuse-moi, mais on voit ta culotte, là” (c’était pas vrai!!!). Mon mari a fait semblant de dormir.

Un médecin qui se permet de mettre la main dans ton vagin et de tourner comme un malade, porte du cabinet ouverte, et te dit “Eh oui je sais ça fait mal quand on met quelque-chose dans le zizi”

Et encore je ne raconte pas tout. J’étais dans un état de stress extrême, toujours sur le qui-vive. Mon mari ne voulait pas entendre “mes histoires”. J’ai fini par prendre 40 kilos , pour qu’on me foute la paix. S’ensuivent des années de dépression, une sorte de non-vie exclusivement vouée aux enfants, me coupant peu à peu du monde. Peu d’amis, quelques femmes. Les yeux baissés la plupart du temps.

À 35 ans, mon mari décide de nous faire vivre à l’étranger. Meilleure ambiance dans le pays où nous sommes. Je m’ouvre un peu plus malgré une grande phobie sociale, je perds mes 40 kg. Mon mariage se désagrège complètement.
J’ai 37 ans. Je décide de me mettre à la photo, je les publie sur un blog, succès d’estime qui fait plaisir. Je fais un autre blog qui parle de culture (pas mal centrée sur canal+ ). Je fais la connerie d’indiquer mon FB et de mettre des photos de moi (et oui, après quelques années d’obésité, j’ose).

Et un mec me contacte sur FB, cherche une homonyme. Et je plonge dans une histoire qui me fait tourner en rond pendant des mois. Un gars qui se dit super amoureux, voulait se marier… ça me fait rire au début… puis j’ai eu pitié. Et peur pour lui (il n’avait pas l’air d’aller bien, disait qu’il en avait marre d’être gentil avec les femmes… Mais que moi, j’étais parfaite, digne de parole). Et de l’exaspération, il me demandait des nudes constamment, des photos de mon visage aussi, c’était une obsession. Pour compenser j’écrivais, j’écrivais. Je parlais de livres, de musique, de cinéma. Une histoire plutôt faite de haine cachée… mais en même temps, une attirance inexplicable. Bref,une relation dont je m’extirpe très difficilement, avec plein de rupture et de retours.
Suite à ça, comme je l’ai raconté dans un autre témoignage, j’ai compris que j’avais été piratée et j’ai été harcelée dans la vraie vie. Je n’ai jamais su qui était ce type réellement (fausse identité fb ?) mais psychologiquement, j’ai bien morflé après.
J’ai sombré pendant des années. Des pleurs quotidiens pendant 4 ans. J’étais arrivée à 42 kg. Depuis, je suis retournée à une sorte de non-vie. Pensant au suicide continuellement (tentatives il y a quelques années) et là je tiens pour mes filles (la dernière a 12 ans).

Et puis il y a 2 mois, je tombe par hasard sur une émission TV dont les vidéos sont mises sur YouTube. On y parle d’artistes, de musique, de livres, de cinéma, de penseurs, de la société. Je me sens comme à la maison, l’esprit, le ton, les artistes… Putain, mais c’est tellement moi ça… Ça me rappelle le blog culture que je tenais il y a quelques années. Je parle en commentaire d’un documentaire que j’avais adoré à 37 ans et qui me fait penser à l’esprit de l’émission, la rédaction me met un cœur… Ah, c’est gentil, ça me fait super plaisir. Complicité. Je prends confiance… Je me sens tellement bien. Tellement.

Et puis un jour, le journaliste parle de nudes dans une interview, se plaint que personne ne lui envoie… L’artiste interviewé à un air très gêné, “Arrête, arrête, raconte pas que t’en reçois pas”…

Et dans mes commentaires de ces émissions, en riant j’utilise des termes précis de cette histoire eue sur FB… Et là, tout bascule…
Sans savoir si j’ai raison ou si toutes mes histoires vécues ne me font pas délirer…
Depuis mes commentaires sont censurés par la rédaction.

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