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Quand les amis attaquent.

J’ai 24 ans et il y a 4 ans, je me suis levée un matin en me posant des questions. Toute la matinée j’ai réfléchi et je suis arrivée à la conclusion que j’ai été attouchée, voir agressée par plusieurs de mes amis et un petit ami.
Oui, j’avoue, on a mieux comme entrée en matière, mais je ne savais pas par où commencer. Veuillez m’excuser pour les fautes et des tournures de phrases.

La première fois, j’avais 6 ans et un amoureux, comme quasiment tous les enfants. On était en cp, dans deux classes différentes mais on se voyait à la récré le midi.
Un jour, il m’a demandé de le suivre à l’écart des autres, dans un coin donnant sur un parking et dernière un des blocs de l’école et m’a dit qu’il voulait faire comme les grands. Je pensais que c’était des bisous, quelle erreur: il m’a demandé de descendre mon pantalon et de ne pas bouger. Je ne sais pas pourquoi il me disais ça, je ne voulais pas au début, mais à 6 ans, on ne se doute pas du mal. Je l’ai quand même fais car il insistait et il m’a léché. Après, il a baisser son pantalon et ma demander de faire pareil. J’ai été sauvée par la cloche. J’ai enfermé ce moment au fond de mon esprit, en me disant que c’était “normal” car ont étaient des amoureux et que ça n’arriverait plus. Sauf que ça a recommencer, dans les toilettes de l’école primaires. Et ça a faillit finir par un viol. J’ai encore une fois été sauvée, par une adulte qui a averti nos parents. Je ne l’ai revu qu’au collège.
J’ai enfermé ces souvenirs au fond de ma mémoire.

Quelques années plus tard, j’avais 9 ans, j’avais une amie chez mon père. On s’entendait bien. Sauf qu’un jour, elle a voulu jouer au prince et a la princesse. Et je devais jouer la princesse. Pendant un long moment elle m’embrassait. Je ne pouvais pas bouger, je me disais que ce n’était pas normal, qu’elle devait arrêter, mais comme c’était ma seule amie, je la laissait faire. Jusqu’à ce qu’elle essaye de me déshabiller. Je n’ai pas réagi car je ne savais toujours pas ce qu’il se passait. Elle me disait que c’était pour jouer qu’entre copine, ça se faisait, donc je n’ai rien dis. Je ne me souviens plus trop du nombre de fois qu’elle m’enlevait des vêtements, ou me demandait de me glisser nue avec elle dans son lit. Je faisais ce pourquoi on m’avait élevé: obéir sans rien dire. Elle a finalement déménagée et je ne l’ai jamais revue.

Puis, à treize ans, dans le bus nous emmenant en Espagne, la nuit, j’ai senti que quelque chose me touchait en bas. Je dormais, je pensais rêver. Puis quelque chose à ouvert mon pantalon et je me suis tournée. La chose (main) s’est arrêtée. Je me suis à moitié rendormie puis la main était de retour sur ma poitrine , sous mon tee shirt, sous mon soutien gorge. Ma culotte. Je n’ai pas réagi. J’aurais du. Mais dans un bus bondé, en pleine nuit, je ne savais pas quoi faire. Est-ce que l’on allait me croire? Qui me touchait? Qu’est ce que je devais faire? Finalement, ça s’est arrêter et je n’ai quasiment pas réussi à dormir.
Le lendemain, j’ai découvert que c’était un de mes camarades de classe. Je l’ai regardé en me demandant comment quelqu’un qui était si gentil avec moi avait pu me toucher comme ça. J’ai mis ça sur le compte qu’on l’avait forcé. Je me suis martelé le crâne qu’on l’avait forcément forcé. Quelqu’un comme lui n’aurait jamais fait de son plain gré, n’est ce pas? Alors je n’ai rien dit, convaincue que ce n’était pas de sa faute, mais en partie de la mienne.
Et c’est à ce moment que je me suis dit que c’était normal qu’on me touche sans mon consentement et que je ne réponde pas.
J’en étais aussi venue à penser qu’une histoire d’amour débutait par une agression ou un viol. Oui, à ce point. Personne ne m’a jamais expliqué le consentement. Personne ne m’a jamais dis que si quelqu’un me touchait sans que je le veuille, c’était mal.

Puis j’ai eu mon premier petit ami, qui était plus vieux que moi. A 18 ans, j’avais une vision du sexe complètement erronée. Complètement désaxée.
J’ai faillit me faire violer par lui. A l’arrière de sa voiture. Il s’est arrêté que parce que j’étais à deux doigts de pleurer. A chaque fois que l’on se voyait, il voulait coucher avec moi. A chaque fois, il se couchait sur moi. A chaque fois, j’étais tétanisée. Dégoûtée. J’ai mis fin à notre relation très rapidement. J’avais peur. Je me sentais sale. C’est à ce moment que j’ai découvert le mot consentement. Et c’était la première fois que je découvrais qu’il n’aurait jamais du essayer d’aller aussi loin avec moi alors que tout mon corps criait stop.

J’ai pris conscience de ça il n’y a que 4 ans. Quand j’ai revu mon premier agresseur, durant les vacances de Noel. J’étais en couple et il avait voulu me revoir pour parler du “bon vieux temps”.Il m’a avoué vouloir potentiellement sortir avec moi. J’ai refusé (cf: en couple) et je suis rentrée chez ma mère. Et c’est là que tout est remonté. D’un coup. J’en ai parlé à mon petit ami en rentrant de vacance.
Ce jour là, j’ai enfin compris que rien de tout cela n’était normal.
Encore maintenant, je me dis que je suis fautive. Que j’aurai du en parlé. J’aurais du avoir le courage de le dire. Mais je n’ai jamais pu.
Et le pire dans tout ça, c’est que je me dis qu’ils n’avaient peut être même pas conscience de ce qu’ils faisaient. Pour eux c’était juste un autre jeu. Ou alors que c’était normal. Ils ne pensaient pas à mal.

On m’a toujours dit de faire attention aux étrangers, mais jamais aux amis.
J’ai été plusieurs fois insultée, sifflée, j’ai même eu des porcs qui disaient vouloir me “baiser”, mais j’étais déja trop habituée à ce genre de violence pour réagir.

A ce jour, je me dis: “plus jamais”

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Nath
Nath
5 années plus tôt

Je suis d’accord avec vous, lorsqu’on est jeune on ne connait pas ce que consentement veut dire. Mais comment expliquer cela à des enfants de 6 ans ? Faut-il le faire ? Cela ne les troublerait pas plus qu’autre chose ? Je ne sais pas. Je pense que tout ce qui vous est arrivé est parce qu’on vous a appris à toujours obéir sans rien dire. Il faut apprendre aux enfants à être sage, à respecter l’autre et à ne pas hésiter à en parler à un adulte si quelque chose de bizarre arrivé, mais les enfants ont toujours peur de se faire gronder et il est bien là le problème, les prédateurs jouent de cela.

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