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Quand l’agression devient banale…

Par où commencer…
Il y en a eu tellement…
La première fois, je devais avoir 7 ou 8 ans.
Nous sommes en 1988-89, l’été a commencé et je joue dans un petit bois, près de chez moi. Je suis seule et j’attends que mes copines arrivent. J’entends des voix, je pense que ce sont elles mais c’est un groupe de 4 garçons, dont 3 sont des amis de mon grand frère. Ils ont donc tous 6 ans de plus que moi.
Ils me demandent ce que je fais là, je le leur explique et ils me demandent si ils peuvent jouer avec moi en attendant.
Je dis oui, trop contente que des “grands” aient envie de s’amuser avec une “petite”… Je suis aggripée à une branche d’arbre, pour faire le singe. Ils se disent quelque chose en rigolant et que je n’entends pas, puis, l’un d’eux m’attrape, me fait tomber de ma branche et me met au sol en disant à ses copains qu’il n’a jamais vu “comment c’est, une fille”. Ils se jettent alors tous sur moi, baissent mon short et ma culotte, relèvent mon T-shirt et mettent leurs mains partout en rigolant. Leurs mains me font mal, leurs rires me font mal, et j’ai beau leur dire que ça fait mal, ils n’écoutent pas et continuent. Ma peau se met à bruler de partout aussi. Je comprendrai plus tard que je suis tombée dans un parterre d’orties.
Et puis d’un coup, ils s’arretent, médusés, et se sauvent. Je me relève et j’aperçois ma maman, en contre-bas, promenant mon petit frère dans son landau. Je me rhabille et je cours vers elle. J’ai envie de hurler, de pleurer, de disparaitre du monde. Je suis sur le point de lui dire tout mais quand j’arrive à sa hauteur, elle me dit : “Mais bon sang, où t’es tu encore fourrée pour etre dans cet état ?”… Elle ne pouvait pas savoir, bien sur. Mais sa question, ses yeux exprimant colère et incrédulité ont coupé mon élan. Je lui dis que je suis tombée d’un arbre dans les orties, que ça me gratte de partout mais que ce n’est pas grave, je suis tellement contente qu’elle soit passée par là pour finir la promenade avec elle et mon frère. Elle me dit qu’elle s’occupera de ça quand nous serons à la maison et nous rentrons ensemble, sans qu’elle ait seulement conscience qu’elle est peut etre arrivée avant que ne se produise le pire…
La 2ème fois, c’est un pari stupide avec moi-meme qui m’a conduite dans la gueule du loup.
Je devais avoir 9 ans et dans l’immeuble à coté du mien, un vieil homme avait la réputation de “faire des choses” aux enfants. Je n’y croyais pas une seconde. Il était si vieux et avait l’air si gentil quand il sortait avec sa mobylette en nous disant bonjour pour aller faire ses courses.
Un jour, alors que nous jouons dehors avec mes copines, il nous interpelle depuis son balcon et nous demande si nous voulons des bonbons. Mes copines disent “non” mais, par défi, je dis “oui”. Il me demande alors de monter et je lui répond que j’arrive. Mes copines me disent que je suis dingue, que je ne dois pas faire ça et que je vais avoir des problèmes, ce à quoi je réponds que si elles m’accompagnent, tout ira forcément bien et elles acceptent.
Nous montons ensemble et lorsque nous arrivons sur le palier du vieux monsieur, il ouvre sa porte et me dit que j’aurai du monter seule. Alors que je suis sur le point de lui dire que ce n’est pas grave si il n’a pas assez de bonbons pour nous toutes parce qu’on les partagera, mes copines se dérobent et se sauvent, effrayées. Je fais demi-tour pour les rejoindre mais il me dit de venir, puisque je suis là. Je n’ose pas refuser et je m’approche. Il me propose d’entrer et je n’ose toujours pas refuser. Une fois dans le couloir d’entrée de son appartement, je lui demande les bonbons promis. Il me sourit et me demande “un baiser”. Je n’ose toujours pas refuser et, pour me donner du courage, je me rappelle en moi-meme qu’il a vraiment l’air gentil avec son sourire de papy et que j’avais bien raison de ne pas croire toutes les idioties qu’on me racontait à son sujet. Je tends donc mon visage vers sa joue et, alors que je ne m’y attends absolument pas, il attrape mon visage, tourne ma bouche vers la sienne et m’embrasse. Je sens un truc répugnant dans ma bouche, tout mouillé, avec un gout que je ne connais pas mais qui me dégoute et je comprends que c’est sa langue. Je le repousse violemment et me sauve vers la porte d’entrée. En l’ouvrant, la peur qu’il me rattrape et m’empeche de partir est tellement forte que je fais tomber sa mobylette par terre pour bloquer le passage. Je descends les escaliers en trombe pour rejoindre mes copines. 3 étages… 3 étages qui m’ont parus une éternité… 3 étages au cours desquels j’entends les avertissements, les mises en garde et les reproches contre ma crédulité. 3 étages pendant lesquels je me maudis de n’avoir rien écouté, de n’avoir rien voulu croire, d’avoir voulu connaitre plutot que m’en remettre à des ragots…
Alors, quand j’arrive en bas, essoufflée, et que mes copines me demandent comment ça s’est passé, je réponds qu’il ne s’est rien passé mais que c’est un menteur. Je dis qu’il n’avait pas de bonbons, que j’ai du lui faire un bisou sur la joue pour m’entendre dire qu’il n’avait rien à donner…
Des années plus tard, lors d’un repas de famille, j’ai demandé à gouter un peu de vin rouge par curiosité pour cet alcool que tant de monde érige en patrimoine si précieux de notre beau pays. La 1ère gorgée m’a complètement déboussolée et m’a ramenée à ce jour et cette histoire que j’avais mis tant de soin à vouloir oublier : ce gout si dégoutant dans ma bouche ce jour-là, c’était ça. C’était le gout du vin.
J’ai pu m’accomoder au rosé de temps en temps, je préfère nettement le vin blanc liquoreux et sucré mais, le rouge, je n’ai jamais pu en boire. Son gout me ramène toujours à ce moment…
2 ans plus tard, mes parents se séparaient et, 1 ou 2 ans après cette séparation, ma maman rencontrait un homme. Cet homme passait quelques semaines de vacances chez une amie avec son meilleur ami, un certain F. lorsqu’il a rencontré ma mère.
Très rapidement, elle et l’ami de F. se sont mis en couple et, très rapidement, il a été décidé que nous déménagerions pour aller vivre dans la ville où il vivait habituellement.
En attendant de partir, le nouvel amoureux de maman vivait chez nous, bien entendu, et F. venait le voir de temps en temps. Je l’aimais bien, il était drole et gentil, plein de bienveillance. Et surtout, il avait l’air d’etre resté un grand enfant avec qui on pouvait jouer à tout.
Un jour, il demande à ma mère si il peut m’emmener à la patinoire et elle accepte. Nous étions 5 enfants mais c’est avec moi qu’il aimait bien etre, c’est pour moi qu’il avait envie de faire 1h de route pour me faire plaisir. Je trouvais ça gratifiant et valorisant. Nous y sommes allés plusieurs fois et, si je restais sur mes gardes au début (l’expérience m’avait enfin fait prendre conscience qu’il ne fallait plus jamais faire confiance aveuglément), ma garde a commencé à baisser et je me suis convaincue qu’il s’agissait d’un adulte bien sous tous rapports.
Nous avons déménagé au cours de l’été suivant et mon cauchemar a commencé.
En arrivant dans cette nouvelle ville, j’ai découvert que j’étais quelqu’un de très timide. Moi qui étais née et avait vécu dans la meme ville toute ma vie et avait eu les memes amis toute ma vie, j’ai découvert que je ne savais pas comment me faire de nouveaux amis.
Au cours de ces premiers mois de solitude dans cette nouvelle ville et dans ma nouvelle école, F. est venu me voir plusieurs fois.
La 1ère fois, j’étais en train de faire mes devoirs dans ma chambre quand mon grand frère et ma petite soeur m’ont dit qu’il était là. Nos parents s’étaient absentés pour aller faire des courses.
Je suis descendue de ma chambre et il m’a demandé si il pouvait monter avec moi pour voir ce que j’avais à faire. C’était la 1ère fois que quelqu’un s’intéressait à ce que je faisais alors j’ai dit oui.
Une fois en haut, il s’est assis sur ma chaise, face à mon bureau et il m’a demandé de venir sur ses genoux. J’étais tétanisée par la proposition. Je ne m’attendais pas à ça et je ne savais pas ce que je devais faire. Mes parents n’étaient pas là, mon frère et ma soeur étaient au rez-de-chaussée, nous étions seuls, la porte de ma chambre fermée.
Je n’ai pas osé m’opposer à lui. Il avait été si gentil avec moi. Il m’avait emmené à la patinoire tellement de fois, avait fait tellement de route pour moi. C’est moi qu’il avait emmené. Moi qui n’avais jamais rien fait d’autre dans ma vie qu’aller à l’école et au centre aéré. Je ne pouvais pas lui refuser ça. Ca n’aurait pas été “correct” de ma part. En tout cas, c’est ce que je me disais.
Alors j’ai accepté. Docilement, je me suis assise sur ses genoux et lui ai expliqué la consigne du devoir que j’étais en train de faire. Et puis, tout à coup, j’ai senti sa main sur mon bas-ventre. Il cherchait le bouton. Il a déboutonné mon jean, a baissé ma fermeture éclair et a commencé à me caresser.
Sa main n’était pas dans ma culotte, il me caressait par-dessus elle et respirait de plus en plus fort. J’étais perdue, je ne savais pas quoi faire. Alors j’ai fait comme si de rien n’était et j’ai continué de parler, pour remplir ce silence angoissant, pour échapper à cette situation angoissante. Je parlais de maths pendant que lui prenait son pied sous moi… Ca semblait tellement irréel…
Ca s’est reproduit plusieurs fois et je ne pourrai jamais dire combien de fois. Mais, toujours quand mes parents s’étaient absentés pour faire les courses. Toujours seuls dans ma chambre.
Chaque fois, je n’ai rien dit. Honteuse de laisser faire ce que je ne voulais pas.
Lors de sa dernire visite ou de l’une de ses dernières visites, lorsque j’ai entendu sonner alors que mes parents s’étaient une nouvelle fois absentés, j’ai réussi à anticiper le pire et j’ai dévalé les escaliers pour supplier mon frère et ma soeur de ne pas ouvrir. Mais, ils ont ouvert, morts de rire…
Je suis remontée dans ma chambre, tétanisée, et j’ai attendu, comme à mon habitude.
Et, comme d’habitude, il a fait ce qu’il voulait faire pendant que mon coeur s’arretait de battre, que mon cerveau planait ailleurs.
J’ai longtemps pensé que mon frère et ma soeur n’avaient pas conscience de ce qui se tramait.
Aujourd’hui, j’en suis moins sure. Avant ce jour-là et surtout après ce jour-là, aucun d’eux ne m’a jamais demandé ce qu’il faisait dans ma chambre, ni n m’a demandé pourquoi je ne voulais pas qu’il entre, ni n’en a jamais parlé à mes parents pour m’aider.
Pendant longtemps, j’ai cru que le hasard voulais qu’il débarque quand mes parents n’étaient pas là.
Aujourd’hui, je crois fermement que mon beau-père n’était pas étranger à tout ça. C’était son meilleur ami et je suis convaincue qu’il était de mèche, d’une façon ou d’une autre, avec F.
La 3ème agression, c’est un ami proche qui me l’a fait vivre. Un ami que je connaissais depuis plusieurs années. Un ami qui n’avait jamais eu le moindre geste, la moindre parole déplacée à mon égard. Un ami en qui j’avais une totale confiance. L’événement le plus moche de ma vie.
J’avais 24 ans et j’étais en couple avec un jeune homme de 28 ans. Je venais de rompre avec lui alors que j’étais toujours amoureuse de lui.
J’errais, sous la pluie, dans les rues de ma ville et, sans vraiment savoir pourquoi, je me suis installée à un arret de tram pour voir les gens passer et oublier un peu ma tristesse.
Un jeune homme que j’avais rencontré quelque fois et avec qui j’avais sympathisé, s’est installé à coté de moi et m’a demandé pourquoi j’avais l’air si triste. Après lui avoir expliqué, il m’a proposé de venir diner chez lui. Je ne pourrai jamais dire ce qu’il se serait passé chez lui et, bien qu’il me semblait gentil et prévenant, j’ai été prise de panique, me rappelant toutes les fois où j’avais eu confiance en quelqu’un qui m’avait salement trahie et salie par la suite. J’ai décliné l’offre, expliquant que j’allais appeler un ami juste avant qu’il n’arrive, et j’ai appelé G., priant pour qu’il me réponde et ne me laisse pas seule dans l’inconnu et le danger. Et il a répondu.
Je lui ai demandé si je pouvais passer la soirée chez lui parce que je ne voulais pas etre seule pour cette première nuit sans mon ex-amoureux et il a accepté. 20 minutes plus tard, il s’arrete en voiture devant l’arret de tram, je dis au revoir à mon pote et je monte dans la voiture, soulagée d’etre auprès de quelqu’un que je connais bien, à qui je vais pouvoir vider mon sac et me confier.
En arrivant chez lui, nos discussions au cours du trajet ont déjà fait effet et une part de ma tristesse n’envahit déjà plus mon cerveau. Je pleurerai de nouveau le lendemain mais ce soir, je m’autorise la gaieté et la légèreté.
Quand nous arrivons chez lui, je suis un peu étonnée de ne pas y trouver sa chérie mais il me dit qu’elle est partie quelques jours chez ses parents. et il me propose un verre de vin blanc, du Montbazillac, mon peché mignon.
J’ai à peine fini mon verre que la tete me tourne. Je n’en parle pas tout de suite mais, au bout d’un petit moment, je suis bien obligée de lui dire que je me sens un peu à coté de mes pompes, de mon cerveau, de tout, quoi. Il pose sa main sur ma cuisse et me dit qu’il a envie de moi. Je n’ai pas vraiment beaucoup de souvenirs de cette soirée, j’ai des flashs seulement. Des flashs qui me sont revenus bien des années plus tard. Des flashs qui m’ont permis de comprendre que ce n’est pas l’ébriété qui m’a conduit à accepter ce que je n’aurai jamais accepté sobre. Des flashs qui m’ont permis de comprendre et accepter qu’il m’avait violée et qu’il avait du utiliser une drogue pour ça.
Aujourd’hui, je me souviens lui avoir dit que je n’avais pas envie de lui, que j’étais encore amoureuse et que je ne pensais à rien d’autre qu’à cette histoire qui s’était trop mal finie pour moi. Mais, ce dont je me souviens surtout, c’est d’avoir dit non. Des dizaines de fois. Sans rien pouvoir faire d’autre que de dire non. Mon coprs n’écoutait pas et mon cerveau ne suivait plus. Je me souviens parfaitement qu’il m’a prise dans ses bras pour me conduire dans sa chambre, attenante au salon. Il faisait noir et il m’a couchée sur le lit. Je n’arrivais pas à bouger alors que je voulais partir.
Je disais non pendant qu’il me déshabillait, je disais non pendant qu’il me touchait, je disais non pendant qu’il me pénétrait et par la suite, je n’ai plus rien dit.
Alors que j’écris tout ça, alors que cela fait 4h que j’ai entamé l’écriture de ce témoignage, faisant des pauses, revenant, hésitant, effaçant, réécrivant, je n’ai qu’une envie, vous raconter tout ce dont je me souviens. Mais c’est tellement glauque que je n’y arrive pas…
J’avais tellement confiance en lui…
J’ai repassé cette scène des centaines de fois dans ma tete depuis que ces flashs m’ont envahie. Et, chaque fois, c’est toujours la meme chose : et si j’avais suivi mon autre ami ? Aurais-je évité le pire en lui faisant confiance ?
Et si je n’avais pas rencontré que des salauds, aurais-je réussi à lui faire confiance ? Ma vie aurait-elle pris une autre tournure ou la meme ?
Il y a quelques années, j’ai accepté G. en amis sur FB avec pour seul objectif d’avoir un jour le courage de lui dire que je me souvenais, désormais.
Je n’ai jamais revu tous ceux qui ont laissé une marque indélébile en moi. J’étais trop jeune. Je ne me souviens plus des noms et le vieux monsieur est certainement mort depuis belle lurette. Mais lui. Lui existe encore dans ma mémoire. Lui appartient toujours au cercle d’amis que j’avais quand j’étais lycéenne puis étudiante. Lui, je pouvais lui dire.
J’ai mis 3 ans avant de me jeter à l’eau. Je lui ai envoyé un message pour lui dire qu’il y avait prescription et que ce dont j’avais besoin, c’était seulement qu’il reconnaisse le mal qu’il m’avait fait. Je lui ai proposé quelques subterfuges pour qu’il puisse m’avouer son crime sans avoir peur d’etre poursuivi alors meme que la prescription était clairement posée…
Vous vous rendez compte !!!
Quelques années auparavant, dans un accès de colère, j’avais débité toutes les agressions dont j’avais été victime à ma mère et mon beau-père. Le silence et l’indifférence ont été les seules réponses auxquelles j’ai eu droit.
Je ne voulais pas que cela se reproduise, mais ça s’est pourtant reproduit. Je me rends bien compte de ma naiveté mais je pensais qu’il pourrait avoir le courage de s’excuser, de reconnaitre, de réparer. Je pensais qu’il pouvait avoir, caché au fond de lui, une once d’altruisme, un peu d’humanité…
Parce que pour moi, ce n’est pas une condamnation, une procédure judiciaire ou je ne sais quoi d’autre qui m’aurait aidée. Je sais que certaines femmes ou certains hommes en ont besoin mais moi, non.
J’attendais juste qu’il me dise pardon et qu’il reconnaisse le mal qu’il m’avait fait parce qu’il avait pris conscience que tout ça n’avait pas de sens, que tout ça n’était pas normal.
Et c’est cela que j’aimerai dire à tous ces hommes (et parfois ces femmes) qui m’ont fait du mal ou qui en ont fait à d’autres : avoir un rapport privilégié avec une autre personne, avoir un rapport amoureux avec quelqu’un, cela demande une complicité partagée, un consentement mutuel.
Je possède une maitrise de psychologie (et ce n’est pas un hasard, je pense. J’avais besoin de comprendre ce que j’avais vécu et pourquoi c’était moi qui l’avait vécu). J’ai donc parfaitement conscience qu’un homme ou une femme peut trouver son épanouissement dans des comportements déviants. Mais je suis aussi intimement convaincue que tous les hommes et femmes qui adoptent ces comportements ne relèvent pas nécessairement de la psychiatrie.
A ceux-là, j’aimerai demander : quel sens donnez-vous à tout cela ? Quelles satisfaction tirez-vous d’un rapport sexuel au cours duquel la personne ne vous touche pas, ne vous caresse pas, ne vous chuchote pas des mots d’amour à l’oreille ? Quelle satisfaction tirez-vous de la peur et de l’angoisse que vous suscitez ?
Obtenir un jour une réponse à ces questions pourrait sauver la vie de bien des etres humains… Le savez-vous ?
Obtenir un jour la sécurité dans tous nos rapports humains pourrait rendre ce monde bien meilleur. En avez-vous conscience ?
Plusieurs mois après ce viol, j’ai recroisé par hasard l’homme que j’avais quitté. Il m’a invité à boire un verre chez lui et m’a avoué etre toujours amoureux de moi. J’étais toujours amoureuse de lui, moi aussi.
Je l’avais quitté parce qu’il n’assumait pas ses sentiments devant ses amis et qu’il confondait amour et indépendance.
Ce jour-là, il m’a dit qu’il avait été idiot d’accorder plus d’importance au regard des autres plutot qu’à son propre regard.
Nous avons vécu 12 ans ensemble. Nous avons eu 2 magnifiques enfants. Et, si nous sommes définitivement séparés aujourd’hui, il fait toujours partie de ma vie. Il est un ami précieux et il a été un amoureux qui m’a permis de me reconstruire doucement, qui m’a permis de croire de nouveau en le masculin, en cet homme que je ne percevais que comme un prétadeur et un pervers. Tout simplement parce qu’il n’a jamais fait de distinction homme-femme, qu’il a toujours placé le respect devant toute chose.
Merci à toi.
Grace à toi, je n’ai presque plus peur d’etre une femme, moi qui ait longtemps voulu rester une jeune fille, voire une petite fille.
Merci à vous aussi qui avez crée ce site. Dire enfin, lacher les mots qui me pèsent tant depuis si longtemps m’a fait un bien fou.
J’ai bien conscience d’avoir trop écrit mais c’est si slvateur pour moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de parler de tout cela à quelqu’un d’autre qu’au papa de mes enfants. J’ai raconté une histoire à une amie, une autre à un autre ami mais il n’y a qu’au papa de mes enfants que j’ai tout dit.
Partager cela avec vous me libère un peu plus.
Alors, merci. Je n’ai que cela à donner.

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