Proxénète recherche proies

Parmi les hommes désireux de « plus si affinités » et même sans d’ailleurs, se cache le plus gros porc de tous toutes catégories confondues : j’ai nommé le proxénète, ou maquereau, ou Julot casse-coûte.
Bien sûr : certains hommes ne sont pas là juste pour « faire connaissance », ils ont un business juteux en tête, vous foutre sur le trottoir s’ils y arrivent. Et ils chassent activement. Avec différentes techniques pour attraper leurs proies.
Le grand maigre qui m’a suivie du côté du Châtelet, m’inspirant un peur bleue au point que je parte en courant lorsque je m’en suis rendue compte : il m’a rattrapée à la course (athlète !), et comme j’étais copieusement essoufflée (pas une bonne idée de prendre la fuite sans réfléchir), pas en état de me défendre et de l’envoyer paître, il m’a forcée à le suivre dans un bistrot qu »il connaissait ; là j’ai passé l’après-midi à le tenir à distance et à l’écouter raconter sa vie en détaillant très attentivement toutes les femmes présentes, exactement comme un maquignon jauge un animal qu »il va acheter dans un foire. Tout juste s’il ne leur regardait pas les dents ! Un look de très » bad boy », des cicatrices y compris à des endroits insolites dont certaines faisant « torture (règlements de compte entre truands), et une montre coûteuse au poignet ne cadrant pas avec le personnage qui était je l’ai bine vu, louche et dangereux ; il m’a raccompagnée de force en bas de mon immeuble et encore n’est il pas monté qu’à cause des gros bobards que je lui avais racontés concernant mes parents chez qui je vivais encore… Il voulu m’obliger à revenir le voir le lendemain (jamais !) mais bien sûr j’ai séché le RDV donné au Luxembourg. Tout en ayant la trouille car ce voyou n’avait vraiment pas l’air commode, je sentais instinctivement avoir affaire à quelqu’un de dur, mauvais, sans humanité. De faire un quart d’heure plus tard je croisais le type en bas de mon immeuble (seul) en sortant avec ma sœur qui m’accompagnait (heureusement pour moi car le mec, pris de court n’a rien osé faire ou dire). Ce que voyant je me suis enhardie à le chasser, lui enjoignant de quitter les lieux et que sinon j’appelais la police s’il avait le malheur de reparaître. Ma sœur a confirmé l’impression que m’avais faite ce type, un vrai truand dur et sans pitié ! Un salopard.
Bien sûr ça ne s’est pas arrêté là, j’ai vu débarquer les jours suivants des malabars à l’air patibulaire (mais en costard classe, couteux, très mafia italienne !). Ce qui n’a fait que renforcer ma certitude d’avoir affaire à un dangereux proxénète, désireux de me coller sur le trottoir et pas prêt du tout à lâcher sa proie, au point de m’envoyer ses sbires !
Après avoir semé un des ses hommes habillé d’un costume blanc très chic en passant par l’arrière boutique d’un magasin appartenant à un membre de ma famille (en veillant à être assez loin devant pour qu’il ne voie pas distinctement dans quelle boutique j’étais entrée), je me suis mise au vert 15 jours sur la côte atlantique. A mon retour plus de types louches ! Sauvée. Proxo découragé parti chercher des proies plus faciles ou occupé ailleurs. Mais je pense avoir eu chaud…
Autre histoire de proxénète aux aguets : un marchand d’accessoires et bijoux indiens, avec des statues indiennes et népalaises sublimes. Le type, archi-louche aussi, me propose des parties d’échec contre enjeu que j’ai la naïveté d’accepter. Si je gagne je choisis quelque chose dans son magasin. Si je perds ? Ah on verra alors.
Le mec m’entretient avec des histoires tordues, des péripéties contournées, interminables (soulantes), et le tout à connotation sexuelle évidemment. Il me raconte sa vie et ses fantasmes. Ce qui me permet de me tirer de ce guêpier : un jeune type qui commence à le photographier, l’accuse de mettre des filles sur le trottoir et de regarder les fesses des passantes (sic !). L’indien change de refrain et devient carrément menaçant, chassant l’autre avec un bâton pris dans sa boutique. Ça me laisse le temps de m’éloigner et de filer à l’anglaise.
Je ne suis évidemment pas revenue finir la partie d’échecs, ayant l’impression très nette là encore de l’avoir échappé belle. Il faut dire que ce fringant boutiquier hindou avait des contacts louches avec lesquels je l’avais vu, une bande de jeunes (pures racailles avec lesquelles il était à tu et à toi – suspect !). Sa main-d’œuvre pour faire obéir les filles ? Inutile de dire que je ne m’en suis plus approchée, m’arrangeant pour être sur le trottoir d’en face si vraiment je ne pouvais pas faire autrement que de passer par là.
Le monde est plein de danger pour nous autres femmes, il faut être sans cesse sur ses gardes et prête à réagir en cas de problème, et les prédateurs sont nombreux et variés. Pour les déjouer, ouvrir l’œil, ne pas se laisser abuser ni baratiner (quelqu’un qui parle interminablement cherche inévitablement à vous « endormir « ou pire), jouer l’entraide quand on le peut, et pas chacune dans son coin. Il faut multiplier les initiatives citoyennes et dénoncer, dénoncer, dénoncer..
Ces monstres n’ont aucune honte, aucune humanité. La honte se situe toujours du côté de la victime (pourquoi ?), honteuse de s’être fait avoir ou violenter, et elle n’ose pas parler ; jamais du côté du salaud. Il faut changer ça, que la gêne, la peur, la honte changent de camp pour le bien de tous et toutes.

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