Je parlerai de moi à la troisième personne. Cette fille de 24 ans est tombée sous les griffes d’un homme pervers sexuel. Sous son emprise, elle s’est donnée entièrement à cet homme, bazardant sa virginité. Sous son emprise, elle s’est piètrement traînée à ses pieds, réclamant la dégradation physique (pas de protection contre les maladies sexuellement transmissibles, aucun plaisir lors des rapports sexuels…), et la déchéance morale, l’avilissement, la déconsidération (utilisée comme une chose, elle était jetée ensuite comme un vulgaire P cul, sans que ce pervers exprime le moindre remord).
Elle s’est adonnée à tous les hommes qui voulaient d’elle, sans qu’elle opère le moindre tri. Elle a servi de pissotière à tous ces hommes qui avaient repéré sa vulnérabilité, et qui ne s’attaquaient pas à des personnes un minimum expérimentées sur le plan sexuel. Elle était une proie facile qui n’avait pas repéré leur impuissance, leur lacune, leurs complexes, leur travers, et pourtant tout ceci est très visible à qui sait regarder.
Cette fille avait honte de sa virginité. Elle le vivait comme quelque chose d’anormal.
Dans sa famille, le dialogue n’existait pas. Ses parents étaient là, matériellement aucun souci, ils assuraient. En revanche, il manquait le verbal, les échanges sur comment un être à la mainmise sur son avenir, à travers ses choix, sa confiance et ses réflexions. Jamais elle n’avait eu d’encouragements. Jamais elle n’avait entendu : « Je suis fier de toi ». Timide et totalement ignorante, elle n’avait jamais eu d’accompagnement et n’était pas armée pour sa vie d’adulte.
Elle avait reçue une éducation chrétienne. Celle-ci l’a formée à travers le sacrifice, le pardon, la rémission des péchés, l’amour que l’on doit porter à tous, sans regarder autre chose que l’être, sans chercher à découvrir si cet être pouvait être nuisible.
Elle a grandi avec un vide éducationnel profond. Elle savait choisir ses vêtements et ne savait pas choisir sa vie.
Elle a souffert durant de longues années de cette emprise destructrice par des pervers qui tentent ou ont tenté de faire d’autres victimes comme elle. Elle était tellement ignorante sur les choses simples de la vie, difficile d’imaginer ses manques et les gouffres abyssaux qui constituaient son existence, même l’anatomie d’un homme elle ne la connaissait pas, c’est dire son degré d’ignorance et par là son absence de sens critique.
La vulnérabilité transpirait chez cette fille choisie pour cette faille par des hommes qui étaient eux pervers, savaient parfaitement qui ils choisissaient (attentifs à leur peau, les filles majeures les mettaient à l’abri d’ennuis judiciaires), malades mentaux, alcoolo-tabagiques (leur cerveau atteint, plus rien ne fonctionne ni en haut, ni bas), froussards, impuissants ou éjaculateurs précoces, à la fin de leur vie sexuelle, stériles (car elle prenait très mal la pilule, et elle n’est jamais tombée enceinte), des déchets de la société associables au regard fuyant, sans hygiène, complexé (dixit une femme approchée). Cette fille naïve à faire frémir a accepté tout cela, éducation parentale et religion étaient à l’origine de ces isolement et étroitesse intellectuels. Elle sait maintenant ce qu’étaient ces abuseurs qui convoitaient des filles sans défense en faisant d’elles des victimes faciles à avoir : ils n’étaient rien, que des faibles qui s’attaquaient à des novices timides isolées car ils étaient incapables d’avoir des relations avec d’autres filles ou femmes avec un minimum d’exigence sur les plans sexuel et physique et de contact social, tellement déficients et insuffisants ils étaient. On ne doit avoir aucune compassion à leur égard, ils n’en ont pas pour leurs victimes ; ce sont des destructeurs de vie.
La parole doit se libérer pour mettre en garde contre ces types terriblement dangereux. Parler simplement et librement aux enfants et aux jeunes garçons et filles pour que ces pervers qui ne changeront pas n’aient plus rien à se mettre sous la dent. Regarder les faits en face et affronter la vérité. Prévenir.
La virginité, ce bien si précieux pour une femme. Une femme doit protéger son corps, son âme et sa vie. La virginité est une force et une fierté, un privilège que seule la femme a le pouvoir d’en décider la perte (quand et avec qui). Plus une femme attend, plus elle a de valeur ; ce n’est pas l’âge qui signe la fin de la virginité. Les actes irréfléchis ont des conséquences désastreuses ; les actes réfléchis et choisis ont des aboutissements merveilleux. La honte n’a pas sa place ici. La confiance qu’une femme porte en elle, la force qu’elle acquiert dans ses choix, lui permettent d’aborder la vie sereinement et avec la satisfaction et la sécurité de choisir ce qui est bon pour elle. Les choix ont du poids dans une vie.
Une femme doit EXISTER et CHOISIR.
Posté dansAu sein du couple
Votre analyse est juste, c’est bien écrit, vous avez avancé dans votre cheminement.
Il y a un élément sur lequel vous insistez, qui est très lié à l’éducation religieuse : la virginité.
Vous dites : » la virginité, ce bien si précieux, une force, une fierté, un privilège, le pouvoir de décider de sa perte; plus une femme attend, plus elle a de valeur « .
En disant cela, vous considérez implicitement que la femme est un objet sexuel qui a un prix, proportionnel à la durée de sa virginité.
Parleriez-vous ainsi de la virginité d’un homme ? Non, l’homme a un outil et il s’en sert, autant de fois qu’il en a envie.
Sortez de votre schéma éducationnel qui vous limite, tracez votre route et utilisez votre outil quand vous en avez envie VOUS, et vous seule.
Sortez du conte de fée où la Princesse attend le Prince Charmant, parce que si la Princesse attend sagement, on ne dit pas ce que le prince fait pendant tout ce temps. Mais je pense que vous en avez une idée…