Je garde les enfants d’une famille que je connais depuis très longtemps (10 ans) et avec qui je pensais pouvoir travailler en toute confiance. Le papa pouvait être un peu louche mais pas plus lourd que certains beaufs pas bien méchants, et comme certains comportements ont eu lieu en présence de la maman, je ne me suis pas alarmée, en me disant que cet homme était une personne un peu décalée qui devait faire sa crise de la quarantaine. C’est après le choc, que j’ai pu assembler les pièces du puzzle et percevoir les signes de perversité. Il a déjà eu des comportements étonnants, couper un fil de mon écharpe avec les dents (avec présence de sa conjointe qui l’a recadré), me dire que le genre de bottes que je porte sont son fantasme, faire des commentaires sur ma paire de gants (qui sont bi matière comme les bottes), et divers commentaires suspects, mais étalés dans le temps, donc pas vraiment flagrants non plus,
une attention particulière, m’enlever mon masque quand il était coincé dans les boucles d’oreilles, m’enlever des trucs imaginaires dans les cheveux, une gentillesse excessive, des compliments sur mes méthodes de travail…Il me sent les cheveux devant la maman, il se trompe de prénom et dit mon prénom à la place de celui de ses enfants et j’en passe. C’est allé crescendo, je n’ai pas vu, clairement pas objective face à la sordidité de la réalité je ne me suis pas méfiée. Pensant avoir à faire à simplement un individu bienveillant mais un peu décalé, je ne me suis pas affolée. Et voilà que la dernière semaine avant les vacances, il a montré sont vrai visage (mais je ne parle pas que de visage…), très paradoxal avec l’image qu’il renvoie au premier abord, père et mari attentionné, présent, et après analyse un peu trop mielleux, et surtout pervers ! Il m’a montré son sexe dans les escaliers (débrayé, bouton et braguette ouverte, et pas de caleçon, je sais pas si il se masturbait avant mais je ne veux pas savoir), j’étais plus bas dans les escaliers, il s’est levé et j’étais donc visuellement à hauteur de l’événement dont on se passe, caché de la vue des enfants mais ils étaient à proximité. J’ai été choquée, il m’a regardé sans rien dire, je suis vite descendu pour rejoindre les enfants et me sauver du malaise. Je me suis dit que j’étais folle et que j’avais rêvé pendant deux jours.. Il a surencheri avec des allusions sexuelles le lendemain qui m’ont prouvées et confortées que son (ses) comportement(s) était(ent) pleinement conscients et volontaires, et que sous couvert de gentillesse (manipulation, mise en confiance) c’est encore un timbré de plus dans la liste des gens barrés sans honte qui se permettent de ne pas respecter ni leur employée ni leur famille. Il est cadre et après avoir retracé les faits, je me demande si ce n’est pas dans ses habitudes au boulot, un excès de confiance ou l’assurance de l’impunité, il aime déstabiliser les jeunes stagiaires selon ses dires. Il s’est donc tapé un délire tout seul, cliché du délire sur la baby-sitter, jusqu’au passage à l’acte… De plus, il a tenu des propos où il se ventait de méthode maltraitante à l’égard du petit (je l’ai dit à la maman, j’étais encore choquée), bref, soit c’est un psycho, soit un pervers, soit un manipulateur, soit il est dans une période de sa vie où il vrille, soit il cache bien son jeu à sa famille, mais moi je ne joue pas, et je ne mérite pas ça. Gentil n’a qu’un œil, je pense me le faire tatouer pour m’apprendre la vie, malheureusement pour lui, j’ai beaucoup d’estime pour sa femme et ses enfants, j’ai annoncé ma démission à la maman, dans un premier temps j’ai voulu inventer un prétexte pour ne pas faire d’histoire, mais je me suis ravisé et j’ai décidé de dire que je ne reviendrai pas car je ne veux plus être en contact avec son mari, en lui exprimant mon ressentis, mon malaise et le cumul des faits (sauf le plus grave je n’y arrive pas), et il ne s’en sortira pas en toute impunité, comme il a stupidement pu le croire. La maman est de mon côté, je lui ai donné les cartes en mains pour qu’elle recadre (car sous le choc j’ai bugué et pour préserver les enfants j’ai feints l’ignorance en première réaction). Mais j’ai parlé. Je suis une personne entière, il a sous-estimé les conséquences de jouer avec le feu, et sur estimé ma faiblesse d’esprit. Je suis déjà sympa de pas porter plainte, maintenant il va assumer et expliquer mon départ à sa femme, et à ses enfants, car la coupure de la garde est abrupte pour eux. Mais je préfère me dire que je protège plus que je brise.
J’ai beaucoup de peine, pour la maman et les enfants qui sont des amours, mais si personne ne le remet à sa place, il récidivera. Il travaille dans l’informatique, j’ai juste un peu peur qu’il ait accès à mon contenu privé si il est vraiment pervers. Mais je zappe, ça me prends trop la tête, maintenant j’avance, j’assume, et c’est sa jauge de karma qui va en prendre un coup.
Vous avez agi exactement comme il le fallait. Vous n’avez pas relaté le pire, ce qui aurait pu détruire la famille, mais vous en avez dit assez pour qu’il comprenne et ne récidive pas.