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Par le mari de ma grand-mère

J’ai subis des attouchements durant toute mon enfance, jusqu’à mes 14 ans, où ma grand-mère a décidé de quitter cette personne avec laquelle elle s’était remariée. Je ne sais jusqu’à quand ils remontent, car je ne conserve que peu de souvenirs de mon enfance, très décousus, des flashs, mais j’étais toute petite, lorsque je suis née, il était déjà présent.

Je n’en avais jamais (re)parlé, peur de détruire ma famille, de rajouter un poids dans un contexte familial déjà tendu… Et je tremble en écrivant ce témoignage ce soir.

Il disait qu’il me trouvait jolie, me faisait des cadeaux, disait que j’étais sa préférée. C’était un sadique qui aimait jouer de sa position d’ancien militaire, il se sentait tout puissant et fonctionnait à la crainte, la peur que j’avais de lui, ou la surprise.
Je ne garde que peu de souvenirs, des gestes à des endroits très déplacés sur un corps de petite fille pas encore “formée”, dans le lit qu’il partageait avec ma grand-mère, me prendre sur ses genoux et me frotter contre lui, jouer de sa force et me surprendre, me coincer dans les couloirs pour faire pression avec son corps, ou me forcer à l’embrasser… Lorsque ma grand-mère nous emmenait en vacances à la mer, il aimait me regarder en maillot et me maintenait la tête sous l’eau, jusqu’à n’avoir plus de souffle, jusqu’à ce que j’ai peur de me noyer. Entre autre.
J’ai essayé d’en parler en grandissant, lorsque je me suis rendue compte que ce n’était pas bien. On ne m’a pas cru, ou on n’a pas voulu me croire, on a fermé les yeux, et on a voulu oublier. On m’a dit qu’une petite fille ne devait pas divulguer ce genre d’accusations sur les grandes personnes, que j’étais parano…folle. J’ai enduré en priant pour que ça s’arrête un jour, par n’importe quel moyen, ai même fini par trouver ça normal, et par oublier, partiellement, pour me protéger, en espérant avoir une vie “normale”.
A 14 ans, j’ai bu jusqu’au coma. On n’a pas compris.

Aujourd’hui j’ai 22 ans, et le tabou a été levé. Mais les choses ne sont pas terminées pour autant. Beaucoup de conduites à risques, une sexualisation jeune, à sortir avec des “mauvais garçons”, maltraitants ou abusifs, comportements autodestructeurs, addictions, insomnies…

Il y a quelques mois je me suis faite violer, par deux potes, en soirée. J’étais au bout du rouleau, j’avais envie d’en finir. J’ai pensé avoir ma part de responsabilité (et le pense toujours) dans ce qui était arrivé, j’étais vulnérable, je les avais invité chez moi, je savais que je ne les laissais pas indifférents et j’en ai joué, mais ça a dérapé, bien au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer.
J’ai bu et suis restée en état de choc pendant près d’une semaine.

J’ai été prise en charge dans une unité spécialisée après avoir menacé de mettre fin à mes jours, et ma famille a été obligée de voir la dure réalité en face. Ca a été un choc comme s’ils ne l’avaient jamais vu. J’ai appris que je n’étais pas la seule avec qui ce sale type s’était mal conduit. Pour moi l’électrochoc a été tel que je me suis sentie libérée d’un poids, de tout ce que je portais et avais subi depuis des années, à cause de cela, de l’effet boule de neige que ça avait engendré.

Je suis une thérapie, les démarches ne sont pas (encore) engagées, mais j’ai retrouvé des motivations à vivre. Je m’en sors bien, paraît-il.
Mon grand-père par alliance a juste créer un gouffre énorme dans mon être où toutes les personnes mal intentionnées et malsaines se sont engouffrées pendant des années, et ont continuer à creuser. Ma vie ne commence véritablement qu’à 14 ans, et je souffre encore d’amnésies et de séquelles.
Le soutien que j’ai aujourd’hui et que je n’ai pas eu quand j’ai appelé à l’aide n’empêche certainement pas la rancoeur, et ne rattrape pas les années gâchées, à se demander ce qui ne tourne pas rond chez soi, où est le problème.
De ce genre de choses on n’en ressort jamais vraiment, on apprend à vivre avec. J’ai survécu pendant 8 ans, maintenant j’espère vivre, véritablement.
Je poste ce témoignage ce soir pour montrer que si la vie est parfois horrible, on peut remonter la pente, et on n’en ressort que plus fort, plus vivant. Que ces gens qui prennent par la force, la menace ou le harcèlement ce sur quoi ils n’ont aucun droit n’ont pas plus le droit de ruiner notre vie et de nous briser, parfois ça leur ferait même trop plaisir!

Courage à toutes les personnes, femmes comme hommes, enfants, adolescents comme adultes, qui ont subi ce genre d’actes impardonnables, et qui continue de se battre pour passer au-dessus du traumatisme, et changer les choses!

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