Mon premier emploi
J’avais 16 ans 1/2 à l’époque, il y a de cela 35 ans. Mon premier job loin de ma famille avec qui j’étais en conflit. Ça a commencé par un placage contre la paroi du bar, avec menaces à l’arme de feu et chien d’attaque. Sa première phrase “J’ai assez d’une femme à la maison qui veut pas, j’en veux pas deux.” Lui, alors âgé de 55 ans (l’âge de mon père) n’a pas hésité et plus hésité durant 18 mois. Humiliations publiques, menaces, viols successifs au gré de ses envies. J’ai fais face à toutes sortes de viols, ma bouche, mon anus, mon vagin et la m.s.t qu’il m’avait transmis à cause de son hygiène déplorable. J’étais effondrée, même devant le médecin à l’époque. Tétanisée car ses menaces résonnaient sans cesse en moi. Il m’avait assurée qu’où que j’aille il me retrouverait. J’ai vécue sous terreur,persuadée d’être seule au monde. Sa fille un jour m’a condamnée en pensant que j’étais la maîtresse de son père et n’a pas voulu entendre ma version. Je n’ai eu personne à qui me confier, j’étais perdue et j’ai décidé de mettre fin à mes jours pour en finir avec ce calvaire. Cela n’a pas abouti puisque je suis là pour témoigner. À l’hôpital j’ai interpellée l’assistante sociale, aucune suite n’a été donnée et lorsque je suis retournée chez mes parents, ma mère a étouffé ” La honte qui s’abattait” sur cette famille. Je garde en mémoire chacun de ses mots, chacun de ses actes encore aujourd’hui. Mes relations amoureuses ont été pour la plupart désastreuses. Manipulation, humiliation… Je suis heureuse aujourd’hui parce que je me bats pour mon bonheur, parce que je suis en vie. Je me répète que je ne suis pas responsable mais j’ai mis du temps à me pardonner. Je n’ai pas construit ma vie avec un homme. J’ai eu un enfant que j’ai élevé seule et j’en suis fière. Mais je n’oublie rien…
Et le médecin a implicitement cautionné ? Sans intervenir alors que vous étiez mineure ?
Bonjour, je n’ai pas parlé au médecin, j’étais tétanisée, obnubilée par le fait qu’il me tuerait. Je vivais ds une prison psychologique. Le médecin croyait qu’il s’agissait d’un petit ami, alors que je ne pouvais pas faire 2 pas seule dehors.