La première fois ne j’ose rien dire par peur de me tromper, j’espère que ce n’est que mon imagination et que le truc qui est en train de me toucher les fesses depuis cinq minutes ce n’est qu’un sac. Mais au bout d’un moment, il faut se rendre à l’évidence. Un mec dans le RER m’a mis la main aux fesses et je n’ai rien dit.
Les fois suivantes – parce que oui, c’est arrivé plus d’une fois- j’ose parler et leur dire d’arrêter. Soit il arrête. Soit il commence à nier et dire que je suis folle, que je me fais des films et qu’il n’a absolument rien fait.
Le dégoût que l’on ressent dans ce genre de situation ne peut pas être décrit. On ne peut que le comprendre qu’après l’avoir vécu.
C’est pour ça, chers hommes, que je vous demande d’arrêter de répondre simplement « oh, mais fallait lui dire d’arrêter et c’est fini » lorsque l’on vous raconte des agressions sexuelles. Non, leur dire d’arrêter ne suffit pas. Non, c’est pas « fini », parce que le sentiment de malaise ne disparaît pas comme par magie, et on continue d’y penser pendant de longues heures, journées. Parfois même jusqu’à se demander si c’est pas nous le problème.
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