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Ma mère cette proxo !

Bonjour, J’aurais beaucoup de porc à balancer ! Mais j’ai choisi de parler de ma truie !
Je suis arrivé en pension à l’âge de 4 ans et demi et y suis resté jusqu’à l’âge de 13 ans ou J’ai été attouché par un grand nombre d’éducateur. Mais ce n’est pas mon sujet ce jour (il y aurait trop à dire…)
J’ai commencé à vivre chez ma mère à 13 ans pour la première fois. L’atmosphère était délétère !
Ma mère m’a prostitué à l’âge de 15 et 3 mois pour que je lui rembourse mes années de pensionnat. Avec la complicité de son gynécologue et un ami qui a pris des photos de moi nue (encore en ma possession).
J’entends encore presque toutes les nuits de la part de mon violeur et client « laisse toi faire j’ai payé ta mère assez cher »
En rentrant chez ma mère le lendemain (je n’ai aucun souvenir du mec, ni de son appartement, ni comment j’ai pu rentrer dans cet état second chez cette dernière), je me souviens d’avoir repris conscience ; les mains autour du cou de ma mère dans le but de l’étrangler et une voix me hurlait aux oreilles ARRÊTES TOI, c’était ma voix.
Aucune explication ! Juste ma mère qui me dit « personne ne croira à une fille de rien, par rapport à moi qui suis une fonctionnaire. J’ai pris mon sac à dos et je suis allé vivre dans la rue durant 2 ans ou je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité.
Aujourd’hui à 67 ans j’ai réussi à écrire sur une lettre ce calvaire. Mes regrets de ne pas avoir parlé sont immenses, la sensation d’injustice est toujours aussi vivace.
Ma sainte mère a atteint aujourd’hui l’âge vénérable de 96 ans et n’a aucun regret, aucun remords.
Merci d’exister

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Zaragan
Zaragan
2 années plus tôt

Chère anonyme,
En vous lisant, je relève certaines choses : Le fait que vous n’avez aucun souvenir, me laisse penser que vous souffrez d’amnésie traumatique. De plus, cet « état second » que vous avez vécu, ça me semble être de la dissociation. Et si c’est bien le cas, c’est plutôt logique. Cela signifierait que votre cerveau a essayé de vous préserver du mieux qu’il pouvait de la douleur et du stress intense. Je vous conseille d’aller voir le site Mémoire traumatique et Victimologie qui explique en gros le « fonctionnement d’un traumatisme » suite à des violences. Cela vous donnera des pistes. Après si et quand vous le voudrez, vous pouvez consulter un psy, de préférence spécialisé dans les violences sexuelles, la pédocriminalité, qui pourra vous diagnostiquer et vous aider à travailler sur cela. Il me semble que le CIDFF, le 3919 et le 0 800 05 95 95 ont des listes de spécialistes. Certaines associations spécialisées contre la maltraitance, la pédocriminalité (comme L’enfant bleu ou SOS inceste violences sexuelles) ont des thérapeutes. D’ailleurs, elles peuvent également proposer des groupes de paroles, des activités artistiques ect… Donc si besoin, n’hésitez pas. Même longtemps après, ça peut toujours faire aussi mal, on peut toujours avoir ce goût amère et ressentir de la colère… et c’est normal de ressentir toutes ses émotions car c’est odieux et grave ce qu’on vous a fait et vous n’avez pas à y faire face seule.

Vous n’en avez pas parler mais franchement comment l’auriez-vous pu? Il faut se rendre compte de la situation infernale dans laquelle vous baigniez : Vous étiez jeune, seule, complètement traumatisée et muselée par de nombreuses violences à répétition. Vos bourreaux et leur complices étaient proche de vous et ils avaient du pouvoir. Vous viviez et (vivez encore) dans la peur et la détresse perpétuelle. En bref, pendant que d’autres enfants jouaient, vous, vous surviviez. (et peut-être que vous continuez à survivre aujourd’hui) Comment prendre du recul ? Comment même imaginer la possibilité d’en parler et d’être écoutée, aidée ? Et est-ce qu’on vous aurez vraiment aidée ? Y avait-il de la prévention : est-ce qu’on vous a dit que ce que vous viviez pouvait arriver et comment réagir? Honnêtement, je pense que beaucoup de ces questions ont une réponse négative… Dans l’histoire, c’est pas la victime (aka vous) qui aviez vraiment la possibilité de parler et d’agir.
Ceux qui étaient censé vous protéger (la société, police, assistants sociaux ect.), ont laissé des pervers pédocriminels vous maltraiter, vous agresser sexuellement, vous violer, vous prostituer et vous ont laissé vivre dans la rue pendant 2 ans… et ferment les yeux sur les conséquences que cela a pu avoir sur vous. Par ailleurs, parmi ces personnes, il y avait des pervers !
Vous savez, j’en ai lu des affaires, des témoignages (et je l’ai même vécu) où ces mêmes personnes (qui ont pour devoir de protéger les enfants et les victimes, je rappelle) ne font pas grand chose, voir que dalle. Soit parce qu’ils ne prennent pas au sérieux la situation, soit car ils ne sont pas vraiment en capacité d’agir (pour x raisons). Même lorsque l’enfant a parlé ou qu’il y a eu un ou plusieurs signalement.s. L’omerta a toujours été forte. Je ne dis pas ça pour vous décourager, mais pour que vous réalisez qu’on ne sait pas comment les choses se seraient déroulés. On rabâche aux victimes (donc nous) de parler, on nous fait presque croire que les choses auraient été autrement, qu’on aurait été aidé. Parfois, on ose nous dire qu’on est complice en nous taisant (quel culot!). Et nous, on culpabilise à en crever. Mais en réalité, dans beaucoup de cas, même quand on a la force d’en parler, même quand on en parle tôt, on peut être confronté au déni, au rejet, à la minimisation de ce qu’on a vécu. Beaucoup nient, ferment les yeux et nous laissent nous débrouiller seule. Parler ne garantit pas forcément qu’on va recevoir l’aide qu’on mérite… Cette culpabilité, ces regrets que vous ressentiez, ils ne sont pas légitime. Vous avez fait ce que vous pouviez, dans un monde qui globalement fait presque tout pour nous silencier. Vous vous êtes sauvée, dans les deux sens du terme, et pour ça, je vous félicite. C’était pas le meilleur pour vous, car le meilleur aurait été que des adultes responsables vous aide, que des professionnels vous soutiennent. Mais ça, ce n’est pas lié à vous, ça n’est pas de votre responsabilité. C’est plutôt celle des acteurs politiques qui ne font quasi rien pour lutter contre les violences, de ceux qui ont fermés les yeux sur votre souffrance et surtout de ces pervers pédocriminels qui vous ont fait du mal. Je pense qu’il est temps que vous cessiez de porter les regrets et les remords qui appartiennent aux pédocriminels et à leur complices. Vous n’êtes pas responsable de l’inaction des autres, ni de leur actions.

Je pense que parler reste tout de même important, que ce soit 2h ou 40 ans après les faits, une fois ou plusieurs fois, car en le faisant, on agit pour nous-même alors qu’on est habitué à se négliger. Cela nous permet de mettre des mots sur ce qu’on a vécu, de trouver des réponses et de déconstruire ce qu’on croyait vrai (ex : croire que c’est notre faute). Et je me dis qu’on finit par tomber tôt ou tard sur les bonnes personnes. Mais, ça n’empêche pas que cela soit très difficile et c’est normal que ça a prit et que ça prenne encore du temps à sortir. Vous n’êtes pas une « fille de rien », vous avez beaucoup plus d’humanité et de valeurs que votre “mère”. Vous êtes une survivante et surtout une femme qui mérite d’aller mieux et même d’être heureuse. Et je vous le souhaite sincèrement.
Prenez soin de vous

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