Il était 23 heures, on est 3 filles , dans un quartier tranquille. On cherche le métro le plus proche pour rentrer puis on croise une dizaine de gars, on se sent pas hyper rassuré mais on veut pas faire d’histoires car’il y a personne dans la rue, c’est désert ! Quelques minutes passent , un des mecs commence à me faire des avances, il devient de plus en plus pervers, me regarde d’un air sale et malsain, alors on part . On se retourne et on les aperçoit entrain de nous suivre, ils nous rattrapent tous et le mec qui me faisait des avances commence à m’attraper par les épaules, à me toucher les cheveux et la taille, j’ai peur mais j’essaie de le repousser … Il me plaque contre le mûr, me touche de partout , me dit que je l’excite, qu’il a envie de moi, il se frotte contre mes fesses, et malaxe mes seins sous mon soutif, m’embrasse dans le cou, me fait sentir son érection.. J’étais effrayée, les 9 autres mecs prenaient des vidéos et rigolaient entre eux, une de mes amies essayaient d’appeler la police et l’autre tentait de les arrêter mais ils étaient tous atour de moi. Je criais, mes larmes n’arrivaient pas à couler tellement j’étais pétrifiée. Je ne pensais qu’à une seule chose : “tu vas te faire violer alors que t’as une gamine donc débrouille pour sortir de là.” Je me suis débattue, je lui hurlais d’arrêter, il n’y prêtait pas attention. Alors j’ai réussi à m’enfuir, j’ai couru jusqu’à faire une crise d’angoisse, je tremblais, j’étais terrorisée. Ils étaient encore derrière nous ,et c’est à ce moment là qu’un couple m’a rassuré et nous a ramené jusqu’à la station de métro. Ces mecs peut-être qu’ils rigolaient, mais moi ils m’ont sali. J’étais gosse et j’en savais presque rien des homme, et c’était pourtant une de mes premières images d’eux. Je me suis mis en tête que l’homme est sale alors que c’est pas toujours vrai. Même si ça fait quelques années que ça s’est passé, je suis toujours aussi dégoûtée et j’ai cultivé beaucoup de haine en moi, inconsciemment j’ai la rage de voir toutes mes potes si innocentes et qui se méfient pas des dangers qui peuvent arriver alors qu’il suffit que tu sois au mauvais endroit pour se faire violer. Alors oui, j’aurai du porter plainte mais je l’ai jamais fait par crainte de la réaction de ma famille, et puis parce que le peu de personnes à qui j’en avais parlé n’avait pas l’air choqué, alors j’avais déduit que j’en avais toute une histoire. C’est quelques mois après que j’ai réellement pris conscience de la gravité des faits et que je suis devenue haineuse, j’étais tellement en colère, je m’en suis voulu de ne pas avoir réagi.

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