Balancetonporc.com
Victime de viol ou d’agression sexuelle ? Postez anonymement votre témoignage sur Balancetonporc.com

Balancetonporc.com : le site de témoignages de viol et agression sexuelle le plus visité de France 🇫🇷

Merci de remplir les champs obligatoires.



Lettre à mon agresseur

Cher ami,
Je te remercie de m’avoir invité, il y a trois ans maintenant, à ta petite soirée dans ton nouvel appartement. Je te remercie de m’avoir récupéré à la gare et je me rappellerai de cette soirée arrosée ou nous avons tous beaucoup rit. Je te remercie de me complimenter gentiment et de me faire me sentir jolie. Heureusement, comme tu es un vrai pote c’est toujours dit sur le ton de l’amusement, je suis en couple et tu le sais bien. Je te remercie de m’avoir prêté ton petit lit de ta chambre quand j’étais bien trop ivre pour continuer la soirée avec vous. “Ne t’embête pas poulette, je prendrai le clic clac du salon lorsque tout le monde sera parti”. En tout cas j’ai bien dormi, mais peu. À mon réveil j’ai pas osé bougé, j’étais tétanisée, je n’étais pas seule dans ce lit. Que faisais-tu dans ce même lit une place, à te masturber contre mes fesses? Comment as-tu pu avoir une quelconque pulsion sexuelle sur ma personne bourrée, endormie, vêtue d’un gros pyjama ridicule?
Aujourd’hui, tu prétends ne pas te souvenir, mais je n’ai reçu ni excuses, ni même le moindre petit mot de ta part.

Un ami disais-je

Merci de remplir les champs obligatoires.



Nous vous proposons de lire également
Notification par e-mail
M'envoyer un e-mail si
guest
2 Commentaires
plus anciens
plus récents plus de votes
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Louisy
Louisy
6 années plus tôt

Je vous trouve tellement mauvais dans vos réactions!!! On prend des risques en allant dans la chambre d’un homme!!! Vous ne réfléchissez pas dans le bon sens, les femmes ont le même droit que les hommes de s’amuser ou boire et il ne devrait pas y avoir plus de risques pour une femme….

Merci de remplir les champs obligatoires.



n n
n n
6 années plus tôt

En réponse à dionysos et gael

– Monsieur le Juge/ Papa/ Maman/Madame, Monsieur…j’ai été violé(e).
– Oui, d’accord, c’est grave, mais, après tout…
vous êtes monté(e) dans sa chambre, non?
vous aviez bu, non?
vous êtes entré(e) chez lui, non?
vous lui avez fait un clin d’oeil, non?
vous êtes entré(e) seul(e) dans un bar rempli d’hommes, non?
vous faisiez du stop, non?
vous étiez dehors alors qu’il faisait nuit, non?
vous êtes monté(e) dans sa voiture alors que vous le connaissiez à peine, non?
(…au choix), non?
…, non?

– OK, je me tais.

Vous avez dit silence?

Les limites d’une apparence ou attitude jugée provocante (entendre : c’est l’attitude qui a provoqué l’agression, donc circonstance atténuante pour l’agression) sont subjectives. Chacun peut y aller de ce qu’il jugera “provocant”.

J’ai subi une dizaine d’agressions sexuelles, dont un viol, et au moins 6 avant mes 20 ans.
Un jour, j’avais 23 ans, je suis montée dans la voiture d’un homme, la soixantaine, position sociale respectable (agent immobilier maire de son village), qui m’avait proposé de me faire connaître un peu le coin, puisque je venais d’arriver dans la région, pour m’y installer pour mon travail.
Je le connais un peu car c’est grâce à lui que j’ai trouvé un logement.
Mais, en “chat échaudé craint l’eau froide”, j’ai tout de même repéré qu’auparavant : il m’avait invitée chez lui (et non pas à l’agence) pour étudier mon dossier, qu’il s’était démené pour faire baisser un peu le loyer pour que mon dossier passe…
Si bien que je monte dans cette voiture à reculons (“j’aurais dû dire non, trouver une excuse…”), et que je suis dans la voiture extrêmement crispée, presque en panique à l’intérieur (“qu’est-ce que je fais là?”, mon coeur bat la chamade, je me sens en danger, peut-être, je sais pas trop), aux aguets qu’il ne m’emmène en pleine campagne.
M’étais-je mise en danger? Aurais-je dû refuser de monter dans cette voiture, vu les signes avant coureurs?
Récit interactif : je vous demande ici de participer. Une pause, juste pour essayer de voir comment tout au long du récit la tension est montée, et comment très vite on peut penser (cherchez bien, là, dans le tiroir du fond): elle n’aurait pas dû monter dans cette voiture. Elle, la victime. N’aurait pas dû : mauvaise action, mauvais choix, trop naïve, en un mot responsable, un petit peu quelque part.
Seulement voilà, il ne s’est rien passé. Ce monsieur était juste très gentil, désireux d’aider une jeune personne pour qui il n’est pas toujours facile de débuter dans la vie, et qui, amoureux de sa région voulait me la faire découvrir. Le pauvre homme, s’il se doutait de ce que j’ai vécu à ses côtés! 🙂
Ce que je veux dire c’est que s’il s’était passé quelque chose, je me serais reprochée d’être montée dans cette voiture, et que d’autres personnes m’auraient reproché (gentiment, pas trop fort, mais quand même un peu) de m’être mise en danger, reproché ma naïveté…et alors, quelque part, tout au fond de moi “ben oui, je suis fautive, j’aurais dû…, j’aurais pas dû…”, et alors là je me tais, parce que j’ai honte, parce que je me sens fautive même si ce n’est pas vrai, parce que ce sentiment vague d’être fautive me fait croire que quelque part j’ai participé à l’agression, et alors, là, le silence continue…
Rejeter ne serait-ce qu’une infime part de responsabilité sur une victime, quelques soient les circonstances, c’est contribuer au silence que nous souhaitons tous aujourd’hui voir se lever.

J’en suis aujourd’hui à me demander tous les jours “puis-je?” : puis-je aller seule chercher ma voiture dans le parking? puis-je m’engager seule dans cette ruelle? puis-aller seule au cinéma parce qu’après tout il fait nuit? puis-je envisager en balade en campagne de m’éloigner un peu des habitations? puis-je mettre ce tee-shirt un peu décolleté…trop décolleté?…oui? non? je sais plus.
Et beaucoup de femmes comme moi, qu’elles soient jeunes ou vieilles, en jupe ou jogging dégueulasse, maquillées ou pas, ivres ou sobres…: il y a toujours danger, partout, d’être agressée et peur d’en être tenue en partie pour responsable.

Que la faute, la honte, la peur et la culpabilité passent du côté des violeurs et agresseurs, à 100%,
des violeurs et agresseurs,
à 100%.

PS pour gael : c’est pour ça que dans un autre commentaire je vous ai répondu qu’il n’y a pas que la peur qui fait que les victimes se taisent
et il y a encore d’autres raisons à leur silence.
Je sais que vous êtes très compatissant, et que vous souhaitez avant tout protéger les victimes, notamment en les prévenant des situations à risque. Vous vous heurtez quelquefois à des réactions virulentes, n’oubliez pas qu’une victime d’une agression de ce type est une écorchée vive, l’expression n’est pas trop forte.

Merci de remplir les champs obligatoires.



Veuillez remplir les champs obligatoires.
POSTER UN TÉMOIGNAGE ANONYME