Vacances au ski en 1995. J’ai 15 ans.
Un ami de la famille est présent. J’ai aussi invité ma meilleure copine de l’époque.
Un soir, profitant d’une opportunité, il me caresse les seins. Je suis tétanisée car je ne comprends rien à la situation. Et très gênée car la sensation est agréable et inédite.
Très mal à l’aise, je parviendrai à m’extraire de la situation en prétextant une envie pressante. Je m’enfermerai aux toilettes en attendant le retour de ma mère.
De retour au collège, mon amie me dira, qu’une nuit, elle s’est réveillée. Notre pervers de famille la regardait dormir en souriant. Glaçant.
A l’époque, je ne pourrai pas lui raconter ce qui m’est arrivé ni l’interroger pour avoir plus de détails. Plus tard, je me demanderai toujours s’il ne lui a pas fait de mal. Et je me torturerai avec l’idée qu’elle puisse se dire que ma famille a eu la perversité de la rabattre vers ce sale mec.
J’en parlerai à ma mère à mes 17 ans. Elle le fera savoir à mon père, dont le pervers est le meilleur pote. Mon père dira que je ne suis qu’une allumeuse. On en restera là. Je prendrai mes distances avec ma famille pour esquiver les occasions de me retrouver confrontée à ce vieux mec. Conséquences peu anodines sur la confiance en soi, les autres, sur l’accès au plaisir. Il m’a torpillé ma libido ce connard.
Je déposerai plainte en 2019. Il sera convoqué en gendarmerie pour s’expliquer. Il dira ne pas se souvenir. Faits prescrits. Rideau.
Bon, à distance, je m’en veux. Car il était prof de sport en collège. Il a deux enfants et est à présent grand-père. Bref, je l’ai signalé sur le site en espérant qu’il n’ait pas fait d’autres dégâts. Sur un malentendu, ça peut marcher……
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