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L’éducation sexuelle du viol

Quand j’étais petite, j’avais une vision des choses très pieuse et idéaliste. Je pensais que je ferai de grandes études, que je n’aurai pas relation sexuelle avant la majorité et que le premier avec qui je le ferai serai mon mari et celui avec qui je finirai mes jours. Ça pouvait pas être autrement. Et puis, à 14 ans j’ai rencontré un garçon qui était à la rue (mon premier sdf?) et j’ai demandé à mes parents de l’aider et de l’héberger. Ils n’étaient pas vraiment d’accord mais comme j’avais toujours été une petite fille modèle, ils ont accepté. Ce garçon, c’était la première personne qui « s’intéressait » à moi alors je suis tombée amoureuse de lui. Il avait 18 ans et il voulait plus mais moi je n’étais pas prête, je devais attendre encore quatre ans minimum, c’était primordiale. Il a insisté à plusieurs reprises et comme je n’avais pas du tout de caractère à cette époque, j’ai pas réussie à lui faire entendre Que non ça voulait dire non. Alors il s’est servi. Une fois, puis deux puis trois puis encore et encore. L’une des pires c’était forcément la première fois mais les autres n’étaient pas non plus jolies. Je crois qu’il aimait me forcer à faire des choses qui aillaient à l’encontre de ce que j’étais. Par exemple, une fois , il m’a enfermée à clé dans les toilettes alors que je suis claustrophobe et m’a dit que je ne sortirais pas tant que je ne le suçais pas. Une autre fois, je suis partie voir ma ponette qui était dans un champs qui bordait l’autoroute et il m’a forcé à le faire dans la cabane, entre le passage des voitures et la maison de mes parents. Il salissait tout, ma passion, mon enfance, ma pudeur, ma confiance…
j’avais rencontré ce garçon par une fille que je pensais être mon amie et, un jour, nous sommes allez chez elle pour le week-end et nous allions manger. Je suis allée chercher quelque chose dans la chambre de ma copine et , sur le chemin du retour, il m’a intercepté dans le couloir juste au dessus de la salle à mangé et m’a forcé, une fois encore. J’avais peur qu’ils débarquent, je me sentais impuissante, invulnérable et sale. Je me rappelle que cette fois la, je me suis dis qu’il fallait que ça cesse. Que je ne devais plus souffrir de ça et que je devais apprendre à éprouver du plaisir pour que ce soit moins difficile à vivre. C’est compliquer d’apprendre à aimer se faire violer. J’ai essayé et, si ça atténuait un peu la douleur, on ne peut pas dire que j’y éprouvais du plaisir. Alors , il fallait que ça se termine et que je lui dise de partir. Il a orchestré une scène de suicide, j’ai cru qu’il était entrain de mourrir et j’ai eu tellement peur que je lui ai dit de revenir. Ça a recommencé … la seconde fois qu’il m’a fait ça, c’était lors d’une journée en ville avec cette fameuse copine. Je lui ai dit que c’était terminé alors il est monté sur le pont au dessus de la voie ferrée, il est passé de l’autre côté de la rambarde et… s’il sautait mon cauchemar serait terminé, mais est ce que j’aurai pu vivre avec sa mort sur la conscience. J’ai hésité mais ma copine me hurlait dessus : t’es complètement malade, fait quelque chose, tu ne vas pas le laisser se tuer, tu vois bien qu’il t’aime. Tout ça était faux , bien sure, elle ne savait pas ce qui se passait . Mais je ne pouvais pas le laisser se tuer effectivement. Alors je lui ai dit de revenir. On a pris la route pour partir et il a dit aux autres qu’il avait besoin d’être seule avec moi pour parler . Les autres sont partis et il s’est servi , sur le mur de la mairie devant la gare… la fin de cette histoire n’est pas très jolie non plus, bien qu’il n’y ai pas eu de mort à part peut être mon âme. Je n’en ai parlé à personne et j’ai sombré, toute seule.
Après ça , j’ai rencontré une personne qui s’est montré comme le pire des connards, un espace de psychopathe qui retire du pouvoir et de la satisfaction à faire souffrir les gens. Il a fini par brisé le seul lien qui me maintenait à la réalité. J’ai donc côtoyé l’enfer. Je sortais en boîte à 14 ans, je buvais alors que je détestais l’alcool mais je me forçais car c’était sensé me faire oublier, ou peut être ne plus être moi. Le problème c’est que les mecs étaient de vrai clébards et ils profitaient de mon état pour coucher avec moi. Déjà que sobre j’avais jamais réussie à me faire entendre, alors bourrée, c’était perdue d’avance. Donc, à chaque fois qu’un mec se servait, je me disais « essaye d’apprécier, de trouver ça agréable », mais ça ne l’était jamais. Toutes les semaines, j’allais à une pharmacie prendre la pilule du landemain mais au bout d’un moment, je les avais toutes faites et ils me reconnaissaient. J’avais droit à des leçons de morale qui ne servait à rien d’autre que m’humilier encore plus et me plonger dans le néant dans lequel j’étais déjà bien enfoncé. J’ai fini par acceptée. C’était devenu presque normal, comme une fatalité à laquelle je ne pouvais échapper. Alors, quitte à devoir vivre ça, il fallait que j’apprenne à prendre du plaisir. C’est devenu une obsession. Les rôles s’étaient inversés, c’est MOI qui décidais de coucher avec les hommes et ce n’était plus eux qui choisissaient de se servir. C’était une illusion bien sure mais sur le moment, à et âge , c’est tous ce que j’avais trouvé. Alors j’ai couché avec un paquet de garçon à la recherche du plaisir et du contrôle. J’avais commencé une liste, et plus elle s’allongeait, plus je me sentais mal. Mais je continuais à noter le nom des garçons avec qui je couchais en espérant que le dernier sur la liste serait celui qui me guérirai. Finalement, j’ai fini par abandonner, y’en avait plus d’une centaine à seulement 17 ans, mon cas était désespéré. Encore une fois, je me suis résignée et j’ai accepté. Alors j’ai décidé de me droguer pour me détruire , finir le travail qu’il avait commencé. Bizarrement, la drogue m’a sauvé, et ******** aussi . Même s’ils ont été la deuxième épreuve la plus douloureuse de ma vie après le viol. J’ai décidé d’arrêter la drogue et j’ai compensée avec l’alcool alors forcément j’ai fini alcoolique. Et avec cette enfance guidée par l’abus et les sexualités déviantes, je suis devenue nymphomane. Aujourd’hui je ne le suis plus . Ni drogué, ni alcoolique, ni nymphomane. Mais j’ai tout de même du mal avec les relations humaines. Je ne connais pas les codes de la « normalité ». Je n’ai pas souvent fait l’amour et je crois que c’est pour ça que ça me perturbe tant. J’aurai sûrement préféré que tu me baises , ça aurai été plus simple.

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3 années plus tôt

Je n’ai pas compris votre dernière phrase. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

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emma
emma
3 années plus tôt

Bonjour à toi, ton parcours est intéressant et c’est génial que tu as pu t’en sortir. Je ne sais pas s’il y a une normalité mais comment ne pas se sentir en décalage quand on a vécu des choses aussi violentes? C’est juste que tu ne peux pas faire mine de rien, non? en tous cas je te souhaite de réussir à trouver ta place complètement dans les relations humaines avec les personnes avec les quelles tu te sens bien. Sinon je n’ai pas compris la dernière phrase…

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