J’avais 9 ou 10 ans, la Dass de Paris, m’a envoyé en vacances chez des paysans près de Dijon… J’étais contente, j’avais déjà été placée un an à la campagne en Corrèze, quand ma maman avait eu les jumeaux, et j’avais bien aimé la paysanne bienveillante et maternelle…
C’était une autre ferme, un couple et un papy impotent qui ne bougeait pas de sa chaise… Et il y a eu le Tour de France, tout le monde est parti, sauf moi… On m’a laissé toute seule avec le papy baveux assis sur sa chaise…
Il avait l’air bien content le papy, il m’a dit “vient”, je me suis approché comme d’habitude, il m’a caressé les cheveux, là aussi comme d’habitude, puis sa main est descendue, a soulevé ma robe, et là ce n’était plus du tout comme d’habitude…
Tout doucement l’air de rien, il a mis sa main dans ma culotte, je ne comprenais pas ce qu’il faisait mais je n’aimais pas ça, je n’aimais pas ça du tout… Son doigt s’est insinué, il était tout content de l’aubaine le papy et moi, je ne comprenais toujours pas, mais je ressentais de la répulsion, de la honte sans savoir de quoi au juste… Dans ma tête je hurlais, je ne veux pas, je n’aime pas ça, c’est dégoutant…
Je n’ai rien dit, jamais à personne, mais j’ai refusé de retourner à la campagne l’été suivant… Bien plus tard j’ai compris que ce papy impotent tout rabougri m’avait violé…
Quand je repense à la gentille fermière si maternelle, aux bons moments que j’ai vécu en Corrèze avec mon grand frère, l’image du papy impotent et de ses doigts déferle et submerge tout…
Il faut apprendre aux enfants qu’ils peuvent dire “NON”!