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Le mari de la soeur de mon père …

Une famille incestueuse comme tant d’autres …
Mes souvenirs sont très clairs et précis, les premiers concernant les sévices sexuels remontent à mes 3/4 ans … bien que je pense que des choses ont dû se passer avant du fait que ma génitrice disait toujours que ce porc venait tout le temps à la maison depuis ma naissance …

Le jour où tout a basculé, une belle journée d’été à la campagne, t-shirt, short des années 80 et un mouchoir en tissu à l’effigie de Mickey qui en dira long sur le fait que OUI tout le monde savait !

Journée à priori classique, papa cultive les fruits et légumes que l’on consomme durant l’année, ma génitrice écoute RTL et la fameuse valise …
Un véhicule arrive avec une remorque, le mari de la sœur de mon père qui vient chercher du bois pour le stocker en prévision de l’hiver.
Un premier chargement fait, il part vider pour revenir déjeuner et m’embarque avec lui. À cette époque, je n’ai qu’une petite soeur, la prunelle des yeux de ma génitrice, les choses changeront à l’arrivée de la seconde, elle ne sera plus la chouchoute principale.

Arrivée chez lui, il me dit de l’attendre sur le canapé mais sans tv le temps me paraît très long donc je vais dans la cuisine voir si T le chat veut jouer bein non comme toujours, il est agressif donc je sors pour aller voir les grands rosiers et pleins de plantes et de fleurs. Il s’active à finir de vider son bois, m’attrape par le poignet et me traîne sur le lit conjugal. Il se déshabille et me déshabille sans que je comprenne ce qu’il se passe … je n’en dirai pas plus c’est bien trop douloureux d’avoir les images, odeurs etc en tête …
Pendant qu’il se servait de moi comme d’un jouet, on entend le bruit du portail, il s’est vite rhabillé et m’a revêtu également, il devait certainement penser que sa femme rentrait plus tôt du travail, aide soignante en maison de retraite. Je ne saurais jamais si c’était elle qui a vu la scène depuis la fenêtre ou un chat ou le facteur etc
Surveillant mais ne voyant personne, il me dit “tout le monde le fait, c’est normal mais ça doit rester notre secret”. J’étais perdue, je ne comprenais pas cette situation.
Il décide de repartir c’est que l’heure du déjeuner était plus que proche. Je me souviendrai toujours de la table et bancs en bois recouvert d’une toile cirée blanche avec comme motif des petites cerises. Au menu, escargots à la bordelaise …
Je me revois allongée sur un de ces bancs, perdue et avec tout d’un coup une sensation très bizarre et difficilement explicable, en gros je me sentais être l’axe de rotation de l’univers avec un tour à 360 en train de s’effectuer autour de moi. Cette sensation reste énigmatique même si j’ai bien compris que c’était le début de la fin de ma toute jeune vie …

Cela a duré de mes 3-4 ans jusqu’à mes 11 ans, les règles “salvatrices” …

Le soir de cette fameuse journée, le téléphone sonne, sa femme (sœur de mon père) et je l’entend dire à ma génitrice qu’elle a retrouvé mon mouchoir en tissu Mickey dans son lit mais ça en reste là, ma génitrice n’a même pas cherché à me parler !
Avec ce “détail” tout le monde savait que ça avait été à mon tour …

Je me souviens aussi des repas de famille où il allait s’allonger après manger nous emmenant ma sœur et moi ainsi que la fille de son fils quand elle était là. Là, il s’adonnait à ses pulsions sadiques sur nous trois en me disant c’est toi que j’aime.

Il a commencé ensuite à me prendre les mercredis puis les weekend surtout ceux où sa femme bossait. À chaque fois c’était pareil, dès qu’elle partait soit il venait se coucher à côté de moi dans le canapé soit il me portait jusqu’au fameux lit conjugale … je finissais par comprendre encore moins ce qui m’arrivait, je me voyais en tant que “spectatrice” de ce qu’il me faisait comme si je flottais dans les airs et cela se terminait lorsqu’il me nettoyait avec un gant de toilette et du savon dans de l’eau froide. Je n’ai compris que bien plus tard ce qu’était cette chose visqueuse, nauséabonde dont j’étais remplie …

Puis les mardis soirs et les week-ends, il a commencé à m’amener chez sa mère qui avait une grande propriété et vivait dans une petite bâtisse à l’écart de la grande maison. Elle savait très bien qu’il dormait dans mon lit et que j’étais sa chose et toujours pareil, il venait avec sa bassine d’eau froide pour me laver … les dimanches après-midi, j’avais remarqué que c’était plus court mais c’est que bien plus tard également que j’ai compris son obsession pour regarder “l’école des fans” …

Commençant à sentir que cette situation n’était pas si normale, j’ai fait comme mes copains et copines de classe, un mardi soir j’ai dormi chez une qui habitait très proche de chez mes parents et le mercredi matin sa mère nous a amené au catéchisme. 3 mercredis par mois et un samedi par moi de présence obligatoire ont motivé mon auto inscription.
Venant d’une famille catholique pas spécialement pratiquante, j’avais uniquement été baptisé à mes 1 mois et pour Noël, on allait voir la crèche de l’église hors horaires de messes.
Là, ma mère s’est retrouvée coincée, elle ne pouvait pas me désinscrire du cathé sans que cela devienne LE sujet polémique du quartier. Ces années de foi m’ont permis d’espacer considérablement les occasions du porc de me récupérer mais cela a été aussi le facteur décuplant la méchanceté de ma génitrice … !
Je savais très bien qu’elle avait du mal à boucler les fins de mois vu que mon père était ouvrier dans une usine de métallurgie et le porc et sa femme lui donner de l’argent. J’ai même fini par me poser la question de si c’était en échange de “mes services” …

À cette époque ci est née ma seconde soeur et là, la chouchoute numéro 1 est passé à numéro 2 et elle était envoyé chez lui en même temps que moi. Ayant en tête ce qui se passait pendant les repas de famille, je l’ai inscrite au catéchisme elle aussi et tout le monde a cru que c’était automatique étant de la même fratrie et je n’avais que 8-9 ans ! En y repensant, je me demande comment si jeune, j’ai pu me faire la réflexion de l’inscription pour elle aussi.

Ma cousine, la fille de son fils, je la voyais maintenant que très rarement étant donné que ses parents avaient divorcé et que sa mère s’est installée sur La Rochelle pour repartir de zéro.

Par contre, j’avais fait la connaissance d’un petit garçon que je considère comme mon cousin à part entière même si il n’y a aucun lien sanguin.
Il s’avère que mon père avait aussi un frère qui avait eu un enfant avec une femme qui en avait déjà 2, une fille et un garçon. Cette personne s’étant suicidée ses 2 aînés ont été placé à la dass et le frère de mon père a uniquement eu la garde du fils qu’ils avaient eu ensemble. Enfant élevé à la dure comme dans les années 40 …
Il se trouve que sa demi-soeur essayait de garder le contact et son seul moyen de le voir était qu’il vienne en vacances avec l’ordure et sa femme et je suivais. Cette demi-soeur avait un petit garçon qui est mon cousin même si je n’ai pas de lien biologiquement parlant.
Là bas, il m’obligeais à faire la sieste avec lui alors que moi, je ne voulais qu’une seule chose, jouer avec ce petit cousin que ce soit à la première Nintendo, game boy ou faire skate et divers jeux de notre âge.
Ses parents travaillant, ils ne voyaient pas ce qu’il se passait sous leur toit jusqu’à ce que certaines réactions les intriguent puis un événement en particulier lors d’une promenade en montagne un violent orage éclate, tout le monde faisaient chemin inverse car s’était trop dangereux d’autant plus que la fin du parcours donnait sur un lac. Et là, encore une fois, il m’a pris par le poignet et m’a traîné à flanc de montage en courant, j’avais peur déjà de l’orage, de lui sans compter du zigzag entre les arbres hors sentiers, je ne sais toujours pas comment je suis arrivée entière à la voiture !
Là, ce couple a compris et il y a dû avoir des allusions ou carrément discutions car je n’ai plus jamais été ramené en vacances là bas !

Je me souviens aussi d’un moment très traumatisant chez la mère du porc. Un soir, il me dit que le lendemain, on irait acheter du vin liquoreux et qu’au passage on s’arrêterait voir une église où repose une petite fille en cire rempli de coups de couteaux … je vous laisse imaginer la nuit doublement cauchemardesque … l’autre ordure se servant et moi pensant qu’il allait me faire comme à cette petite fille, me planter et me tuer … le lendemain arrivait dans cette église chose bizarre pour cette branche de la famille athée ou Jéhovah en fonction des personnes, lui se dit athée mais ne serait-ce pas un moyen de ne pas penser que ce qu’il fait est mal … bref on rentre et là dans un cercueil en verre, il y avait une jolie petite fille avec des coups de couteaux et avec un aspect de cire. À ce jour, je ne sais toujours pas s’il s’agissait d’une vraie fillette dans ce cercueil ou une reproduction mais c’est trop difficile, je n’arrive pas à me renseigner. De ce jour là, j’étais persuadée que je finirais comme elle …

J’ai un autre souvenir me permettant d’être certaine que cela a commencé si jeune. J’étais en maternelle en moyenne section et une troupe vient faire des marionnettes, ce n’était pas la première fois mais celle-ci était de la prévention. Mon regard de fillette ne pouvait pas dire que c’était de la prévention mais c’est mon souvenir en tant qu’adulte qui le comprend. Ce spectacle m’avait marqué, il abordait les sévices, je suis restée bouleversée mais apparemment personne ne s’en ai rendu compte … je me rappelle juste d’une petite fille qui s’était mise à pleurer donc je sais maintenant qu’elle était aussi victime d’un porc …

Je me plaignais petite de sentir de l’air au niveau vaginal, des sortes de bulles d’air mais je n’arrivais pas vraiment à expliquer quoi exactement et même maintenant adulte, je n’ai pas de mot pour tenter de me faire comprendre. Un jour où j’étais malade et que le médecin de famille était à la maison je lui parle aussi de l’air mais je ne m’attendais pas à ce qu’il regarde au final pour rien dire 😠 comment un médecin peut taire une telle chose ?!?

L’année de mon CE1, j’ai 2 souvenirs dont un plus que troublant, un après-midi à la recré, je vais faire pipi et là j’ai ma culotte rempli de tâches de sang, je suis totalement paniquée et je vais voir ma maîtresse. Au soir, elle convoque mon père vu que ma génitrice attendait ma seconde soeur et ne s’occupait plus de moi et peu de l’autre. L’instite dit à mon père qu’il faudrait voir ça avec le Dr mais m’a mère n’a rien voulu entendre …

Dans l’hiver de cet année de CE1, je me dis que je vais en parler à ma génitrice de tout ce qu’il se passe mais par peur qu’elle ne me croit pas, je me suis dit que j’allais d’abord lui raconter un truc qui n’avait rien à voir et que si elle ne me croyait pas, elle nierait les viols incestueux. J’ai bien fait de la tester, cela m’a valu d’avoir la bouche de frottée et lavée au PAIC CITRON !!! Et de l’entendre dire “voilà ce qui arrive aux menteuses” …

Et puis, j’ai en mémoire toutes les “opportunités” qu’il avait pour me plaquer contre un mur, un meuble et me tripotait lorsque je devais faire la vaisselle, arroser les plantes ou tout simplement si je le croisais et qu’il n’y avait personne qui m’accompagnait …
D’ailleurs lors ce que je cuisine, fais la vaisselle, du ménage ou autres, j’ai toujours cette boule au ventre de peur que quelqu’un surgisse …

Je vais arrêter sur la période enfance car c’est déjà très long pour parler de l’adolescence.
Tout ce passé s’est comme enfouis mais je ne supportais pas de voir le porc ni de sentir son désir, sa respiration haletante et d’être obligée de lui faire la bise car “c’est ton oncle, tu dois être polie” …
C’était une pression psychologique de tous les instants, je pouvais rentrer de l’école et avoir la mauvaise surprise qu’il était là …
D’ailleurs, il était toujours présent le jour J de mon anniversaire, j’en suis arrivée à détester mes anniversaires. Il venait alors que le samedi soir de la semaine de mon anniv’ ma génitrice faisait toujours un repas où lui et sa femme venaient donc ces semaines là, je le voyais 2 fois …

Vers 15 ans, j’avais déjà accumulé un bon surpoids, être grosse n’est pas le standard de beauté et je pensais que cela me protégerait … j’ai commencé à développer des urticaires et des allergies sévères mais après des mois de traitements, de recherches de causes etc à l’hôpital des enfants, ils ont fini par dire que c’était somatique et ça m’a mise en vrac, je ne pouvais pas entendre que ce soit psychologique. Donc ma génitrice m’a dit que j’étais encore plus folle que ce qu’elle imaginait …
J’avançais de plus en plus vers ma majorité et je mettait tout un tas de stratagème d’évitement en place. Au lieu de rentrer directement à la maison, je regardais si dans l’impasse, il n’y avait pas sa voiture histoire si c’était le cas de voir si je pouvais aller chez une voisine à laquelle ma mère ne pourrait rien dire …
Puis, le porc et sa femme ont déménagé donc moins souvent à la maison. Par contre, je n’avais pas prévu que lors de leurs visites désormais, il dormiraient à la maison … j’en ai passé des we à ne pas sortir de ce qui me servait de chambre, à même me retenir d’aller aux toilettes tant que je ne les entendais pas tous à table et à parler fort … des we sans manger pour ne pas les voir, après j’ai commencé à me faire une réserve de biscuits pour tenir et vieillissant j’essayais à tout prix de m’incruster chez des copines pour le we voir chez une voisine.
Pour les fêtes de fin d’année, pacques etc désormais j’allais chez la soeur de ma génitrice qui soit disant voulait m’aider et me protéger. A cette époque, ils habitaient encore à l’autre bout de la France ainsi que mes grands-parents maternelles que je n’avais pas vu pendant des années. À 800km, ils savaient ce qui m’arrivait alors forcément mon entourage proche géographiquement ne pouvait pas l’ignorer !

Puis la soeur de ma génitrice avec son mari et enfants déménagent à quelques km, une porte de sortie, j’y passais tous mes we et vacances, les pensant altruistes.
Me voilà donc majeure et sur le papier mais dans la pratique ça ne changeait rien où aller ?!?
J’en pouvais plus et je suis allée au CCAS après avoir su qu’une fille de ma classe avait été retiré de sa famille grâce à eux. Je tombe sur un assistant sociale donc difficile de parler, il me donne un dossier à remplir et là dans la partie d’expression libre, je résume ce que je vis. J’ai bien vu que ce l’avait bouleversé et il a tout fait pour m’aider mais au dessus, ils estimaient que je n’étais plus en danger donc aucune raison d’avoir une place en structure en ville. C’est vrai que la pression psychologique ce n’est pas un danger !!! (ironique)

Encore un échec donc je n’avais plus d’espoir …

Une fois mes études terminées, un an et demi après j’ai enfin trouvé un travail grâce auquel j’ai pu faire un dossier pour avoir un studio. Me voilà libre et pensant que le plus difficile était derrière moi.
J’allais peu chez mes parents mais à chaque fois ma génitrice parlait du porc comme d’un demi dieu, il était sur un pied d’estale que je ne supportais plus donc j’ai décidé d’écrire une lettre dans laquelle j’exposais tout. Ça m’a valu un appel téléphonique de ma génitrice qui m’a insulté, traité de menteuse et j’en passe. Après elle a dit que jamais elle n’avait eu cette lettre sauf que je n’étais pas seule à la maison lorsqu’elle a téléphoné !
Je suis restée un moment sans avoir de contact et puis mon père n’étant pas bien j’y suis retournée pour le voir. Ambiance bizarre, tout le monde faisait comme s’il ne s’était rien passé. Ça a duré ainsi quelques temps et puis avançant dans l’âge la barre des 28 ans se rapprochait et je voulais porter plainte pensant que cela protégerait les fillettes en bas âge gravitant autour de lui …

J’ai recommencé à être encore plus mal psychologiquement et mon nouveau généraliste essayait de m’aider mais je n’arrivais pas à lui parler donc j’ai décidé de voir des psychiatres pensant qu’ils me seraient d’une grande aide mais pas du tout, je me suis dit une pédopsy comprendrait étant donné que c’est un problème d’enfance et bien pas du tout, ça m’a encore plus enfoncé … mon compagnon à ce moment là m’a mis un ultimatum soit j’en parle à mon Dr soit il le fera lui. Donc un soir, à la fermeture du cabinet, j’ai attendu que tout le monde soit parti pour lui parler. Il n’a pas été étonné ça faisait un moment qu’il avait des doutes mais comme je me braquais, il n’insistait pas, il ne voulait pas me braquer définitivement mais me faire comprendre qu’il était là si j’avais besoin de parler. Ça m’a soulagé déjà qu’il ne remette pas ma parole en doute et il m’a donné les coordonnées d’un psy qui pourrait m’aider. J’ai pris rdv parce qu’il me l’avait demandé mais je n’attendais plus rien de ces spécialistes.
Mon tour arrive, je rentre et j’avais beaucoup de mal à dire quoique ce soit et il m’a raconté l’histoire soit disant d’une patiente et je me suis effondrée c’était le premier qui comprenait sans que je dise quoique ce soit. Il m’a été d’une grande aide et soutien et j’ai sauté le pas, j’ai porté plainte. Un vrai calvaire, devoir TOUT raconter de nouveau, qu’on remette mes dires en cause, me faire répéter et re répéter au final j’étais pas une victime qui portait plainte mais limite la coupable !!! Tout s’est enchaîné la convocation de mes parents et soeurs, l’envoi à une étude psy. La psy au premier rdv me dit non je ne peux pas évaluer votre situation, je le connais effondrée, je rappelle l’opj qui me dit un ou une autre expert(e) vous convoquera et en fin de journée, un appel me disant de me représenter demain à celle que j’avais vu ce matin.
Le lendemain, elle me dit que finalement c’était un homonyme, je n’y crois pas mais je n’avais pas le choix donc je lui ai raconté et plusieurs mois après j’ai appris que son rapport disait qu’effectivement je n’inventais pas, j’ai bien subi ce que je raconte.
Cela m’a étonné, je pensais qu’elle ne serait pas impartiale et je dois reconnaître que je suis contente de m’être trompée. En parallèle, ma famille a été appelé pour se présenter un mois après pour une audition. De là, des appels de menaces ont commencé, ma génitrice me menaçant de me tuer avec un des fusils de chasse de mon père. J’ai donc éteint tous les téléphones et sauvegardé précieusement les messages de menaces dont la police a une copie ainsi que mon avocate. Au final, la plainte n’a abouti à rien mais au moins j’ai la conscience tranquille, j’ai fait ce qu’il fallait.

Malheureusement mes soeurs sont soit dans le déni ou l’appât de l’argent …

Sa petite fille donc ma cousine m’a raconté ses souvenirs floues mais ça colle tout à fait aux miens que je lui ai raconté en suivant. Elle n’a pas porté plainte elle non plus …

J’ai cherché à reprendre contact avec toutes les personnes de la famille même la plus éloignée, envoyer des messages aux personnes ayant les mêmes noms de famille mais personne n’a fait de démarches.

J’ai retrouvé la demi-soeur chez qui on allait en vacances et j’y suis allée un we, elle préférait parler de vive voix. Elle m’a dit que sa mère lui a toujours dit de ne surtout pas aller chez le porc, ne jamais rester seule avec etc
On a reparlé de l’épisode de l’orage à la montagne etc
Elle, elle me croit contrairement aux autres membres de la “famille” …

La soeur de ma génitrice que je pensais être un soutien s’est avérée être double face mais aurait elle peur que certaines personnes dénoncent ce que son mari a fait à d’autres qui lors de soirées arrosées se mettent à raconter les sévices subis … personnellement, il ne m’a pas toucher lui.

Après j’ai su également que la fille en vie du fils du porc qu’il a eu avec sa seconde femme s’est mise à prendre du poids et à être mal psychologiquement après ma plainte et forcément qu’elle a su car cette ordure a quand-même dû se présenter à la gendarmerie. Petite, c’est lui qui la gardait, elle passait même plus de temps chez les grands parents que chez elle ! Donc son attitude ne fait que confirmer les doutes que j’avais déjà.

Ma soeur, qui par moment a subit en même temps que moi et notre cousine, nie mais c’est pareil sa santé et somatisation en disent long …

Quant à la dernière, j’ai longtemps espéré qu’il ne lui ait rien fait vu que ma génitrice ne l’envoyait petite jamais seule, elle l’accompagnait “en vacances”, elle a commencé à y aller seule ado vu qu’elle a plus ou moins le même âge que la petite fille du porc du second mariage de son fils.
Mon espoir est tombé à néant lorsqu’elle a commencé à fuir à la venue du porc chez nos parents … mais elle n’a rien dit non plus à la police …

Quant à la fille décédée du fils du porc eu avec sa seconde femme, c’était un nourrisson, motif apparemment officiel mort subite du nourrisson. Mais moi, je me souviens bien quelques jours avant j’étais là bas en we et j’avais trouvé bizarre lors du bain qu’elle soit violette au niveau génital … et le jour de son décès, le porc était là bas …
Je ne saurais jamais si il y a un lien ou pas mais je ne peux m’empêcher de penser que si ça se trouve il lui a fait subir des choses qui ont provoqué son décès … je ne peux pas l’accuser, je ne l’ai pas vu personnellement lui faire quoique ce soit mais dans ma tête le doute est bien présent !

Puis j’ai réussi à parler avec une femme qui petite le côtoyer, elle m’a juste dit qu’elle, elle n’avait pas de contact avec ni sa fille bien qu’il venait toujours chez sa mère. Elle a toujours formellement interdit à sa fille de le voir et de rester chez mamie s’il arrivait. Elle ne m’en a pas dit plus mais c’est largement suffisant pour comprendre !

Maintenant, j’ai 34 ans, j’ai coupé à 100% les liens avec ma famille entière ainsi que les proches même si pour certaines personnes j’aurais aimé garder contact c’était trop d’histoires quand il y a eu des doutes sur le fait que certaines personnes pouvaient éventuellement encore avoir contact avec moi alors que toute la famille a dit qu’il ne fallait surtout pas m’approcher, que j’étais folle, une menteuse cupide et j’en passe …
Même si pour certains, ça me fait chier de ne plus les côtoyer, avoir coupé les ponts avec la famille a été une décision salutaire !

Comme toutes les victimes ma vie de femme n’a rien de facile … les cauchemars sont toujours là bien présent et j’ai peur, je sursaute au moindre bruit, je ne sors jamais seule … tout devient toujours compliqué …
J’essaie de redevenir un minimum féminine et la mode leggings fait que je remets des robes et des jupes, je n’ai pas l’impression de ne rien porter ayant ce leggings.
Je ne supporte pas la promiscuité ni le regard des hommes …

Malgré que ce soit horrible, je conseille à toutes les victimes de parler et de porter plainte même si l’on sait bien que ça n’aboutit que très rarement, je reste persuadée qu’avec un taux de plaintes exponentielles cela devrait faire bouger la justice, les élus, les lois … c’est peut-être qu’une utopie mais on n’a rien à perdre à essayer !

À toutes les personnes qui se reconnaîtront, je vous remercie pour votre lâcheté, méchanceté … cela montre bien le type d’individus que vous êtes !!!

En revanche, je remercie sincèrement et non ironiquement, les personnes qui m’ont cru et ont été à mes côtés, raconté ce qu’elles savaient.

Et je remercie bien évidemment les personnes qui font encore partie de ce qui me reste de “vie”. Je sais que ce n’est pas toujours évident … je vous aime et je serai toujours là pour vous !

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mapi
mapi
6 années plus tôt

Bravo, merci pour ce témoignage, bravo de ne pas avoir baisser les bras, et bravo d’encourager les personnes malgré les problèmes en justice. Que la vie soit douce à présent pour vous. Que Dieu vous Garde et vous bénisse.

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Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  mapi

Merci mapi c’est gentil de votre part

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Chenonceau
Chenonceau
6 années plus tôt

Mon cœur se remplit de compassion et de douleur face à votre récit. Je vous trouve incroyablement courageuse d’avoir témoigné. L’omerta des familles est le pire contexte, me semble t-il, pour réussir à parler. Merci de montrer ainsi le chemin à d’autres personnes.

J’ai par contre une question. Y a t-il eu une condamnation?

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Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  Chenonceau

Merci Chenonceau c’est vraiment gentil de votre part.

Les familles incestueuses c’est effectivement le pire et il faut briser le silence quoique ça en coûte comme moi d’être une paria …
Il faut que la répétition de générations en générations soit stoppée.
Il est déjà suffisamment compliqué de savoir que même si l’on n’est pas dans le déni, l’épigénétique va faire que nous allons transmettre cela à nos enfants, petits enfants … alors épigénétique + omerta ça ne présage rien de bon …

Malheureusement, dans ce pays la justice ne fait rien, il n’a pas été condamné, il est toujours dans la nature aux contacts d’autres fillettes …
Si d’autres auraient parlé cela aurait certainement changer la donne mais bien que j’ai tout fait pour que l’on sache que j’avais déposé plainte pensant que cela pourrait donner la force aux autres de dire qu’elles aussi elles sont victimes … les langues ne se sont pas déliées …
J’ai été naïve de croire qu’étant la première à déposer plainte et donc celle que la police a remis constamment en doute les dires, il serait plus facile pour les autres de raconter étant donné que j’ai ouvert la voie/le chemin et que dans les fichiers à son nom une plainte existe déjà.
Je pense peut-être à tort que pour les suivantes, la police ou la gendarmerie sont + à l’écoute …

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gael
gael
6 années plus tôt

C’est tellement incroyable mais si ton histoire est vraie, c’est à pleurer de voir comment des parents peuvent aussi peu aimer leurs enfants. J’en reste sidéré et sans voix. Quelle enfance tu as eue !
Uniquement par curiosité, une question qui me trotte dans ma tête, est-ce que ton histoire s’est passée dans le sud-ouest de la France ?
De tout mon cœur je souhaite que tu puisses surmonter tout cela… A l’instant, j’ai les larmes qui coulent de mes yeux…

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Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  gael

Je te certifie que malheureusement c’est bel et bien la réalité … J’ai en ma possession toutes les dépositions pour le prouver … et mes ami(e)s très proche d’enfance peuvent en attester également …

Oui cela c’est passé dans le sud ouest, plus précisément en Gironde. En fonction des faits dans la CUB, le Médoc et dans l’entre deux mers. Le prénom du porc commence par un P et son nom de famille un A.

Je suis vraiment désolée, mon but n’était pas de faire pleurer les lecteurs, j’ai beaucoup de retour en ce sens surtout des personnes qui ont compris que c’était le récit de ma vie, ils ont vite fait le lien avec ce qu’ils savaient déjà …

Merci c’est vraiment gentil de ta part, j’essaie d’aller de l’avant …

Merci de remplir les champs obligatoires.



gael
gael
6 années plus tôt
Répondre à  Cricri

C’est normal de pleurer, même si on a plus de soixante ans quand on lit ton histoire et aussi celle de tant d’autres enfants et autres victimes des vices de certains.
Bien qu’habitant à l’étranger, il m’avait bien semblé me rappeler d’une église peut-être à Verdelais dans l’Entre-deux-Mers où il y a une relique d’une jeune martyr chrétienne, ses os sont coulés dans de la cire qui forme son corps et elle est visible dans son cercueil avec dôme de verre. Ce qui montre aussi la souffrance que peuvent infliger des pervers aux enfants à n’importe quelle époque de l’humanité.
Je connais aussi le Médoc pour ses magnifiques plages (Montalivet, Hourtin, le Pin-Sec, Carcans, le Porge, Lacanau, Soulac…) où je vais assez souvent en vacances mais n’étant que touriste je ne vois pas de quelle famille il s’agit.
Dommage que, dans une aussi belle région où les gens auraient tout pour être heureux, il s’y passe des choses aussi vilaines.
De tout mon cœur, bon courage à toi et j’adresse aussi mes encouragements moraux à toutes les victimes. Espérons qu’à l’avenir les langues se délient et que les oreilles écoutent et qu l’on agisse avant qu’il y ait de gros dégâts.

Merci de remplir les champs obligatoires.



Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  gael

Oui c’est bien ça, c’était à Verdelais, le vin de je parle c’était du Ste Croix du Mont juste à côté … Ah d’accord, c’est les os et le restant en cire une reconstitution, merci pour cette information, j’ai jamais eu la force de chercher pour savoir.
De tout temps malheureusement, c’est les enfants et les femmes qui payent … il suffit encore de voir aujourd’hui dans les pays en guerre ce qu’ils subissent ….

Le Médoc après l’ancienne région Nord-Pas de Calais c’est là où il y a la plus grande concentration de pédophiles aux dires de la Magistrate … Personnellement, je ne peux plus mettre les pieds dans ces zones, ça me rend malade …

Moi, les récits m’énervent et me dégoûtent, j’en suis arrivée à un point où pleurer n’est plus possible (physiologiquement parlant), je vomis, j’ai des troubles digestifs et je tremble à cause des nerfs …

Ecouter et agir, j’ai du mal à y croire … j’ai collé le lien de ce qui m’est arrivée sur FB et bizarrement c’est la publication la moins commentée ou simplement cliquée avec le “j’aime” qui pleure ou en colère !!!

Merci encore pour ton soutien, ça me fait chaud au cœur :*

Je te souhaite de continuer à passer de belles vacances sur nos côtes girondines malgré ce que tu as appris …

Merci de remplir les champs obligatoires.



gael
gael
6 années plus tôt
Répondre à  Cricri

Merci pour l’information sur le Médoc, c’est incroyable pour une région aussi peu peuplée. C’est bon à savoir quand j’amènerai avec nous nos petits-enfants, surtout ne pas les quitter d’une semelle.
Pour ce qu’il en est des victimes tout le monde y passe d’une façon ou d’une autre. Tu as bien vu que beaucoup de gens dans le monde vivent dans des systèmes qui se moquent de l’individu plus ou moins ouvertement. Regarde comme les plaintes sont considérées mais, regarde aussi concernant les guerres passées et actuelles : Bataille de Verdun, plus de cinq cent mille hommes jeunes et en bonne santé meurent en deux semaines; Hiroshima, les Etats-Unis inaugurent l’utilisation de la première arme de destruction massive, au moins trois cents mille victimes en une fraction de seconde (les chiffres initiaux ont été revus à la hausse); et puis regarde ce qui se passe avec toute sortes de bombardements en Syrie et ailleurs, encore des civils qui payent de leur vie. Et ça, pour faire des victimes on n’est plus dans de l’amateurisme, vu la quantité… Oui on se moque complètement des gens, hommes, femmes et enfants. Jeune vers la fin des années soixante j’avais des tas de copain allemands que je trouvais très sympa et je pensais de temps en temps: “A peu près vingt-cinq ans plus tôt, enrôlé bon gré mal gré dans une armée, j’aurais eu le choix entre être fusillé pour refuser de me battre contre eux ou m’entretuer avec eux, quel choix ! Heureusement que je suis arrivé à cette époque…” Il n’empêche que les tueries continuent toujours ailleurs, hélas.
Merci encore pour ton message, je trouve que tu es une personne de très grand coeur et ton amour pour les autres te sauvera parce qu’avec le temps, tu verras la vie de plus en plus belle dans un monde à toi que tu reconstruiras.
Bien amicalement

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Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  gael

Vu que tu m’avais dit que tu as 60 ans, je me suis fait la réflexion et si ya des petits enfants qui vont en vacances avec … pour cela que je tenais absolument à te donner cette information !
En quelques mois, il y a eu au moins 2 hommes arrêtés sur les plages, chez eux ont été retrouvé des vidéos et des photos d’enfants … et avec les plages nudistes malheureusement ça leur est très facile … sans compter sur les plages non naturistes, le nombre de parents qui ne mettent pas de maillots à leurs enfants !
Que l’on ne m’interprète pas mal, je n’ai rien contre les nudistes chacun sa philosophie de vie mais les détraqués en profitent … et ça me dégoûte grrr

C’est clair, au sommet ils foutent la merde et ensuite c’est le peuple qui trinquent … ça a toujours été et ça ne s’arrange pas quand c’est pas pour le pétrole, c’est pour les métaux, pierres etc il suffit de voir ce qui se passe en Amérique latine Venezuela refuse d’exporter son pétrole ce qui provoque des représailles en “pénurie alimentaire” et forcément c’est les gens qui n’ont rien à manger … puis ce qui s’est passé quand Allende a nationalisé les mines de cuivre et dégagé les américains … En France, on est pas mieux mais c’est surtout en Afrique qu’ils foutent la merde …

Déposer plainte c’est déjà très dur psychologiquement et ensuite très peu aboutissent néanmoins je reste convaincue que + il y aurait de plaintes + cela fera bouger les choses.
La mienne n’a pas abouti mais je me dis qu’au moins, elle aura servi à ce que les gens de la petite commune où il vit soient vigilents et ne le laissent pas s’approcher de leurs enfants, petits enfants, nièces etc et que peut être elle finira par donner le courage aux autres victimes de parler …

Je n’ose imaginer à ton époque … j’ai toujours du mal avec les allemands, je ne peux pas m’empêcher de penser allemand = nazi … ce qui est dû aussi au fait que l’on ne parle jamais de la résistance allemande, on nous laisse croire qu’ils étaient tous des barbares !
Le pire pour moi ceux sont les guerres civiles ou même entre frères et sœurs ils s’entre tuent …

Merci à toi pour tes messages et ton soutien, tes mots me touchent.

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Colombine
Colombine
6 années plus tôt

Mon dieu je suis horrifiée, consternée et toujours la même question : comment ? comment peut on faire des choses pareilles? A des enfants ? Je pense à toi Cricri, tout le temps, depuis que j’ai lu ton témoignage. Je sais que ce n’est pas grand chose mais je t’envoie mes pensées positives, ma compassion, ma solidarité

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Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  Colombine

C’est une chose que je ne comprendrai jamais non plus, un enfant plein de vie, si innocent …

Si, c’est beaucoup !!! Le soutien que tu me témoignes ainsi que celui de beaucoup d’autres me fait chaud au coeur.

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Pauline
Pauline
6 années plus tôt

J’ai eu des frissons tout au long de ton témoignage. C’est bouleversant.
Je salue ton courage, ta force, ta combativité, ton intelligence… Tu fais partie de ceux qui méritent la paix intérieure plus que quiconque.

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Cricri
Cricri
6 années plus tôt
Répondre à  Pauline

Merci Pauline pour ton message, c’est adorable de ta part :*

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