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Le corps médical aussi est touché

J’ai 63 ans, je suis une femme et voici mon témoignage. J’avais 20 ans et sortais d’une tentative de suicide suivie d’une hospitalisation en psychiatrie. J’entrepris une psychothérapie avec un psychiatre de ma ville. Je sais aujourd’hui que ma mère était allée lui confier que j’avais eu des contacts sexuels avec mon père à l’âge de 5 ans. Moi-même ne m’en souvenais plus, mais je cherchais quelle pouvait être l’origine des très graves pulsions suicidaires que je subissais. Lorsque j’abordais la relation avec mon père, le psychiatre me répondait : « il vaut mieux ne pas aller chercher de ce côté, ça ne sert à rien de fouiller le passé ». Il sut faire en sorte que je lui voue une confiance entière. Il pratiquait une nouvelle technique de thérapie collective qui renforçait le discours selon lequel, lui, savait reconnaître chez les malades leur bonne santé mentale et les protéger de la psychiatrie traditionnelle, qui les aurait injustement enfermés à tout jamais. Il mit 6 mois avant de pratiquer des contacts sexuels sur ma personne. J’appris très vite qu’il avait des contacts sexuels réguliers avec d’autres malades que je connaissais. Des rencontres collectives, réunissant des groupes de malades et leurs thérapeutes de plusieurs pays européens, sous la direction d’un psychiatre étranger, permettaient les mêmes « rapprochements». Tout se passait sans que cela soit dit, et pourtant l’information en circulait entre tous les patients. J’appris beaucoup plus tard que des professionnels, psychiatres, psychologues, étaient parfaitement au courant. L’un d’eux, parisien, me confirma trente ans après que, effectivement, « on » savait qu’un certain groupe de soignants s’était servi d’une pratique thérapeutique pour abuser de patientes vulnérables. Bien avant, une autre thérapeute m’avait informée qu’elle-même était intervenue au cours d’une session collective pour interrompre un acte qui lui était apparu en décalage total avec la simple déontologie. Il y a 7 ans, soutenue par mon mari, j’eus le courage de porter plainte après du Conseil de l’Ordre de la région concernée, plainte rejetée pour prescription. Néanmoins, avant-même l’écriture de la décision finale, les suites du dossier et les réponses du médecin en question ne pouvaient laisser aucun doute sur ce qu’aurait été l’examen de la situation avant la prescription. La folle c’était moi, le médecin c’était lui, et la messe était dite.

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6 années plus tôt

J’espère qu’aujourd’hui, grâce aux réactions diverses et variées pour exprimer un ras le bol des agressions et des situations d’impunité, j’espère, donc, que le Conseil de l’Ordre des Médecins saura prendre les mesures nécessaires pour qu’on ne puisse plus l’accuser de complaisance.
Beaucoup trop de victimes ont souffert de son inertie.

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