J’ai vécu l’horreur dès l’âge de 6 ans jusqu’à 12 ans. Je ne le savais pas. J’ai compris plus tard. Aujourd’hui, j’ai réussi a mieux faire face a tout ça grâce a la thérapie, mais je reste brisée a l’intérieur.
Ma famille était très religieuse, une fois par semaine, nous recevions le prêtre chez nous. Un homme de 30 ans que tout le monde appréciait, brillant, grand, costaud, souriant, tendre. Il prenait les confessions de mes parents puis prenait toujours quelques minutes seul avec moi pour faire mon éducation religieuse dans ma chambre. Je lui ai toujours fait confiance, je l’aimais beaucoup. Nous avions de belles discussions, j’apprenais bien avec lui. Je me sentais bien, en confiance. À la fin de chacune de nos rencontre, il me faisait réciter une prière et me faisait « communier » Dès notre 2 ou 3e rencontre, je ne me souviens pas bien, il m’a expliqué qu’il y avait une autre façon de prendre l’hostie (le corps du Christ) non pas sous forme de pain sec, mais sous forme pure, sous la forme d’une liqueur chaude, légèrement âcre à la texture opaque. Il m’explique que ça n’a pas vrm bon gout, mais que ça purifie mon âme de tous mes péchés et me rapproche de Dieu. Il s’est montré convaincant comme toujours. J’ai accepté tout de suite (je n’aimais pas vrm l’hostie de toute façon) Il m’a demandé de garder le secret, que cette liqueur est rare, que les enfants d’habitude n’y ont pas accès, qu’il me faisait une faveur, etc. Je devais simplement fermer les yeux et ouvrir grande la bouche. J’ai compris des années plus tard qu’il éjaculait dans ma bouche d’enfant à chaque semaine. Une grosse quantité, très épaisse m’emplissait la bouche tous les dimanches J’avais horreur de ça, de l’odeur, du gout, mais j’avalais tout comme une bonne fille obéissante, même quand des filaments glaireux de sperme me restait pris au travers de la gorge. Jamais je n’ai refusé de le faire, c’était important pour moi, je me sentais privilégiée d’avoir accès à ça, jamais je ne me suis senti menacé ou violé…jusqu’à ce que je décide d’ouvrir les yeux à 12 ans. Quand j’ai vu cet énorme pénis en érection devant mon visage, j’ai paniqué, j’ai refermé mes yeux aussitôt (il ne s’en ai pas aperçu) j’ai tout avalé une fois de plus, mais ce fut la dernière. Je me suis senti trahi, j’ai la nausée juste d’y repenser. Je témoigne aujourd’hui parce que je sais qu’il visitait plusieurs familles avec de jeunes enfants. J’espère sincèrement avoir été la seule a subir ça, mais malheureusement, ce genre de prédateur font rarement qu’une seule victime