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l’après – en morceaux

Elle est devant le psychologue … angoissée … se tordant les mains sous le bureau … se sentant comme une enfant, ne sachant comment se mettre à l’abri de ses émotions qui se bousculent … non pas des émotions … mais d’une émotion puissante, qui balaye toutes les barrières qu’elle a toujours mises … l’émotion de l’impuissance … l’émotion d’un désespoir … l’émotion de l’injustice … l’émotion de ne pouvoir contrôler ces larmes qui n’attendent pas grand chose pour couler …

Le psychologue est assez jeune, un visage rassurant et empathique … elle sait qu’il sait gérer ce pour quoi elle est venue … elle doit lui faire confiance, il le faut … son bureau se trouve au sein du Tribunal de Créteil … c’est un gage de sérieux … c’est surement sa bouée, elle essaie de s’en persuader.

Cinquième séance et elle est toujours aussi petite sur sa chaise comme si il fallait prendre le moins de place possible, comme si elle s’excusait d’être là … comme si elle recherchait une légitimité d’être là en face de ce psychologue si doux, si rassurant, si compréhensif … oui elle en a besoin pas de doute … Elle trouve qu’elle a encore beaucoup trop de pleurs en elle, beaucoup trop de questions sans réponse, trop de doute sur sa légitimité de victime, trop d’incompréhension, de sentiment d’injustice. Elle a bientôt 50 ans et elle est petite fille, là à cet instant précis … Que s’est il passé ? Que lui a-t-on pris ? Comment va-elle se sortir de ça ? … elle a l’impression que rien n’avance … que ça régresse … qu’elle ne se sent toujours pas bien, toujours mélancolique … 5 mois après … déjà 5 mois

Ça, elle ne le nomme pas … elle l’appelle « le truc » … quand le psychologue met un mot dessus elle dit non de sa petite voix plus aigue que d’habitude, une voix à peine perceptible, où l’on sent les sanglots coincés dans la gorge … alors le psychologue appelle cela aussi « le truc » … ça lui fait du bien … elle le remercie d’un regard … elle ne veut pas se sentir qualifiée … le terme « le truc » ça met une distance, quelque chose qui ne lui appartient pas … quelque chose qui ne devrait pas être en elle …

En fait, elle aurait besoin d’une personne qui la prenne dans ses bras, qui la câline, qui l’embrasse … elle est petite fille devant le psychologue … elle aurait aimé être petite fille dans des bras protecteurs … dans des bras où elle se sente protégée de ce monde si .. trop brutal pour elle aujourd’hui … des bras qui lui disent de ne plus s’inquiéter que plus personne ne lui fera de mal, que plus personne ne lui prendra ce qu’elle ne veut pas donner … que plus personne ne fera couler ses yeux … que plus personne ne volera son corps, son esprit … que plus personne n’inscrira de force son empreinte dans son passé, son présent et sans aucun doute son futur … Elle aimerait des bras qui fassent 2 fois le tour de son corps, qui la serrent à l’étouffer … des bras de tendresse réelle … des bras qui n’existent pas dans son présent actuel … Ses bras là ne sont pas là … mais des mains sont tendues pour ne pas qu’elle perde totalement pieds … pour une fois elle les a saisies incapable de gérer la violence dont elle a été victime … elle se laisse porter par ses mains qui ne sont pas rien dans ce parcours qui l’a mené vers ce psychologue …

Souvent elle pleure avant même d’être dans la salle où la reçoit le psychologue … Toutes les semaines, elle passe au détecteur de métal, sac fouillé … elle traverse tout le Tribunal et là sur la droite caché pudiquement par des panneaux en bois 4-5 chaises sont alignées … la tension monte peu à peu … mais pourquoi lui inflige-t-on cette preuve … là elle pense à l’autre et au fait que lui surement n’est inquiété de rien … injustice ? non elle s’en dissuade … Pour essayer de calmer son angoisse toutes les semaines elle lit les affiches collées aux parois … ‘Bureau d’aide aux victimes’ ‘vos amis vous aiment, 08 VICTIME vous aide’ … elle attend qu’on vienne la chercher et elle est déjà cette petite fille apeurée, qui ne comprend pas grand chose … qui n’a pas envie surtout de comprendre quelque chose … qui aimerait une baguette magique, ou pouvoir remuer son nez et que tout s’efface d’un coup dans le conscient et dans l’inconscient … Mais elle est là sur sa chaise, passive

C’est une histoire de passivité … c’est aussi ça qu’elle gère mal, elle qui a toujours batailler quand il le fallait … là elle est passive … elle a été passive pendant cette soirée, pendant « le truc », juste après le « truc », même lors de sa plainte elle était passive … sa prise en charge aussi juste guidée comme une poupée de chiffon … tous les rendez-vous ont été des réponses à ce qu’on lui demandait, à ce qu’on attendait d’elle ….

Elle se demande comment doit se comporter une victime … elle, elle n’a jamais pris adopté ? cette attitude, elle a toujours pensé que se placer en victime l’empêchait de se battre et de s’en sortir … là on lui répète qu’elle est une victime, qu’elle doit l’accepter … alors en tant que victime, quelle attitude elle doit avoir face à l’inspecteur, face aux professionnel(le)s de la santé judiciaire, au début même face à ce psychologue et bientôt face au psychiatre qu’on lui demande maintenant de voir en parallèle … mais l’émotion est là, elle prend le dessus … et les questions sur le comportement adéquat ne sont plus que souvenirs et laissent place à des larmes, à de l’impudeur obligée, à une non retenue dont elle n’a pas l’habitude …

8 mai 2018 … pourtant le 8 mai est jour d’armistice … pour elle c’est le premier jour de sa guerre … de cette nouvelle vie où « le truc » reste omniprésent soit partiellement en sommeil, soit en éveil lui provoquant questionnement, culpabilité, angoisses, pleurs, idées noires, incompréhension, maux de tête, douleurs aux cervicales … c’était un mardi et même de ce détail elle se souvient … elle se rappelle de lui aussi …. de ses mots, de l’avant, du pendant, de l’après … d’elle hébétée, d’elle ne sachant quoi faire après, d’elle dans une incapacité de comprendre ce qui venait de se passer … est ce qu’elle le comprend réellement plus aujourd’hui ? … le psychologue pense que non … pas encore … trop violent pour son cerveau … comment comprendre l’inadmissible, comment accepter qu’elle n’ait pas eu le réflexe de partir, comment arrêter de chercher de la normalité là où en fait il n’y en a pas … Comment faire quand son esprit est parti de son corps … Comment reconnecter tout ça …

Le psychologue estime qu’elle doit être suivie en parallèle par un psychiatre … Et devant ce nouvel interlocuteur elle va devoir encore et encore raconter ce qui s’est passé …. Depuis le 8 mai, elle a raconté son histoire … ou plutôt cette soirée … au policier novice qui a pris sa plainte sans trop savoir comment faire, aux médecins de l’unité médico judiciaire de l’hôtel Dieu, aux policiers de la ville où s’est passé « le truc », au psychologue de l’association d’aide aux victimes, à la psychiatre de l’unité médico judiciaire, à l’infirmière qui détermine si elle a le droit de voir le psychiatre du CMP … et maintenant elle va devoir le raconter au psychiatre … elle se dit que c’est quand même fou … et lui ? Pas de nouvelles ? De toute façon elle n’arrive pas à appeler cet inspecteur chargé du dossier … NERPE contre UFRAE … elle n’arrive pas à appeler pour savoir où ils en sont … peut être nul part … que souhaiterait elle au fond ? Que ça soit classé ? Que ça se poursuive ? … elle n’en sait rien … depuis ce 8 mai, elle n’est pas actrice … elle attend … elle se laisse porter … elle a le cerveau en mort cérébral … il ne lui reste que 2 fonctions à ce cerveau … s’occuper des enfants et aller travailler … le reste a disjoncté … elle est passive.

Au fond, est ce impudique de parler d’une intimité qu’on lui a imposé … une intimité qui ne lui appartient pas … est ce impudique de la part de cette femme de vouloir faire sortir cette soirée, les actes qui s’y sont déroulés de son intérieur … est ce impudique que de crier que son corps doit de nouveau lui appartenir et que ce « truc » le lui a pris et ne lui a pas encore rendu … Avec les policiers, médecins ou autres ce n’est pas ce qu’elle fait … elle raconte juste car on l’a identifié comme une victime, alors elle raconte parce qu’il le faut, parce qu’on lui demande … mais là elle a envie d’expulser ce truc malsain d’elle le gueulant à la terre entière … « NON CETTE INTIMITE NE M’APPARTIENT PAS … C’EST LA SIENNE … PAS LA MIENNE … MERDEEEEEEEEE … DEGAGE DE MOI » … mais ça ne sort pas … cette dégueulasserie reste en elle … elle reste juste prostrée sur sa chaise, se tordant les doigts, essayant de maitriser des larmes, la bouche crispée … elle est devenue une petite fille perdue.

Pourquoi raconter ce type d’agression devient un acte impudique ??? … pourquoi est-il simple d’expliquer le vol de sa voiture, le vol de son portefeuille, le vol de sa petite culotte … et pourquoi est-ce si difficile de parler du vol de son sexe, de son anus, de sa bouche ??? Pourquoi ne pas pouvoir écrire tout simplement sur son profil facebook ou autre … « ce soir … pas le moral … on a volé mon corps » Un vol reste un vol … un vol c’est prendre quelque chose qui ne nous appartient pas sans le consentement de l’autre. Une seule petite lettre sépare du mot qu’elle a du mal à dire, à s’avouer … une petite lettre qui signifie l’action d’entrer sans y être invité … mais qui signifie aussi toute la violence et tout le traumatisme pendant et après … et ça c’est trop dur pour elle.

Elle repense au parcours depuis ce 8 mai … Depuis ce jour où on lui a volé son droit à dire non … son corps … sa volonté … son droit à l’image aussi … depuis ce jour où elle a été chosifiée, maltraitée, déshumanisée … où on lui a volé son intégrité … oui elle repense souvent à tout ça … elle sent que sa plainte n’aboutira pas … elle le sent malgré les 21 jours d’ITT qui lui ont été accordés … elle le sait … elle s’en fout … et puis non elle ne s’en fout pas … on lui a expliqué qu’elle n’avait pas le droit de s’en foutre un peu pour elle-même mais aussi pour les potentielles autres victimes … elle a envie d’être en colère mais même ça elle n’y arrive plus … passive … absente … résignée … plus de force … vidée …

Elle est prise de nausée en voyant un chanteur à la télé, même coupe de cheveux, même petite mèche, même allure … soudain ça lui devient insupportable … elle change de chaine, elle trouve cette réaction absurde, complètement irraisonnée … mais elle ne peut pas, c’est au-delà de toute volonté. Son corps, son cerveau ont réagi … ils le vomissent … si seulement son image pouvait sortir par-là, par ce dégueulis nauséabond. Mais bon … rien ne sort … Ce n’est qu’un épisode … juste un épisode … ne pas donner trop d’importance aux épisodes pour ne pas s’écrouler définitivement.

Elle a réussi à appeler l’inspecteur … au bout de 5 mois … elle est tendue, s’excuse du dérangement qu’elle crée … elle se sent mal à l’aise face à la gentillesse de la personne qui lui répond. Il se rappelle d’elle au bout de temps de temps, malgré tous ses dossiers, elle est étonnée … si étonnée … et touchée aussi … qu’est ce qui fait que cet inspecteur se rappelle d’elle, elle si anonyme, elle un dossier de plus … un dossier sans preuve directe (comme on dit) … Elle ne lui pose pas les questions qui fourmillent dans sa tête … une fois de plus, elle se laisse porter par son interlocuteur, elle ne prend pas le contrôle de la discussion … Déjà, l’inspecteur qui avait en charge son dossier est parti … ah … c’est donc son collègue, qui était tout de même présent lors de son audition, qui parle … il lui explique qu’il a une surcharge de travail et que donc son dossier fait partie de tout ce lot … qu’il est débordé … elle lui dit qu’elle comprend et raccroche … sans réponse à des questions qu’elle n’a d’ailleurs pas posé … mais elle a appelé.

Des nouvelles plus concrètes, elle va finir par en avoir car une amie a rappelé et posé les bonnes questions, pour avoir les bonnes réponses … Certes passive mais reconnaissante.

Et le soir, elle rêve qu’elle est au procès, qu’il ment, qu’il atténue … qu’il n’assume rien (même si le lendemain de cette soirée il avait écrit par messenger qu’il ne regrettait rien de tout ce qu’il avait fait) … alors sereinement elle sort une arme qu’elle colle contre sa tempe et elle lui demande de raconter, de raconter les faits … elle est calme et froide … face à son silence apeuré, elle lui demande un peu plus sèchement de tout dire … de raconter ces deux fellations où il a attrapé ses cheveux et lui a tordu le cou … ces fellations si profondes, si longues, si violentes … ces fellations où elle a sur salivé, vomit, vomi qui lui coulait dans le nez … ou elle ne pouvait plus respirer … fellations qui lui laisseront un mal de gorge de plus d’une semaine … et cette pénétration avec son poing dans son vagin, ce ventre qui bouge sous les assauts de cette main, le dégoût qu’elle éprouvait à cette vision … la pénétration anale qu’elle a toujours refusé … et ses mots à lui « si tu bouges je t’attache » … « si tu bouges je t’encule à sec » … et ses « NON » à elle et ses pleurs étouffés dans l’oreiller … les tapes pour la forcer à dire qu’elle aimait ça et le radoucissement de sa voix en disant « bin tu vois que tu aimes ça » et … la résilience, l’abandon de soi en tant que personne … pour que tout se finisse au plus vite … voilà elle lui demande de tout dire … de ne pas inventer, juste la vérité … être crus comme ont été les actes … de donner enfin une valeur à ses « NON » … il raconte … elle n’entend rien, mais elle sait qu’il dit … elle veut aussi savoir si l’ami commun est impliqué … elle veut savoir où est passé le film qu’il a fait et qui n’a pas été retrouvé lors de la perquisition de son appartement … à quoi a-t-il servi ?
Elle ne lui demande pas ses motivations, elle ne lui demande pas d’exprimer des regrets ou des excuses … juste de dire la vérité …

Elle l’écoute et sans un regard … retourne l’arme contre elle et tire.

Fin du cauchemar …

Elle ne sait pas si un procès aura lieu … elle en doute …
Elle ne sait pas quelle leçon il tirera de cette perquisition et de sa garde à vue … surement aucune …
Aucune illusion

Demain elle a rendez-vous chez le psychologue …

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Catoune
5 années plus tôt

Chère Anonyme,

Pourquoi retourner l’arme contre vous et non pas tirer sur lui ? Vous tuez l’innocente au lieu de tuer le coupable ! Pourquoi?

Si vous doutez que la justice le punisse, alors vous avez deux choix ! Et vous, vous choisissez de vous tuer !?

Et pourquoi ? Parce que vous avez honte et vous vous sentez coupable de ne pas avoir pu vous protéger ! Vous vous reprochez votre passivité !

Mais que pouviez-vous faire ? Rien, car il était plus fort que vous !

Vous n’avez pas été passive, vous avez subi ! Et cela fait une énorme différence!

SUBIR N’EST PAS ÊTRE PASSIVE !

Par contre, maintenant, si vous vous laissez tomber en retournant l’arme contre vous ou en ne cherchant pas à le punir, alors là, oui, vous pourrez vous en vouloir d’être passive!

Il n’a pas respecté la loi, il doit être puni! Mais, si justice n’est pas faite, c’est que la Loi protège les porcs et non les victimes!

Dans ce cas, je suis pour la Loi du Talion!

Il faut vous relever et vous battre ! Ne le laissez pas gagner ! Il a outragé votre corps, mais ne vous a pas tuée ! Rendez-lui la violence qu’il vous a infligée et outragez son corps, si justice ne vous est pas rendue!

Respectez-vous et aimez-vous ! Ne laissez jamais un porc vous détruire ! Ne retournez pas l’arme contre vous !

Choisissez-vous, s’il en va de votre vie !

NE TUEZ PAS L’INNOCENTE ! PUNISSEZ LE COUPABLE !

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Nuit du 4 août
Nuit du 4 août
5 années plus tôt

Elle a beaucoup souffert, elle est encore sonnée, perdue mais elle ne va pas retourner l’arme contre elle, surtout pas, pas question de finir le travail de son bourreau, il serait trop content, au contraire, elle va se battre, elle se bat déjà, elle est sur la bonne voie, elle a tout dit à qui il faut le dire, elle attend la Justice.

Il est déjà très embêté, il a été convoqué, il a peur, il est furieux contre elle et aussi contre lui-même, il ne dort plus, il a compris qu’il va payer très cher sa méchanceté, sa bassesse et son abjection, il est foutu , il va plonger, il ne la savait pas capable de si bien se défendre, il n’avait pas vu les temps changer, il est déjà le loser de l’histoire. Un pauvre type pour tout le monde. Bientôt au mitard. D’autres s’occuperont de lui, il a peur.

Bientôt, elle se relèvera vraiment, elle ira bien mieux, une autre vie l’attend, elle sera libre , indemnisée par lui, reconnue victime, on lui rendra Justice.
De petite-fille à genoux elle passera à femme debout qui a lutté et vaincu.

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Catoune
5 années plus tôt

Chère Nuit du 4 août,

Qu’est-ce que vous m’avez fichu la trouille ! Je préfère ça !

Je préfère la lutte au suicide et à la limite, si votre vie en dépend, la Loi du Talion au suicide!

Deux points :

1) les détails graveleux des viols !

J’ai laissé passer les vôtres, avec beaucoup de mal, je l’avoue, et pas ceux d’Ena!

Pourquoi ? Car vous les avez subis alors qu’Ena les a acceptés !

Il faut dire que nous sommes en plein débat avec les victimes, depuis le post d’Ena, sur le sujet de tout dire, de tout sortir de soi, d’évacuer tout le poison !

Vous écrivez : « est ce impudique de la part de cette femme de vouloir faire sortir cette soirée, les actes qui s’y sont déroulés de son intérieur »

Vous parlez d’impudeur ! Il ne s’agit pas que de ça ! C’est beaucoup plus complexe que cela!

Voilà ce que j’ai écrit à Koxie sur un autre post:

« J’avoue que je suis partagée entre le fait d’accueillir la douleur de la victime dans son intégralité et toute l’horreur vécue, et le fait de devoir se modérer pour ne pas être une vitrine où les porcs jouent à celui qui a le plus maltraité et sali une femme!

C’est pour cela que je n’ai pas posté ! J’ai préféré demander l’avis des Administrateurs à ce sujet !

Nous sommes lues (les victimes) par tous les internautes, il ne faut pas perdre ce fait de vue!

Que peut penser un homme d’une femme qui accepte d’être humiliée et salie de façon répugnante ?

Il peut voir la femme différemment et se dire, finalement ce sont toutes des salopes qui aiment ça ! Alors, pourquoi ne pas faire pareil ?

Si une femme accepte d’être avilie, c’est qu’elle n’a aucun respect pour elle-même!

Le problème c’est que son comportement à de graves répercutions sur toutes les autres femmes !

Et encore plus, si elle vient sur ce site, montrer à tous les internautes, son acceptation d’avoir été humiliée et salie! Elle nous fait du mal à toutes!

Quel intérêt de montrer aux yeux de tous à quel point on a touché le fond, à quel point on s’est laissée détruire ?

Mais, je pense aussi que les victimes ont besoin de pouvoir tout exprimer pour enfin pouvoir guérir !

C’est pour cela que je suis partagée !

Il nous faut pouvoir tout dire, mais pas aux yeux de tous et surtout pas à ceux des porcs qui jouissent des violences faites aux femmes !

Imagine un porc qui lit un témoignage comme celui d’Ena (qui a été supprimé), en train de se branler du fait de ce qui est arrivé à Ena, et plus c’est graveleux, tordu et pornographique, plus ça l’excite, plus il se l’astique et plus il jouit !

Sincèrement, tu as envie de provoquer de tels agissements par les porcs, quand tu témoignes et que tu fais part de ta profonde souffrance et de ton immense douleur? Pas moi !

Tu es en train de pleurer de chagrin, ce que l’on t’a fait te détruit et te tue, et tu as un porc en face de toi qui se masturbe! Et plus tu es malheureuse, plus tu touches le fond et plus il jouit ! C’est immonde et écœurant !

C’est pour cela que tout dire aux yeux de tous, me rend perplexe !

Tout dire ? Se retenir ? Que faire ? »

• La différence entre vos détails graveleux et ceux d’Ena, c’est que vous les avez subis, alors qu’Ena les a acceptés pour avoir la paix!

Vous avez subi l’humiliation et Ena l’a acceptée !

ENA si vous me lisez, je ne vous blâme pas ! Je ne porte pas de jugement sur votre décision et vos actes ! Il ne m’appartient pas de les juger et très sincèrement je vous reconnais comme victime ! À mes yeux, vous êtes une victime!

Mais, lorsque l’on accepte des actes répugnants qui salissent la femme, mieux vaut ne pas étaler aux yeux des porcs, cette acceptation et ces faits !

Pourquoi ? Parce que ça peut leur donner des idées et en plus vous les faites jouir!

Tout ce qui peut avilir les femmes, les réjouissent ! Toutes les violences faites aux femmes les font jouir !

J’espère que vous comprendrez ces nuances et que vous ne m’en voudrez pas d’avoir demandé la suppression de votre post et pas celui de « Nuit du 4 août »!

Ena, je vous invite à poster à nouveau votre témoignage, mais sans les détails graveleux!

2) Arrêtez de parler d’elle ! Employez le JE ! Ne mettez pas à distance ! Acceptez vos émotions et votre ressenti ! Elle, c’est vous!

Lorsque vous serez capable de dire JE, vous serez sur la voie de la guérison !

Bonne chance ! De tout cœur avec vous!

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Anonyme
Anonyme
5 années plus tôt

Bonjour Anonyme. Vous êtes en morceaux, en miettes. Alors vous employez le “elle” au lieu du “Je” car il est difficile de se reconstituer, de retrouver le “je”, le “moi”. Votre témoignage m’a énormément touchée. Il montre à quel point, un tel acte vous pulvérise, vous met à distance même de vous même. A la violence subie, s’ajoute les autres violences, celle de devoir raconter encore et encore et vous replonger dans tout cela. Vous êtes à terre mais vous n’êtes pas passive, vous avez porté plainte. Vous êtes en morceaux mais un morceau de vous même s’est révolté. Espérons que la justice vous entende. Espérons que le temps vous aidera à vous retrouver une et entière. De votre témoignage, transpire une grande souffrance puisque symboliquement, c’est même vous qui tirez sur vous, comme pour vous effacer, comme pour effacer toute cette immense indignité que vous avez subie. Chaque victime réagit comme elle le peut, certaines ont une grande colère, d’autres s’enferment dans le silence, d’autres encore témoigneront peut être ici sans jamais porter plainte. Il n’y a aucun jugement à porter, aucun. Chacun fait du mieux qu’il peut avec son histoire, sa personnalité, ses fragilités et ses forces. Vous vous sentez passive, oui mais cela est ainsi au jour où vous écrivez ce témoignage (tellement bien écrit d’ailleurs) mais demain, dans un mois, un an, vous serez différente, vous aurez peut être retrouver plus de force… à la passivité, la colère vous permettra peut être de vous redresser. Personne n’est à la place de personne. Personne. Il n’y a que vous qui vivez ce que vous vivez. Votre douleur immense que l’on ressent à la lecture de votre témoignage, seule vous la vivez. Nous, lecteurs et lectrices, nous pouvons seulement la percevoir, la froler. Je vous souhaite bon courage, j’espère que vous êtes accompagnée, que vous avez des personnes autour de vous sur lesquelles vous pouvez compter. J’espère que vous irez mieux, que vous retrouverez la force , la force de vivre avec cela, la force de vous battre avec la justice car c’est un autre combat. Je pense à vous, je vous embrasse. Tenez bon, tenez bon… continuez à écrire, vous écrivez bien, très bien, l’écriture est aussi une forme de reconstruction.

Merci de remplir les champs obligatoires.



Catoune
5 années plus tôt

Chère Nuit du 4 août,

J’ai oublié de lui dire bravo et de la féliciter pour s’être battue et pour avoir porté plainte !

Vous écrivez : “De petite-fille à genoux elle passera à femme debout qui a lutté et vaincu.”

Je le lui souhaite de tout cœur!

J’espère qu’elle reviendra nous dire que son porc est en prison et qu’elle est enfin redevenue vous !

À vous deux, je vous souhaite le meilleur !

Toute ma tendresse !

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