Balancetonporc.com
Victime de viol ou d’agression sexuelle ? Postez anonymement votre témoignage sur Balancetonporc.com

Balancetonporc.com : le site de témoignages de viol et agression sexuelle le plus visité de France 🇫🇷

Merci de remplir les champs obligatoires.



la vie rêvée d’une jeune femme

Histoire de viol. A 20 ans (j’en ai 36 aujourd’hui)j’étais encore naïve, vierge, espérant rencontrer l’amour le vrai, et me faisait harceler à tous les coins de rue dès que je sortais. Ma mère assez stricte sur la morale sexuelle (mon père aussi) et restée très naïve aussi( ce qui ne m’avait pas préparé du tout à la réalité) s’étonnait de voir tous ces mecs qui me reluquaient les fesses. Moi pour être honnête, je me sentais plutôt flattée des “compliments” du genre “vous êtes charmante”? Moi qui manquais tellement de confiance en moi, j’y croyait, ne voyais pas de mauvaise intention, et en retirait un plaisir narcissique. J’étais plus gênée quand il s’agissait de “très sexy” , ou, régulièrement de “hummm” glissés dans mon cou en me frôlant presque. Tout cela avait un impact sur moi car, bêtement c’est vrai, j’en étais arrivée à me demander ce qui n’allait pas sur ma figure si par hasard un jour je sortais et ne recevais aucun “compliment”. Voilà pour le décor.
Un jour dans les couloirs de ma fac à Clermont, un mec habillé style “BCBG garçon de bonne famille” venant d’une autre ville, soit disant étudiant, m’aborde dans une mise en scène théâtrale, que je trouve romantique sur le moment. Il dit avoir été subjugué par mes yeux et m’invite à boire un café. Il ne me plait pas spécialement mais dégage quelque chose de particulier qui attise ma curiosité. Sa façon de parler, tellement singulière, m’attire mais m’intimide à la fois. A la fois je suis curieuse de le connaitre et en même temps il a une autorité qui fait je n’ose de toute façon pas lui résister, et et me voilà prise dans ses filet. Il réussira dès le lendemain, avec force insistance devant mes refus, (certes timides car ce mec m’intimide et car je sens que je me suis mise dans une situation que je ne contrôle plus) à m’accompagner jusqu’au couloir sombre et désert du dernier étage menant à ma chambre d’étudiante. Je me laisserai embrasser, ce qui est pour moi une première fois et y prendrai plaisir. Mais la suite sera un viol, que j’ai mis longtemps à définir comme tel, puis plusieurs autres.En effet après m’avoir embrassée, je lui dit que ne souhaite pas aller plus loin, que je ne veux pas le faire entrer dans mon studio. C’est comme si tous mes refus n’avaient pas d’importance, comme si je parlais dans le vide, donc au bout d’un moment me sentant impuissante et pas de taille à l’affronter,je le laisse entrer. Je crois que là j’ai du faire un blocage et interpréter la situation pour ne pas me dire que j’allais être violée, moi qui était encore vierge.Je me suis donc pas posée la question de mon consentement et j’ai adhéré à ses volontés comme si c’étaient les miennes. Je me suis donc oubliée complètement, et mon cerveau s’est mis en off. Je n’ai d’ailleurs plus pu me concentrer du tout cette année là pour étudier, ayant une impression de vide dans mon cerveau. Mais si je n’avais pas adhéré de cette façon à ses volontés, j’aurais du faire face à cette horrible réalité : Ce serait donc ça ma première fois, avec un mec que je connais à peine et avec qui je ne me sens absolument pas en confiance, qui ne me laisse pas le temps de me sentir prête. Donc continuons : après avoir compris que tous mes “refus” ne serviraient à rien, et n’ayant pas envie de vivre une situation violente où je doive me débattre, je me suis laissée faire, paralysée de peur. A sa question “tu es prête?” je me suis entendue répondre oui. Ce fut la douleur de la première fois, une brûlure atroce, surement aggravée par mon stress et mon absence totale de lubrification puisque je n’avais pas du tout envie. Le désir était monté en l’embrassant, mais s’était vite éteint lorsque j’ai compris que je me trouvais prise au piège. Le lendemain, je voulais me persuader que j’étais amoureuse et que je voulais ce qui était arrivé, mais au fond de moi je me sentait salie, toute petite, et un douloureux sentiment d’avoir vécu un viol au lieu d’une première fois réussie dans l’amour comme je l’attendais tant,,m’envahissait. Mais pour me protéger je me refusais à appeler ça à un viol, même si c’est précisément ce que je ressentais. Par la suite, ce jeune homme de 23 ans se révèlera être un mythomane violent, que l’on peut qualifier de pervers narcissique. Il me rabaissera sans cesse, après m’avoir montée aux nues au tout début pour m’avoir. Je serai traitée de truie, contrainte de lui faire des pipes plusieurs fois dans la journée, d’une durée interminable. Toujours sous emprise car sous la menace. Menaces d’un mec que je sentais dangereux et menaces qui s’adressaient toujours à ma famille.( me tuer moi , tuer ma famille, sodomiser ma soeur et ma mère, car il avait trouvé leur adresse. ) Moi il me sodomisera après m’avoir promis si j’accepte de me rendre les sous qu’il m’avait piqués en me prenant ma carte bleue où je n’avais pas grand chose (ce sont mes parents qui devront ensuite couvrir le gros découvert qu’il m’a occasionné, l’argent n’ayant jamais été remboursé) , et continuera ses assauts malgré ma douleur et mes supplications pour qu’il arrête, me disant ” tu aimes ça salope”. Ensuite m’ayant menti à plusieurs reprises sur lui même,il me violentera en me frappant et me mettant au sol pendant des heures, durant 3 nuits ( 2 nuits consécutives et une quelques semaines après) car il était très vexé que j’ai découvert qu’il s’était fait passé pour qqn qu’il n”tait pas. Il me violera par sodomie à plusieurs reprises, notamment pendant les nuits de violence. J’aurai droit aussi à des pénétrations avec objets, et je saignerai suite à un poing dans l’anus, la douleur étant si affreuse que je hurlerai, ce qui me vaudra un gros coup dans la figure avec la lèvre entamée. Désolée pour ce descriptif glauque, mais c’est la première fois que je raconte tous ces détails et j’en ai besoin. Je n’ai pas consulté de médecin, j’aurais du faire constaté toutes ces blessures. j’avais des bleus. Mais j’étais vidée, épuisée, dans un autre monde, et n’y pas pensé le moins du monde. Je ne suis même pas allé consulté pour mes douleurs gynécologiques, j’ai attendu que ça passe tout seul. Durant tout ce temps, j’avais honte honte honte. Je n’ai osé en parler à personne, et avait l’impression de vivre un cauchemard éveillé.Cela à duré 7 mois, jusqu’à ce qu’il parte être hébergé chez une jeune fille qu’il voyait en même temps que moi, et qui sera aussi victime de ses abus, mais en moins grave car cette fille avait plus de caractère que moi. Mes parents ont juste su qu’il avait abusé de ma confiance au niveau de l’argent, et je leur ai laissé croire qu’il était juste un simple ami.Ayant changé de ville pour poursuivre mes études, c’est 2 ans après, suite au réveil de ma mémoire traumatique en lisant en livre sur les violences faites aux femmes, que je tomberais dans une dépression profonde, avec plusieurs tentatives de suicides, un besoin compulsif de me scarifier, et des angoisses terribles. Les psychiatres ne feront aucun lien avec mes violences subies (j’en ai timidement parlé sans détail) et mon état. Pour mon psychiatre j’étais juste une étudiante névrosée, séduisante et hystérique. Pour ma psychologue pareil. Je manquerai de justesse d’être violée une fois de plus par un autre homme, ayant perdu tout repère , et ne distinguant plus un mec bizarre d’un mec normal. Je serai hospitalisée, ce qui m’obligera à parler un peu de ça à mes parents, sans trop entrer dans les détails.Grâce à une rencontre d’un jeune homme très abîmé psychologiquement par la violence suvie dans son enfance et alcoolique, mais très gentil, intelligent et compréhensif, je trouverai le courage de porter plainte. mes auront la surprise d’avoir un appel de mon bourreau qui leur apprendra lui même que leur fille a porté plainte pour viol et qui cherchera à les manipuler. Ils prendront quand même ma défense, mais lorsque le dossier sera classé sans suite faute de preuve suffisante, mon père me dira qu’il vaut mieux en rester là. Et moi je n’avais pas les moyens de payer un avocat. Je ne me sentie tellement seule, abandonnée , incomprise, avec l’impression de déranger la vie tranquille de mes parents, et un grand sentiment de honte et de culpabilité.
Aujourd’hui j’ai un petit garçon adorable de 2 ans , je suis mariée avec un homme très respectueux, et j’ai pu malgré mes difficultés, réussir mes études et être psychologue. Je m’intéresse de près aux travaux sur les traumatismes, notamment ceux de Muriel Salmona pour qui j’ai une grande reconnaissance, ses écrits ayant été pour moi une révélation. Je m’aperçois combien je n’ai pas été prise en charge correctement. J’ai du lutter seule, et aujourd’hui j’aide d’autres femmes à relever la tête. J’aide bien sur aussi des hommes, et malgré des préjugés sur les hommes qui étaient plus forts que moi à une époque suite à mon vécu, j’ai pu les dépasser , ce qui était indispensable pour mon travail, et retrouver un regard bienveillant, sans jugement, et surtout qui donne sa chance à chaque être humain homme ou femme.
Pour compléter mon témoignage, je voulais citer deux attouchements subis dans la rue : une fois, dans une grande ville, où j’ai été accostée puis suivie ou plutôt accompagnée contre mon gré avec insistance par un mec à qui j’avais par malheur à son bonjour, qui ne me lâchait plus alors que je lui faisait comprendre que je n’étais pas intéressé et que je ne voulais pas lui donner mon numéro. Il a fini par me mettre la main aux fesses.
Une autre fois, dans un car, je vois entrer un homme en surpoids qui cherche une place. Je pousse mon sac pour lui faire une place au cas où il voudrait s’asseoir à côté de moi, même si on risque d’être serrés, mais pour pas qu’il se sente rejeté à cause de son poids. Il prend donc place et au cours du trajet je sens sa main se frotter tranquillement sur ma cuisse. Situation sur-réaliste pour moi, je n’ai pas réagi tout de suite, le temps de penser :”je ne rêve pas je suis assise dans un car et mon voisin de siège est en train de me tripoter la cuisse,je fais quoi?” J’ai finalement pris sa main et l’ai repoussée en le regardant dans les yeux . Il a rigolé, ce porc!
Et je suis sortie du car sans rien dire, toute émotionnée. Quand j’en ai parlé à mon copain il m’a dit que j’aurais du le dire tout fort dans le car pour l’humilier! c’est vrai mais je ne suis pas comme ça. Je devrais peut être apprendre…
A part ça, j’ai été plusieurs fois “accompagnée” contre mon gré durant des mètres dans la rue, par des mecs collants,jeunes ou moins jeunes,réclamant mon numéro, qui n’en avaient rien à faire de mon refus.

Merci de remplir les champs obligatoires.



Nous vous proposons de lire également
Notification par e-mail
M'envoyer un e-mail si
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Veuillez remplir les champs obligatoires.
POSTER UN TÉMOIGNAGE ANONYME