A huit ans en vacances à la montagne avec ma famille, le fermier qui nous loue le chalet, me propose d’aller voir les petits chats qui viennent de naître dans la grange. Une fois à l’intérieur, il en profite pour mettre la main dans ma culotte et me toucher le sexe.
A dix huit ans je suis monitrice de voile (mon premier job). Pour me payer à la fin du mois le directeur me fait monter à l’étage du bâtiment et essaye de m’embrasser.
A vingt ans je me promène seule un dimanche matin sur la plage d’une petite station balnéaire en Bretagne, un type arrive derrière moi, m’attrape les hanches, baisse mon jogging et me jette sur le sable.
A vingt cinq ans un soir à Montmartre deux jeunes types me coincent dans un escalier sur la butte et commence à me toucher les seins.
Je ne parle pas du type qui a sorti son sexe pour se branler devant moi ni des insultes récurrentes lorsqu’on ne répond pas aux avances dans la rue, ce qui en comparaison semble anecdotique.
Lorsqu’on raconte ce qui nous est arrivé, la plupart des gens pensent que l’on exagère ou qu’on l’a bien cherché.
Pour ma part depuis ces évènements traumatisants je prends soin de porter des tenues qui cachent mes formes, je ne vais jamais me promener ou faire un jogging seule et j’évite certaine plage si je ne suis pas accompagnée. Même si je vis dans un pays libre et civilisé, je constate qu’en tant que femme je n’ai droit qu’à une liberté conditionnelle.
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Oui s’habiller n’importe comment, pas coiffée, sans maquillage … et puis cesser de se laver. Devenir un épouvantail et construire un mur contre les regards.
Exactement, les femmes sont en liberté conditionnelle : elles peuvent se promener libres, sous réserve de ne pas croiser un , comment dire, un truc vivant qui ne va pas s’en prendre à leur corps.
Pas un homme, car l’espèce humaine se targue d’être évoluée
Pas un porc, car les cochons sont des animaux paisibles et propres
Plus la femme est jeune, plus elle montre son corps, plus elle prend de risques avec sa liberté.
Alors la question : on retire la liberté aux femmes, ou on empêche les minables de sortir ?