J’étais épuisée, exténuée, je n’avais plus aucune force. Et toi tu insistais, encore et encore. Tout ce que je voulais, c’était dormir. Rien de plus.
Alors j’ai fini par céder, je n’en pouvais plus de tes caresses, de tes paroles, tu me dégoûtais. Mais je sentais que tu ne me laisserais pas tranquille tant que tes pulsions ne seraient pas satisfaites.
Aujourd’hui encore je m’en veux. Pourtant, c’est une agression, je n’étais pas consentante. Mais je m’en veux d’avoir donné le change. D’avoir adopté un “mode survie” et d’avoir prétendu que ce n’était pas si grave après tout. J’avais tellement peur; j’étais tellement faible… Je n’aurais pas pu lutter plus.
Alors si aujourd’hui tout est flou, c’est car j’ai fait une amnésie. J’ai compris la raison de ma dépression 2 ans après. J’en ai cauchemardé une nuit. Sauf que ce n’était pas qu’un mauvais rêve, c’est ma vie.
Ça fait 5 ans maintenant. J’en ai assez de porter ce fardeau seule.
Tu m’as malmenée, tu me rabaissais, tu ne prenais pas mes souffrances au sérieux. Tu préférais montrer que tu avais plus de raisons de souffrir que moi pour mieux me rabaisser.
Alors quand tu m’as agressée… J’ai pris la fuite. L’instinct qui m’a sauvée. Sur le moment, je n’ai rien conscientisé : je ne savais pas que ce qui s’était passé etait grave. Je ne comprenais pas que tu me manipulais.
J’ai juste fui car j’ai eu la chance de sentir que j’étais en danger.
Du jour au lendemain, j’ai coupé les ponts avec tous mes amis qui avaient un lien de près ou de loin avec toi. J’ai disparu.
Et j’ai plongé encore plus bas dans la dépression.
Mais si j’écris maintenant, c’est car j’en ai assez de me taire. A la fin de la semaine, je fêterai mes 21 ans. Je compte bien fêter ça. Alors mon plus beau cadeau, ce sera l’accusé de réception du courrier que je t’aurai envoyé.
Car j’ai déjà essayé de te contacter, en vain. C’est facile d’ignorer quelqu’un par SMS, mail, Facebook… Je voulais juste parler, calmement, constater si oui ou non tu reconnaissais m’avoir fait subir tout ça. Car ce qui me fait le plus mal au fond… C’est que j’ai l’impression que tu ne t’es même pas rendu compte que tu m’as agressée.
Cette fois ci, tu ne pourras plus nier.
Qu’en 2 mois tu m’as réduite à néant. Que maintenant, j’ai la rage. De vivre, de me battre, de faire en sorte que tu paies pour le mal que tu m’as causé.
Je suis désolée pour ta mère qui va apprendre que son propre fils est un agresseur. Pour ta sœur aussi, qui etait une très bonne amie.
Je n’obtiendrai jamais justice mais je peux rétablir la vérité.
Chère Anonyme,
Il vous maltraite, vous arrivez à fuir mais après des années vous le recontactez pour qu’il prenne conscience du mal qu’il vous a fait, qu’il s’excuse, et comme il vous nie, ne vous répond pas, vous vous vengez en écrivant à sa mère !?
Et vous vous sentez mieux ?
Demander à un PN de reconnaître qu’il est un monstre, qu’il vous a fait du mal et qu’il vous demande pardon, c’est totalement irréaliste et illusoire ! On ne peut qu’en être meurtrie davantage !
Je ne vous jette pas la pierre, j’ai voulu la même chose de mes parents et de ma sœur ! Peine perdue ! J’en suis sortie plus fracassée que jamais !
A éviter absolument !
Menez les batailles que vous pouvez gagner et oubliez les autres !
J’espère que vous irez mieux ! Je vous invite à en discuter avec une thérapeute pour vous apprendre à vivre avec cette blessure !
Prenez rdv avec une psychologue ou une psychiatre dans un CMP ( Centre Médico-Psycho). Les consultations sont gratuites ! Coordonnées sur Google ou ameli.fr.
Bon courage ! De tout cœur avec vous !
Bonjour,
YouTube “une psy à la maison” le PN.
La meilleur des choses avec un PN est de l’oublier. Vous avez la réponse de Catoune et je suis OK dans l’ensemble.
C’est à vous que vous faites du mal en rejouant l’histoire.
Personne ne change un PN au pire vous allez le contraindre pour un instant mais sa vengeance sera pire.
Il ne reconnaîtra aucune erreur puisque dans sa tête, ce type a tout les droits. Vous avez été un pion de son jeux malsain. Lui n’est pas vous. Il pense autrement.
Concernant cette lettre, c’est une erreur car il sera que vous pensez encore à lui après tout ce temps. C’est une petite victoire pour lui.
De plus, un PN a souvent un parent ou proche PN. Pour en connaitre un, je peux vous dire que la mère ou le père n’est pas étranger dans l’histoire.
Si vous vous lancez dans des correspondances, ce type pourrait même porter plainte pour harcèlement contre vous.
Soit vous avez des preuves et vous portez plainte ou même une main courante soit vous tournez la page.
Bonne continuation.
Bonjour
Comme je comprends votre histoire…j’ai l’impression que vous racontez la mienne…
Malheureusement les pervers narcissiques se délectent de nos souffrances et vos lettres recommandées risquent de lui faire plus plaisir qu autre chose.
En revanche porter plainte peut être utile : même s’il n’y a pas de suite pour vous c’est une trace pour la victime suivante, et c’est des chances pour elle d’obtenir réparation : et après une condamnation
les agresseurs peuvent décider de cesser leurs agressions parce qu’ils savent qu’ils n’auront pas de deuxième chance avec la justice.
Regardons l’affaire Ramadan ou l’affaire DSK : c’est la récurrence des accusations qui permet aux victimes d’être crues.
Et peut être d’ailleurs aurez- vous la surprise d’apprendre qu’il y a déjà eu d’autres victimes et que vous pouvez obtenir VOUS réparation même si vous avez l’impression que vous n’avez pas de preuve.
N’hésitez pas à contacter ses ex compagne s su vous les connaissez
Comme un autre post l indique “une psy à la maison” à u e chaine youtube qui explique bien ce qu’est un un pervers narcissique et comment s’en remettre…je vois conseille cette chaine.
Bon courage pour la suite