Je vais vous raconter mon histoire de viol

Je vais vous raconter mon histoire de viol. J’avais 18 ans et j’étais interne, c’était un vendredi matin et je ne voulais pas rentrer chez moi le soir en car parce que j’avais eu de très mauvaises notes et je ne voulais pas que mon père me passe en savon encore pire que d’habitude à cause de mes mauvaises notes.

J’ai pris mes deux sacs et j’ai fait le mur de l’internat le vendredi matin et j’ai commencé à marcher sur la route nationale en direction de la gare. Je voulais prendre le train et retrouver mon copain qui habitait à Lille. Mon petit copain et moi, on s’entendait très bien. Un camion s’arrête et le camionneur me demande où j’allais. Je lui dit à la gare et il me dit monte, je vais t’emmener. Je monte dans le camion et je m’assois sur le siège. Il me dit je veux bien t’emmener à la gare mais pour me remercier tu dois coucher avec moi là derrière dans la cabine de mon camion. Je lui dit non et il me dit d’accord, alors descends de mon camion.

Je continue mon chemin à pied en direction de la gare sur la route nationale. Une renaud cinq bleue s’arrête et le gars qui conduit, Jean-Pierre, me demande où je vais. Je lui dis la gare et il me dit qu’il peut m’emmener. Je lui dis non parce que je viens d’avoir une terrible expérience avec un camionneur et je préfère marcher jusqu’à la gare. Il me dit qu’il n’est pas comme le camionneur et qu’il peut m’emmener à la gare sans contrepartie. Je décide d’accepter son offre, je monte dans sa voiture. Il me demande où je vais en train et je lui dis Lille. Il me dit que le dernier train pour Lille a quitté la gare et que le prochain train pour Lille est le lendemain. C’était avant l’internet et je n’avais pas de moyen de vérifier les horaires de train. Il me demande si je connais des gens en ville avec qui passer la nuit. Je lui dis non et il me dit qu’il peut me conduire à des foyers qui acceptent des fugueurs. On fait trois foyers et ils n’ont pas de place pour la nuit. Jean-Pierre me dit alors que je peux dormir chez lui et qu’il me conduira le lendemain à la gare.

Il me conduit chez lui. Il habite dans un genre de foyer ou il a une chambre individuelle avec un lit et une télé. Il y a une cuisine et une salle de bain en commun. Je mets mes deux sacs dans la chambre et on va dans la cuisine. Il me prépare des pâtes, on les mange et on va dans sa chambre. Il me dit tu peux dormir dans le lit, je dormirais par terre. On s’installe comme ça et on commence à regarder un film,

Quand le film est fini, il me saute dessus dans le lit et me dit qu’il veut faire l’amour. Je lui dit que non, que j’ai un copain. Il insiste et commence à m’embrasser. Je lui dit d’arrêter et je commence à pleurer. Il me dit d’arrêter de pleurer et de me laisser faire, que si je continue a pleurer il va aller chercher un copain qui lui est très mechant et il va me faire bien plus mal que lui. J’arrête de pleurer et je me laisse faire. Il me viole trois fois pendant la nuit.

Le matin, il me dit d’aller dans la cuisine. On prend le petit déjeuner et il me dit d’aller chercher mes sacs dans la chambre et qu’il va me conduire à la gare. Je me lève de la table, je vais me laver les mains dans l’évier et je vois un couteau dans l’évier. Je prends le couteau, je me retourne et je plante le couteau dans le cou de Jean-Pierre. Il crie, il se lève et commence à m’étrangler. J’arrive à me libérer et je m’enfuis et m’enferme dans la salle de bain. Il tape sur la porte et je saute par la fenêtre de la salle de bain pour m’échapper, même si c’était au troisième étage. C’est comme si j’avais une force surhumaine a cet instant!

Je cours de toutes mes forces et rejoins une route. Je me mets au milieu de la route et parviens à arrêter une voiture. Je demande à la conductrice de m’emmener à la police la plus proche. Je voulais me sentir en sécurité. J’arrive au commissariat et je raconte toute mon histoire a un policier. Mon histoire avec le camionneur et Jean-Pierre. Le policier me demande de lui décrire ou Jean-Pierre vit. Je lui dit dans un genre de foyer à côté d’une autoroute. Une fois que ma déposition est terminée, il me conduit dans une cellule. Il m’enferme dans la cellule et je suis tellement en colère parce que je suis la victime et je suis mise en cellule??

Une policière vient me chercher et m’emmène dans un hôpital pour me faire passer un examen médical et gynécologique. J’entends l’infirmière qui m’a fait passer l’examen parler avec la policière et lui dire, c’est bien fait pour ce gars, cette petite a bien fait de le poignarder. Elle est très courageuse.

La policière me ramène au commissariat et mon père est là, il a parlé au policier et le policier lui a fait lire ma déposition. Mon père me prend dans ses bras et me demande ce que j’ai envie de manger. Je lui dit une choucroute.

Le policier dit qu’il a retrouvé Jean-Pierre. Il s’est conduit aux urgences et les policiers ont retrouvé mes deux sacs dans sa voiture. Le policier me demande si je suis prête à porter plainte et à aller jusqu’à un procès. Je dis oui et le policier me dit que je vais recevoir une convocation par la poste.

Mon père me conduit à la maison et il me dit, on ne parlera plus jamais de ce qui t’est arrivé aujourd’hui. On n’en a plus jamais reparlé parce qu’au lieu de recevoir une convocation pour un procès, j’ai recu par la poste une lettre du procureur me disant que l’affaire est classée sans suite car il n’y a pas de preuve de viol. Je me dis qu’il y aurait eu preuve de viol si je ne m’etais pas laisser faire et je suis sure que si j’avais résister plus, j’aurais eu des marques de coups. Mais ce que je redoutais le plus c’était d’être poursuivie pour avoir poignardé Jean-Pierre, mais aucune charge n’a été retenue contre moi!

Alors ce que je veux dire aux femmes violées, tabassées c’est retournez-vous contre votre bourreau. Tapez-le, poignardez-le, tirez-lui dessus, le système judiciaire ne prend pas en compte la parole des femmes mais il ne vous poursuit pas si vous vous vengez, alors vengez-vous! Je pense que j’ai reussi a me remettre de ce viol parce que j’ai fait mal a mon violeur, peut-etre autant qu’il m’a fait souffrir.

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1 Commentaire

  1. moa

    Je t’envoie des pensées de force et de guérison. Il est normal de ressentir des hauts et des bas, alors prends le temps dont tu as besoin pour te retrouver. Je suis ici si tu as besoin d’un soutien.

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