En ce moment, je n’arrive plus à dormir, cela me rend folle, et je partage ces flashs, qui me font tant de mal.
Nous étions tout les deux très jeunes, je t’admirais. Tu étais mon grand cousin sportif et marrant aimé de tous, j’étais la petite cousine élevée par nos grands parents car ma mère devait gérer son foyer sans mon père . Nous étions proche. Je te voyais comme un copain et je n’avais encore pas perçu cette petite différence d’âge qui faisait de toi un ado. Moi, je n’étais encore qu’une petite fille. La première fois, pour jouer, tu m’as dit de baisser ton pantalon, la seconde fois tu m’as proposé de te frotter contre moi en échange de jeux de megadrive… Je savais que c’était mal, que tu me faisais du mal. Et puis silence radio. On en a plus parlé. J’ai du vivre dans la honte, tu ne m’as pas retouché c’était déjà une bonne chose . Mais tu es toujours resté le bienvenu à nos tables de famille, moi je n’avais rien à dire, l’histoire était close. Je devais faire semblant que tout allait bien. Depuis, je me suis construite, j’ai essayé, je me suis construite sur le fait que personne ne me prendrait au sérieux. Que quoi que je dise ou quoi que je fasse, personne n’écouterait. Et c’est valable pour tant de chose à présent…
Il avait quel âge exactement ? Et vous ? Vous dites que personne ne vous croira mais peut-être que si, vous ne pouvez pas être certaine de cela, il a peut-être fait la même chose à d’autres cousines, vous devriez en parler.
Chère Anonyme,
Vous écrivez : “construite sur le fait que personne ne me prendrait au sérieux. Que quoi que je dise ou quoi que je fasse, personne n’écouterait”.
Nous vous prenons au sérieux, nous vous croyons et nous vous écoutons !
Il vous faut avoir un peu plus confiance en vous ! Vous n’êtes pas insignifiante ! Vous êtes une personne, vous existez, vous ressentez, vous comptez !
Vous êtes une victime, vous faites partie de nous ! Vous n’êtes plus seule !
Il vous faut consulter une thérapeute pour dire ce que vous avez sur le cœur ! Là, vous n’arrivez plus à dormir tellement cela vous obsède !
Les consultations de psychologue sont gratuites dans les CMP (centre Médico-Psycho), mais aussi au CIDFF (centre international des droits des femmes et des familles).
Ou encore au Planning Familial
Information, conseil, écoute :
Tél : 0800 08 11 11
Du lundi au samedi, de 9h à 20h
Service & appel anonymes et gratuits
Vous pouvez aussi contacter le :
08 Victimes
Écoute, informe et conseille les victimes
Par tél : +33 (0)1 41 83 42 08
Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 21h
Coût d’un appel vers un fixe et service gratuit, depuis un tél fixe ou mobile
Par courriel
[email protected]
En attendant d’avoir un rdv, vous pouvez consulter des thérapeutes en ligne sur les sites suivants :
victimedeviol.org ; institutdevictimologie.org ;
soutienpsyenligne.org ;
psycom.org ou psy-coach.org
Vous écrivez : “Je devais faire semblant que tout allait bien.”
C’est justement parce que vous avez fait taire vos émotions, parce que vous vous êtes coupée de vous-même, qu’aujourd’hui tout revient en force et vous avez mal, vous souffrez moralement!
Alors, écoutez-moi et consultez ! Il faut que vous retrouviez votre Sérénité et surtout le sommeil !
Et n’hésitez pas à poster à nouveau si vous en éprouvez le besoin !
Bon courage ! De tout cœur avec vous !