Il était le grand père adoré par tous et dont tout le monde aurait rêvé.
J’étais petite et j’avais un père violent, une mère soumise, une grand mère autoritaire(sa femme) : résistante de la seconde guerre mondiale, et des oncles et une tante dont l’attitude était, à mon âge du moment, indescriptibles et imperceptibles dans tous les sens du terme.
Lui, il m’emmenait au poulailler ou dans sa chambre et me fesait caresser et embrasser la “bêbête” comme il l’appelait, il a même tenté de me l’enfoncer. Moi je ne savais pas si c’était normal ou pas … j’étais trop petite et naïve. Ca a duré trop longtemps mais curieusement, j’ai oublié cet épisode jusqu’à ce que je me retrouve en situation intime amoureuse ou tout m’a explosé à la figure. Je n’ai trouvé le courage d’en parler qu’à l’âge de 29 ans et je me suis retrouvée dans un panier commun avec mes soeurs apprenant indirectement que ma mère, ma tante, ma grande tante etc… étaient également victimes.
Mes soeurs et moi avons déclenché une tempête qui a divisé la famille en deux parties distinctes : pour et contre.
Cet évènement a demandé quelques temps de “digestion commune” et la démarche judiciaire nous à conduit à l’annonce de la prescription.
Il est encore en vie mais atteint de la maladie d’halzeimer … curieux non ? dans son village il est grillé à cause de mes soeurs et moi, ma mère est décédée depuis longtemps et ma tante s’occupe de lui comme si rien n’était arrivé … (une partie de la division)
Aujourd’hui, coup du sort, j’ai 49 ans et je sors encore une fois du cadre de la prescription puisqu’elle est désormais de 30 ans et je l’ai dépassée d’un an.
Il me semble que ce type d’évènement ne devrait pas avoir de limites dans le temps quand on sait, nous victimes, les dégâts que cela peut causer dans la vie d’un(e) individu(e) victime : difficulté relationnelle de toutes sortes et manque de confiance envers le sexe opposé.
Les circonstances se sont toujours déroulées dans des conditions de confiance et d’isolement.
Tout va bien, on imagine que l’enfant est en sécurité et c’est là que le mal opère.
Combien de fois cela est il arrivé ?
Trop à mon avis
Courage à toi tu es une survivante !
Je suis triste de ce qu’il vous a fait enduré, la prescription ne devrait plus existé pour ce genre de chose.
Bonjour,
Je comprends. Quel dommage que celles qui voulaient dénoncer ne l’ai pas fait. Prends soin de toi. Profite de la vie sé sera ta revanche. Tout mon soutien et ma sympathie.