Bonjour, j’ai 16 ans et je voulais parler de quelque chose qu’il m’est arrivée il y maintenant 3 mois, je parlais à un garçon plus âgé que moi il avait 19 ans presque 20, on c’était déjà vu une première fois dans sa chambre étudiante et il avais essayer de me déshabiller je l’avais repoussé donc il ne c’était rien passer de plus, la deuxième fois qu’on c’est vu il à voulu me déshabiller et je n’ai pas oser dire non car il m’impressionné beaucoup donc j’ai fait un hochement de tête quand il m’a demandé si il pouvais .
Il a commencé à me toucher un peu partout et petit à petit il a commencé à être violent (du genre étranglement tellement fort que j’avais du mal à respirer, claques, me serrer la nuque) je montrer que ça me plaisais pas trop mais je ne lui disais pas explicitement tellement que j’étais tétanisé de peur, il était tellement plus grand que moi que je me laisser faire par peur.
ensuite il m’a doigté ça me faisais mal je lui ai dit mais il a continué comme si il n’entendait rien.
Moi je n’ai rien voulu lui faire par dégoût et il m’a demandé d’aller plus loin j’ai réussi à dire non avec difficulté et ensuite je suis partie, je ne l’ai plus jamais revu.
J’ai extrêmement honte et je me sens coupable car je n’aurais tout simplement pas dû hocher la tête et dire non explicitement, depuis je fait des crises d’angoisse que ce soit chez moi et il y a quelque jour j’en ai fait en classe en y repensant j’ai ressenti ces mains me serrer et j’ai vrillé …
chère anonyme, jeune femme en devenir, vous avez été violée car il y a eu pénétration par le doigt. C’est très grave car en plus il y a eut violence et contrainte. L’auteur reproduit les pires violences du porno: la strangulation est l’une des pires tortures avec la submersion des voies respiratoires…
Ce que vous ressentez c’est la détresse psychique du traumatisme de ce viol: vous êtes donc en grande souffrance psychique. Ne restez pas seule avec ces crises d’angoisse, cette terreur et ce traumatisme !
Contactez une association de victimes et allez consulter au plus vite ! Parlez-en à vos proches, vos parents, déposez plainte contre l’auteur, demandez justice.
Pour cela consultez notre liste de liens utiles:
https://www.balancetonporc.com/forum/obtenir-de-l-aide/
c’est une liste de liens et conseils aux victimes.
Surtout ne restez pas ainsi, car ce traumatisme génère souvent une dépression écran qui le masque, votre vie peuvent en être grandement et durablement affectée. En agissant précocement vous pourrez vous reconstruire, plus vous le ferez tôt mieux ce sera.
Revenez ici pour tout complément d’information: nous vous lirons sans jugement et sommes là pour vous aider.
De tout coeur avec vous.
Bonjour, je suis là même personne qui as écrit ce témoignage, j’y pense toujours malheureusement, les cauchemars de viol deviennent de plus en plus régulier j’ai l’impression que je n’oublierais jamais car c’est de ma faute, je n’aurais tout simplement pas du dire oui ni aller chez lui j’aurais du le repousser explicitement quand il a commencé… j’ai l’impression que tout est de ma faute et surtout que si je porte plainte je ne serais jamais prise au sérieux d’après moi.
je ne sais pas quoi faire, en revanche j’en ai parler à ma mère et elle m’a pris rdv chez le psychologue
Sachez que ça n’est absolument pas ta faute cet homme est une ordure je comprend pas qu’on puisse faire cela à quelqu’un.. malheureusement je ne sais quoi dire pour te soulager je peux que te souhaiter d’aller mieux d’essayer de porter plainte afin que ça n’arrive à personne d’autre et qu’il reçoive ce qu’il mérite ! Courage ma belle fait attention à toi
Chère anonyme,
Tu sais le consentement c’est bien plus qu’un « oui » ou un « non ». Il est indissociable du désir et n’existe qu’en l’absence totale de contraintes (physique ou morale) et de n’importe quoi qui obscurcit le jugement (jeune âge, manque de maturité, incapacité intellectuelle, alcool, stupéfiants, inconscience…). Il y a plusieurs façons de « dire non » : dire non tout bas, dire qu’on est fatigué/qu’on a mal/qu’on ne sait pas/ que ça nous plait pas trop ou ne rien dire du tout ; à travers notre langage corporel: se débattre, pousser l’autre, crier, gémir de douleur, pleurer, tourner la tête, grincer des dents ou encore être immobile/mole/« ne pas être réceptif », avoir le regard vide/fuyant/noir et tout autres comportements, expressions du visage et des sentiments qui montrent une absence de désir/bien-être/plaisir… Cela passe aussi par nos ressentis: peur, dégoût, colère, mal-être, détresse, choc. Un « oui » qui a été prononcé sous l’intimidation et la peur, c’est un « oui » sous contrainte, donc un « non » ! Tous ces signaux, n’importe qui les exprime et n’importe qui est capable de le percevoir et de le comprendre chez l’autre. Alors une personne qui n’a pas envie de quelque chose et qui est intimidée, donc qui n’est pas consentante, ça se voit ! En fait, ton comportement a été explicite: tu n’étais pas consentante. Si on se fit à la loi, il serait question d’agressions sexuelles et de viol avec violence et contrainte. Le problème c’est lui, il a choisi de l’ignorer, de ne pas t’écouter et ne pas te respecter. Il a bafoué tes droits. La culpabilité que tu ressens est « normale », dans le sens où c’est une conséquence des violences que tu as subie. Mais même si tu as l’impression de l’être, tu n’es pas coupable, tu n’es pas responsable des actes d’autrui. C’est lui et lui seul qui a choisi de commettre des violences (physiques et sexuelles) contre toi. Il est donc l’unique responsable, le seul à blâmer. Il n’y a pas de raisons valables qui minimisent ou justifient ce qu’il t’as fait.
Les crises d’angoisse récurrentes et ce que tu as vécu en classe (sentir ces mains ect…) qui a l’air d’être un “flash-back” ou un souvenir intrusif, ce sont des symptômes d’un stress post-traumatique. Sur le site Mémoire traumatique et victimologie, on parle d’un “syndrome de reviviscence”, ça inclut: pensées récurrentes sur les violences, ruminations, souvenirs intrusifs de tout ou une partie de l’évènement, agissements soudains comme si l’événement allait se reproduire, flash-back, illusions, rêves répétitifs, cauchemars, vécus intensément avec une forte angoisse et détresse ( memoiretraumatique.org/psychotraumatismes/introduction.html
-> Troubles psychiques spécifiques liés aux traumatismes )
Le mieux serait que tu consultes un thérapeute (psychiatre ou psychologue) afin qu’il puisse te poser un diagnostic et ainsi proposer un traitement adéquat. Un traumatisme ne s’oublie pas, de plus, c’est encore récent. Et si tu oublie, alors c’est le signe d’un déni ou d’une amnésie traumatique. Le temps ne soigne pas ce genre de blessures, bien au contraire. Par contre, on peut arriver à soulager les conséquences avec une thérapie, beaucoup de soutien et d’auto-empathie. Parfois, déposer plainte peut aider, mais ce qui aide encore plus, c’est d’être reconnue victime (c’est-à-dire que l’agresseur est emprisonné en fonction de ce qu’il a commis (là il doit être jugé pour crime), et que tu bénéficie d’un dédommagement). Si tu veux déposer plainte, je te conseille d’abord d’être soutenue et de te rendre sur la plateforme de signalement en ligne dédiée aux violences sexuelles et sexistes. Cela te facilitera le dépôt de plainte. Sur le site Arrêtons les violences, tu peux y avoir accès, en plus d’une liste d’associations.
arretonslesviolences.gouv.fr/besoin-d-aide
Si on ne te prends pas au sérieux et qu’on te juge coupable, c’est que tu as affaire à des personnes mauvaises, qui manquent d’empathie et qui ont des “valeurs” douteuses & immorales. Dans tous les cas, elles protègent un type violent et accablent une victime, une personne innocente. Cela fait très mal et c’est dur, mais leurs avis ne sont pas légitimes donc ne les crois pas. Il y a toujours des personnes qui te comprendront, je ne vais pas dire qu’elles sont nombreuses mais certaines seront même disponible pour toi. Je ne sais pas quand tu les rencontreras, peut-être qu’il faudra que tu ailles les chercher par toi-même (associations, groupe de paroles…) mais elles existent. Regardes, il y en a quelques unes qui te répondent sur Internet. Je te souhaite d’en trouver près de toi.
Courage
De tout cœur avec toi