J’avais à peine 12 ans, je suis tombée amoureuse sans trop comprendre, pour être honnête, j’ai jamais aimée aussi fort. Ça a été mon premier amour, le plus fort, le plus meurtrier. Il avait deux ans de plus que moi, plutôt apprécié, il avait vite compris qu’il me plaisait. Il s’est rapidement rapproché de moi, j’étais tellement naïve, je n’avais pas compris qu’il se moquait simplement de moi.
On s’est rapproché, nous prenions le même bus, assis l’un contre l’autre, ces amis qui nous observaient de loin, qui rigolaient de le voir à côté d’une fille comme moi. Il avait commencé par enrouler son bras autour de moi, ensuite il m’a accompagné jusqu’à chez moi. Il a commencé à poser ces mains sur mes fesses. Je les ai remontés sur mes hanches sans rien dire, il s’amusait à les redescendre. Ce n’était encore rien, j’aurais juste dû insister. Alors je suis partie et l’épisode du bus a continué, tous les jours.
Il a commencé par mes seins et mes “NON” instituant non pas suffit, alors ça a été le tour de mes fesses, puis carrément mon entre-jambe. Parfois, il me léchait puis toutes les personnes autours ne faisaient rien, aucunes réactions, vraiment. Comme si tout ça avait été normal. Au quotidien, j’avais le droit à des moqueries, dès lors qu’il me croisait, il me pinçait les fesses mais je ne réalisais pas, je l’aimais encore. C’était impossible de voir sa personne venimeuse.
Puis, il y a eu cet après-midi, j’étais seule, je rentrais de quelques courses quand nos regards se sont croisés, enfin, il n’était pas seul, une fois encore il y avait ces amis. Alors, on s’est tous posés, puis, ils ont commencé à parler de pornographie, d’à quel point ils avaient besoins de “niquer des salopes”, je ne disais rien. J’ai essayé de vite partir, je me suis levé, il a baissé son pantalon, m’a attrapé et à fait mime de m’enculer. Je me suis débattue, du mieux que je pouvais et j’ai réussie à m’enfuir.
Lorsque j’ai enfin compris ce que vivais, j’ai eu le droit à ma première dépression, depuis je passe de déprimes en déprime. J’ai été complètement dégoûté des garçons, rien que en y pensant ça me donne envie de vomir.
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