J’ai rencontrée mon premier amour à quinze ans. Après deux merveilleuses années passées ensemble, il m’a quitté. Mais après, on continuait à se voir et à coucher ensemble. La première année, j’ai fais une dépression, pour laquelle et j’ai eu des problèmes d’anorexie et de boulimie. J’ai fêtée mes dix-huit ans avec une ordonnance pour des antidépresseurs.
Un an après la rupture, il y a quatre ans, s’en était trop. Trop d’humiliations, d’insultes, de mensonges, j’ai craquée un soir d’août.
Je finissais ivre morte, et j’attrapais une lame de rasoir. Je voulais mourir. Ça a duré un mois, un mois ou je voulais mourir, mais je sais pas, peut être que je n’étais pas assez courageuse pour arriver à mes fins. La seule chose dont je savais c’est que c’était une douleur qui m’empêchait de respirer.
Un soir, je l’ai appelé, ivre morte. Il est venu. Quand il est arrivé, j’avais le poignet en sang.
Ce soir là, alors que j’étais ivre morte et le poignet en sang, il a profité de moi. Il m’a violé.
Le lendemain matin, je lui ai demandé si il s’était passé quelque chose entre nous. J’avais des souvenirs vagues. Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit non. J’ai mis plusieurs jours à comprendre de ce qui s’était passé.
J’ai pris ces quatre dernières années pour moi, pour m’en remettre. Pour me trouver. J’ai même déménagée à l’autre bout du pays. Je devais mettre de la distance entre moi et la ville où il s’était passé tout ça. J’ai accomplis beaucoup de choses, pour moi-même. Je suis partis en Afrique pendant deux mois en solitaire, j’ai fais une formation dont je suis récemment sortis diplômée. J’ai travaillée dur pour moi, pour accomplir des choses.
Je me suis jamais mise en couple avec une autre personne, en cinq ans. C’était beaucoup trop dur. Rien que d’imaginer que quelqu’un d’autre me toucher, ça me donnait la nausée.
Depuis quelques mois, j’arrivais à sortir la tête de l’eau. Je voyais le bout du tunnel. Je ne rêvais plus de lui, de ce soir là et de tout le reste.
Pour la première fois en cinq ans, le mois dernier, j’ai vécue un semblant de relation amoureuse, avec mon meilleur ami, qui sait tout de moi, et qui respecte tout ce que j’ai vécue. Durant ces trois semaines, tout allait bien. J’étais heureuse. Je n’étais plus hantée.
Je ne rêvais plus de cet homme, je ne rêvais plus de ce viol, je rêvais du beau sourire de mon meilleur ami.
J’ai étais tellement traumatisée par ce qui s’était passé, que même un rendez vous chez le gynécologue, s’était trop pour moi. Je voulais que personne ne me touche. J’ai finis par prendre mon courage à deux mains et je suis allée voir un gynécologue. Une inconnue m’a touchée. Ça étais très dur pour moi, psychologiquement.
Le verdict est tombé il y a deux jours. Cet homme, cet homme qui m’a violé, m’a transmis un papillomavirus à haut risque.
Il m’a tout pris il y a quatre ans, ce soir là, le soir où il m’a violé. Mais apparemment ça ne suffisait pas, il fallait qui laisse des traces, il fallait que je me souvienne encore et toujours de lui.
Le sourire de mon meilleur ami a disparu de mes rêves. Je revois des scènes de violences. Tellement que j’ai peur de fermer les yeux, j’ai peur de voir ces images, et son visage. Je ne veux plus voir son visage.
Je suis inconsolable depuis deux jours. Mes proches ne comprennent pas. Ils comprennent pas que c’est pas en soi le diagnostic qui me détruit, mais les souvenirs que ça fait ressurgir.
Le bout du tunnel était là, devant moi, sous mes yeux.
J’allais bien. Je me sentais heureuse, et ça faisait plus de cinq ans que je n’avais pas étais aussi bien, en paix avec moi-même.
Mais cet homme là, cet homme qui m’a violé, cet homme m’a une fois de plus ramené dans les enfers.
Chère anonyme, votre récit est absolument abominable et vous êtes dans une grande souffrance psychique qui a été ranimée par ce diagnostic terrible. Vous souffrez terriblement et vous avez besoin d’aide psychique urgent. Je vous invite à consulter le forum du site en section “trouver de l’aide”, vous y trouverez nos listes de liens et de conseils mises à jour. Sinon n’hésitez à me demander de l’aide en privé, je pourrais vous fournir liens et numéros utiles.
Je vous invite aussi à contacter une association de victimes de viol et aussi à consulter dans un centre spécialisé en mémoire traumatique. Vous trouerez cela dans nos listes ou nous vous les enverrons en privé.
Dans tous les cas vous êtes en détresse psychique et vous avez besoin d’aide et d’un suivi solide. Ne restez pas seule et allez trouver de l’aide pour vous faire suivre car je crains que vous ayez un profond psychotraumatisme qu’il faudra suivre avec attention.
N’hésitez pas à revenir nous demander quoi que ce soit: nous sommes là pour vous aider.
De tout coeur avec vous.
Affection, courage et soutien.