Il y a 10 ans je travaillais pour un fabriquant de jeux de société.
En tant que responsable de l’édition, j’avais un contact direct avec nos clients.
Un homme d’affaires parisien était l’un d’eux.
Afin de finaliser son projet, il devait visiter notre usine et signer le Bon À Tirer.
Je suis allée le chercher à la gare.
Je l’ai tout de suite repéré : petit, trapu, lunettes noires… Le Pingouin dans Batman.
Déjà une réflexion sexiste alors que je bataillais avec la télécommande de la voiture : « vous n’êtes pas une vraie brune ! »
Au premier feu rouge, il glisse la main grasse et poisseuse entre mes cuisses : « vous avez la peau si douce qu’on dirait que vous portez des bas ».
En état de choc je roule à toute allure pendant qu’il poursuit son discours crasseux : « vous aimez le s***, ça se voit », « vous avez une tête à s**** des b**** », « vous devez aimez les trucs à plusieurs ».
Je suis au bord de la nausée.
En arrivant à destination (1/4 d’heure de voiture tout au plus), je plante le porc dans le hall avec le DG.
J’ai évidemment raconté cet événement choquant à mes collègues, à mes proches, mes amis et ma famille, mais des années après, le fantôme de sa main monstrueuse et cauchemardesque me hante encore.
A.
La guérison est un processus, et il est important de prendre soin de toi à chaque étape. Je suis là pour t’écouter et te soutenir, peu importe où tu en es dans ce parcours.